Je me souviens bien de ce matin
Où malgré ma magnanimité
Tu m’as dit que c’était la fin
De notre tendre amour si venté
Tu avais l’air plutôt soulagée
Je continuais à admirer ta beauté
De toi j’étais de nouveau fou
Comme ce premier jour à Moscou
Je t’observais si fièrement
Tu demandas si prudemment
Si pour moi tout allait bien
Tout pâle, j’ai dit qu’il n’y a rien.
Tu m’embrassas une seconde éternelle
Je dégustais tendrement ce péché charnel
Nous adorions bien cela et tu ne peux le nier
J’ignorais cependant que c’était là le dernier
Moi, je savais distinguer le vrai du faux
Je savais reconnaître mes rivaux
Par cœur je connaissais tes défauts
J’ignorais que tu avais atteint ce niveau
Dans ton doux visage insatisfait
Je sus que tu cachais un amer fait
Je découvris cette vérité en effet
Diable en personne tu nias les faits
C’était un dimanche soir d’été
Tu me contas que tu partais en congé
Congés par ton patron recommandé
Je te laissai partir sans hésiter.
Tu te foutais de moi, je le savais
Je ne voulais passer pour le mauvais.
J’aurais dit non, tu aurais dit je m’en vais
Malgré cette pluie fane qui tombait
Deux semaines entières passèrent donc
Tu semblais avoir déjà oublié mon nom
Pour toi je n’avais guère existé pardon
Pas de haine, en effet c’est là mon don
Pour toi j’aurais kidnappé Eiffel
Il aurait embelli Bastos de sa tour
Et j’aurais tant appris de sa bravoure.
Il m’aurait présenté à Léonard De Vinci
De lui j’aurais appris à éterniser ta beauté,
À immortaliser ces moments à jamais datés.
Mieux encore, il m’aurait présenté Molière,
Et tu serais resté attaché à mon latin.
Oh, Vénus ! pourquoi tu es ainsi ?
J’avais besoin de toi par ici
Et toi tu étais si loin d’ici
Pansent les cœurs non pensifs.
À présent, je te compte ma peine
Je suis mort d’espoir, d’où ma haine
Je te faisais confiance sans crainte
Ma croyance que t’étais à moi était vaine
Et moi qui voulais déjà demander ta main ?
À présent, je ne peux que prendre le train
Si au moins il pouvait me laisser en Libye,
Je serais sûr de ne pas y revenir en vie.
À présent, je suis à Deido ennuyé
Au fond de cette nuit illuminée
Je vois passer avec toi ta sœur
Je ne crois en ces blasphémateurs,
Mais je suis choqué de te savoir anandryne
Quand j’y repense, toujours j’ai une angine
Elles sont là autour de toi, elles sont sans gêne
Moi je suis là, comme cette fille Indienne
Cette nuit ensoleillée semble t’appartenir
Vous êtes vous là, toutes bien heureuses.
Cette pratique continuera même dans l’avenir,
Je la croyais pourtant non contagieuse.
Quand je repense à cette fille que j’ai appréciée,
Elle était ta sœur, et elle se disait chrétienne.
On avait échangé, et avait beaucoup sympathisé
Elle m’avait ouvert son cœur, j’avais fait de même.
À présent, je ne crois en mon âme sœur.
Si plutôt elle et moi vivions à Dakar,
Je serais en train d’attendre son heure
Et elle aurait voulu qu’à sa place je meurs.
Maintenant à jamais je maudis l’amour
Il ne pourra plus jamais me prendre de court
Grâce à lui, je ne ferai plus aucun détour
À présent aimer c’est mon dernier recours.
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