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Au bûcher des vanités
(À Léo Ferré)
Au bûcher des vanités,
Les visages
Se sont recouverts
De mousses,
De lianes,
De vertes ingénues.
Petite musique de fond
À travers le silence ?
Un feu...
Dans le crépitement des flammes
Le papier
Se souvient bois,
Le bois se souvient
Esprit éternel.
Il se rappelle
Deux mains,
Celles d'une mère
Celles d'un père,
Guidant ses enfants
Entre des lignes
D'encre noir.
Le feu...
L'air !
La glace !
Soyons fous !
Brûlons !
Brûlons l'arbre de vie,
Phare de l’éternité !
Soyons fous !
Nous sommes des rats !
Et...
Et...
Le temps passera.
Nous le regarderons
De nos ailes dans le ciel.
Qui ?
Le soleil, voyons,
Nous qui ne voyons plus rien.
Souvenez-vous,
Quand les billes
Auront remplacés les yeux
Nous serons enfin
Aveugles.
Plus rien ne sera.
Puis plus rien !
Il n'y aura plus rien.
Plus de mer
Plus de ciel,
Plus de flammes,
Nous avalerons
Nos propres cendres.
Mort les enfants
Aussi !
Resteront leurs ossements
Et la rouille sur le béton.
Les corps n’auront plus
De formes
Et nous serons redevenus
Bêtes.
Et là tel un espoir,
Telle une lumière dans la nuit,
Les visages des anciens
S’afficheront sur les murs.
Nos visages,
Nos rides.
Regard de glace
Peinture des vestiges d’humanité.
Et pourtant seule,
Elle continue
À veiller.
Au bûcher des vanités,
Les visages
Se sont recouverts
De mousses,
De lianes,
De vertes ingénues.
Petite musique de fond
À travers le silence ?
Un feu...
Dans le crépitement des flammes
Le papier
Se souvient bois,
Le bois se souvient
Esprit éternel.
Il se rappelle
Deux mains,
Celles d'une mère
Celles d'un père,
Guidant ses enfants
Entre des lignes
D'encre noir.
Le feu...
L'air !
La glace !
Soyons fous !
Brûlons !
Brûlons l'arbre de vie,
Phare de l’éternité !
Soyons fous !
Nous sommes des rats !
Et...
Et...
Le temps passera.
Nous le regarderons
De nos ailes dans le ciel.
Qui ?
Le soleil, voyons,
Nous qui ne voyons plus rien.
Souvenez-vous,
Quand les billes
Auront remplacés les yeux
Nous serons enfin
Aveugles.
Plus rien ne sera.
Puis plus rien !
Il n'y aura plus rien.
Plus de mer
Plus de ciel,
Plus de flammes,
Nous avalerons
Nos propres cendres.
Mort les enfants
Aussi !
Resteront leurs ossements
Et la rouille sur le béton.
Les corps n’auront plus
De formes
Et nous serons redevenus
Bêtes.
Et là tel un espoir,
Telle une lumière dans la nuit,
Les visages des anciens
S’afficheront sur les murs.
Nos visages,
Nos rides.
Regard de glace
Peinture des vestiges d’humanité.
Et pourtant seule,
Elle continue
À veiller.
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il n'y a plus rien/plus plus rien.....
Au nom de la Lumière,
Puis on supprimera la lumière.
On supprimera l'Âme
Au nom de la Raison,
Puis on supprimera la raison.
On supprimera la Charité
Au nom de la Justice
Puis on supprimera la justice.
On supprimera l’Amour
Au nom de la Fraternité,
Puis on supprimera la fraternité.
On supprimera l’Esprit de Vérité
Au nom de l’Esprit critique,
Puis on supprimera l’esprit critique.
On supprimera le Sens du Mot
Au nom du sens des mots,
Puis on supprimera le sens des mots
On supprimera le Sublime
Au nom de l'Art,
Puis on supprimera l'art.
On supprimera les Écrits
Au nom des Commentaires,
Puis on supprimera les commentaires.
On supprimera le Saint
Au nom du Génie,
Puis on supprimera le génie.
On supprimera le Prophète
Au nom du poète,
Puis on supprimera le poète.
On supprimera l’Esprit,
Au nom de la Matière,
Puis on supprimera la matière.
Au nom de rien on supprimera l'Homme,
On supprimera le nom de l'Homme,
Il n'y aura plus de nom.
Nous y sommes.
(Armand Robin-1945)
J'aime beaucoup :
"Regard de glace
Peinture des vestiges d’humanité.
Et pourtant seule,
Elle continue
À veiller."
Mes deux œuvres, BAL POPULAIRE et ÉTÉ EN FLAMMES , sont en lice
pour le Grand Prix Été 2016. Je vous invite à venir les soutenir si le cœur
vous en dit, merci! http://short-edition.com/oeuvre/poetik/bal-populaire
http://short-edition.com/oeuvre/poetik/ete-en-flammes