Il était né dans le vacarme, s’était heurté à un mur de sons agressifs et hostiles en sortant du ventre de sa mère. La peur le fit hurler, ajoutant ses cris au tumulte du monde. Il faillit... [+]


Seigneur Coq n’était jamais tant heureux
Que lorsqu’il poussait loin son chant vigoureux.
Il se rengorgeait, gonflait ses belles plumes
Et juché fièrement sur le tas de paille,
Ou bien perché sur la vieille enclume
De sa voix de crécelle, faisait enrager la volaille.
Un jour, n’y tenant plus, le vieux chien
Épuisé par cette immense arrogance,
Obtint de seigneur Coq un entretien
Et vint se plaindre de si pénible nuisance.
L’oiseau mécontent
Dit d’un ton méprisant :
« Toi, le chien, poil terne et œil glauque, voix fatiguée,
Tu n’es que jaloux de si flagrante majesté
Comme ici toutes ces envieuses poulettes
Qui sans cesse et toute la journée caquettent. »
Et pour affirmer sa grande supériorité,
Il coquelina comme jamais.
Mais le fermier réveillé de trop bon matin,
Les yeux brillant d’un éclat assassin,
Excédé et armé poursuivit l’importun.
Seigneur Coq battit des ailes en vain.
Ses ergots englués dans un collant fumier
Le retenaient, l’empêchant de s’envoler.
Maître Fermier lui saisit le cou d’une main puissante,
Et proclama d’un ton bourru :
« Tu cesseras de t’égosiller, créature bruyante,
Paré de la robe de notre meilleur cru ! »
Cette année-là, dame la Dinde eut la vie épargnée,
Écartée du savoureux festin,
Remplacée sur la table de la nativité
Par un plantureux coq au vin.
L’orgueil des vaniteux souvent enfle tant
Qu’à leur perte il les mène, inexorablement.
Que lorsqu’il poussait loin son chant vigoureux.
Il se rengorgeait, gonflait ses belles plumes
Et juché fièrement sur le tas de paille,
Ou bien perché sur la vieille enclume
De sa voix de crécelle, faisait enrager la volaille.
Un jour, n’y tenant plus, le vieux chien
Épuisé par cette immense arrogance,
Obtint de seigneur Coq un entretien
Et vint se plaindre de si pénible nuisance.
L’oiseau mécontent
Dit d’un ton méprisant :
« Toi, le chien, poil terne et œil glauque, voix fatiguée,
Tu n’es que jaloux de si flagrante majesté
Comme ici toutes ces envieuses poulettes
Qui sans cesse et toute la journée caquettent. »
Et pour affirmer sa grande supériorité,
Il coquelina comme jamais.
Mais le fermier réveillé de trop bon matin,
Les yeux brillant d’un éclat assassin,
Excédé et armé poursuivit l’importun.
Seigneur Coq battit des ailes en vain.
Ses ergots englués dans un collant fumier
Le retenaient, l’empêchant de s’envoler.
Maître Fermier lui saisit le cou d’une main puissante,
Et proclama d’un ton bourru :
« Tu cesseras de t’égosiller, créature bruyante,
Paré de la robe de notre meilleur cru ! »
Cette année-là, dame la Dinde eut la vie épargnée,
Écartée du savoureux festin,
Remplacée sur la table de la nativité
Par un plantureux coq au vin.
L’orgueil des vaniteux souvent enfle tant
Qu’à leur perte il les mène, inexorablement.

Je vous invite à aller lire le poème sur les cuves de Sassenage et vous guiderai dans la visite. MERCI d'avance
J'avais aimé commenté et aimé votre poème. Aujourd'hui je vous invite à découvrir le mien "A l'air du temps" en finale du grand prix été poésie 2017. Bonne soirée.
Merci à vous. Tilee
Vous avez écrit en 2015 une suite à mon texte !... A bientôt au travers de nos écrits.
Si vous avez le temps, je vous invite à venir lire mon poème "Un puissant dictame"
"les griffes du chat"
une nouvelle Bd en compet
si tu vx passer^^
sur ta page^^
Bravo, mon vote, évidemment.
Si vous avez quelques minutes, je vous invite à lire mon dernier court "De l'importance des fleurs".
Dans tout autre registre, je vous présente mon récit pour la cavale - si cela vous dit d'aller le lire et le noter:
http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/pudu-a-disparu-1
Excellent !
(Grâce à vous -et merci pour l'idée-, je ferai des coquelets pour Noël...)
: )
Bravo pour cette finale et bonne chance pour la suite.
https://www.facebook.com/groups/504249009686156/
+1 pour ce texte joliment troussé Laetitia.
Et si ça votre courage se rapporte à votre abattage tentez donc Chionospérophile !
Votre fable est bien agréable à lire et la morale est d'une grande sagesse...
Si vous avez un peut de temps pour jeter un coup d’œil à mon texte en finale : http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/poussiere-de-pierre
+1
felications pour cette finale^^
Cela me fait tellement plaisir, il me faut bien l'avouer, que l'on mette les vaniteux dans la casserole!
Mes compliments Larem!
qui remet les idées en place
et renvoie les vains orgueilleux
et autres paons ridicules
dans leurs quartiers^^
+1