Je t'ai cherchée partout, frôlant d'autres rivages,
J'ai cru devenir fou, comme un lion en cage,
J'ai tout décortiqué, de
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Arrière-saison
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Lauréat
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Matin lavé par l'eau grise,
Matin suintant,
Essoré par le grand tambour du ciel,
Matin aux doigts perdus et tout collants de poisse,
Matin emmêlé
De sueurs blanches.
Matin de misère,
D'ailes de pierre et de vols de plomb,
Matin lessivé à l'horizon des vagues.
Dans son manteau de pluie, le dos courbé,
Une brouillasse avance à petits pas,
Mastiquant lentement le littoral hagard.
De ses yeux pâles de chagrin,
Un vieux cabot la suit.
L’absence a versé ses larmes meurtrières
Sur les joues boursouflées du vent.
Sous leurs lèvres bleuies
Les galets recroquevillés claquent des dents.
La morte-saison crache son ankylose,
Dénude le paysage et d’une main experte
Lui ôte son maquillage.
Les apparences trépassent aux bras des algues vertes,
Derrière le fond de teint s'amassent tant de rides.
Des baleines digèrent les restes d'un parasol.
Gommés les oiseaux de chiffon
Et l’ombre sautillante des enfants.
La plage page blanche est imbibée d'oubli.
Rasés tous les châteaux de sable.
Le temps se fait crasse,
Froisse les dunes têtes basses,
Sous leurs crânes la douceur crie.
Une pelle rouge s'enlise sous un lambeau de soleil moisi.
C'est l'heure des horloges vides
Et des rêves flétris.
Reste quelques empreintes
D'un temps de chrysanthèmes
Et les tristes relents
De ton sourire qui s'abîme.
Matin suintant,
Essoré par le grand tambour du ciel,
Matin aux doigts perdus et tout collants de poisse,
Matin emmêlé
De sueurs blanches.
Matin de misère,
D'ailes de pierre et de vols de plomb,
Matin lessivé à l'horizon des vagues.
Dans son manteau de pluie, le dos courbé,
Une brouillasse avance à petits pas,
Mastiquant lentement le littoral hagard.
De ses yeux pâles de chagrin,
Un vieux cabot la suit.
L’absence a versé ses larmes meurtrières
Sur les joues boursouflées du vent.
Sous leurs lèvres bleuies
Les galets recroquevillés claquent des dents.
La morte-saison crache son ankylose,
Dénude le paysage et d’une main experte
Lui ôte son maquillage.
Les apparences trépassent aux bras des algues vertes,
Derrière le fond de teint s'amassent tant de rides.
Des baleines digèrent les restes d'un parasol.
Gommés les oiseaux de chiffon
Et l’ombre sautillante des enfants.
La plage page blanche est imbibée d'oubli.
Rasés tous les châteaux de sable.
Le temps se fait crasse,
Froisse les dunes têtes basses,
Sous leurs crânes la douceur crie.
Une pelle rouge s'enlise sous un lambeau de soleil moisi.
C'est l'heure des horloges vides
Et des rêves flétris.
Reste quelques empreintes
D'un temps de chrysanthèmes
Et les tristes relents
De ton sourire qui s'abîme.

Pourquoi on a aimé ?
À la lecture de ce poème, on se laisse happer par la douce mélancolie ambiante. La précision des images rend l'ensemble extrêmement visuel et
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Pourquoi on a aimé ?
À la lecture de ce poème, on se laisse happer par la douce mélancolie ambiante. La précision des images rend l'ensemble extrêmement visuel et