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Il y eut une fois, après une bataille
Un jeune homme qui n'osait appuyer ses pas,
Avançant entre les victimes du trépas.
La Lune était pleine et d'une si grande taille
on aurait prit la plaine pour un grand dortoir
À jeunes soldats, bien lovés comme des loirs
Mais rien, rien n'éclipse le sinistre mouroir.
Le garçon est très tremblant, mais brave sa peur
Il est prit à la recherche de son ainé
Et trouve, en lieu et place de son frère aimé
Un cheval, la peau brulée, qui souffle et se meurt.
Entre ses pattes, délicatement posé
Gît le frère, le capitaine inanimé
L'alezan voudrait le relever, galoper,
Mais son flanc heurté, l'abbat sur le coté.
Sentant l'humain, il resserre son protégé.
L'animal détourne les yeux, attendant l'heure
Retient le cavalier contre son coeur, et pleure.
L'homme lâche enfin l'encolure de l'altier
La vie le fuit alors, et file de son poing
Un joli petit fagot fait du brillant crin
Puis la brume recouvre la plaine aux cent morts
Les hommes et chevaux, fidèles, même sans mords
Le jeune endeuillé, avait pris dans son manteau
Un peu de bois de fusil, taillé en biseau
Quelques larmes noires, de l'animal si beau
Et le crin de sa nuque, pour faire un pinceau
Il s'assoit et pose sa main sur une toile
Eclairé par les tués changés en étoiles,
Et puis, la pointe dans une larme trempée
Il dessine tes lignes, tes traits et contours
Avec un instrument fait de morceaux d'amour
Il trace tes courbes, et se prend à rêver.
Un jeune homme qui n'osait appuyer ses pas,
Avançant entre les victimes du trépas.
La Lune était pleine et d'une si grande taille
on aurait prit la plaine pour un grand dortoir
À jeunes soldats, bien lovés comme des loirs
Mais rien, rien n'éclipse le sinistre mouroir.
Le garçon est très tremblant, mais brave sa peur
Il est prit à la recherche de son ainé
Et trouve, en lieu et place de son frère aimé
Un cheval, la peau brulée, qui souffle et se meurt.
Entre ses pattes, délicatement posé
Gît le frère, le capitaine inanimé
L'alezan voudrait le relever, galoper,
Mais son flanc heurté, l'abbat sur le coté.
Sentant l'humain, il resserre son protégé.
L'animal détourne les yeux, attendant l'heure
Retient le cavalier contre son coeur, et pleure.
L'homme lâche enfin l'encolure de l'altier
La vie le fuit alors, et file de son poing
Un joli petit fagot fait du brillant crin
Puis la brume recouvre la plaine aux cent morts
Les hommes et chevaux, fidèles, même sans mords
Le jeune endeuillé, avait pris dans son manteau
Un peu de bois de fusil, taillé en biseau
Quelques larmes noires, de l'animal si beau
Et le crin de sa nuque, pour faire un pinceau
Il s'assoit et pose sa main sur une toile
Eclairé par les tués changés en étoiles,
Et puis, la pointe dans une larme trempée
Il dessine tes lignes, tes traits et contours
Avec un instrument fait de morceaux d'amour
Il trace tes courbes, et se prend à rêver.
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mon vote par plaisir
invitation dans "mon chateau"ma 1ère nouvelle, une autobiographie... ;-)
Vous avez aimé ma "pie", peut-être en sera-t-il de même pour mon "carton" ? http://short-edition.com/oeuvre/nouvelle/la-societe-fait-un-carton
Retient le cavalier contre son coeur, et pleure."
Tous simplement manifique.