Ma bouche hurle horreur
mes yeux creux de Potiron
fixent l’éventreur
Elle avait le corps bâillonné dans la terre
Sous l'air sombre qui l'étouffait tendrement
Chaque jour menacée par la vie meurtrière
Elle sentait son cœur en mille fragments
Les lèvres cousues pour ne plus parler
La vue arrachée de ses globules sanglants
Sur son esprit la main on ne pouvait poser
Malédiction des mille degrés brûlants
Ses lèvres s'empourpraient doucement
Encerclée d'une brume chargée d'émoi
Son corps nu s'étendait délicatement
Comme une fleur sauvage au beau milieu du bois
Les limbes l'emportaient comme une feuille morte
Caressant le néant de son cœur divin
Faisaient chavirer sa barque en guise d'escorte
La noyant dans une mer sans fin
Le flot enlaçait ses poumons comme une moufle
D'un silence glacé anesthésiait sa poitrine
Jusqu'à lui couper brutalement le souffle
Pour toujours elle s'est endormie d'humeur chagrine
Sous l'air sombre qui l'étouffait tendrement
Chaque jour menacée par la vie meurtrière
Elle sentait son cœur en mille fragments
Les lèvres cousues pour ne plus parler
La vue arrachée de ses globules sanglants
Sur son esprit la main on ne pouvait poser
Malédiction des mille degrés brûlants
Ses lèvres s'empourpraient doucement
Encerclée d'une brume chargée d'émoi
Son corps nu s'étendait délicatement
Comme une fleur sauvage au beau milieu du bois
Les limbes l'emportaient comme une feuille morte
Caressant le néant de son cœur divin
Faisaient chavirer sa barque en guise d'escorte
La noyant dans une mer sans fin
Le flot enlaçait ses poumons comme une moufle
D'un silence glacé anesthésiait sa poitrine
Jusqu'à lui couper brutalement le souffle
Pour toujours elle s'est endormie d'humeur chagrine