Il y a longtemps sur la Terre,
Scintillaient des lucioles jaunes.
À force de snifer l'ozone,
Toutes pétaient le feu
... [+]
Par un doux matin d'avril, voici qu'un mignon lapin marron baladait son pompon blanc dans un champ où poussait du colza. Bondissant ici, zigzagant là, il gambadait par-ci par-là, à priori sans but...Ah si ! Il chassait un papillon qui lui tournicotait autour. Tout à coup, tandis qu'il tournicotait à son tour, il disparut dans un trou. Mignon mais distrait l'animal ! Abasourdi, il couina : « Nom d'un pompon roux ! Voilà un fichu trou qui n'était pas là hier... Qui m'a fait ça ? » Oui au fait, qui avait foui dans son champ favori sans son autorisation ? Un mulot pas malin ? Un lapin malpoli ? Un chat sot qui chassait un mulot pas malin ? Ou alors un sot lapin qui... Stop ! Passons sur la raison d'un trou si incongru, car dix sauts plus tard, la situation du lapin s'aggravait, son courroux aussi : il n'arrivait toujours pas à bondir hors du trou, trop profond pour lui.
Au fond il n'y voyait pas clair du tout. Aucun son n'arrivait jusqu'à lui, sauf quand son estomac gargouillait. Alors, affaibli, abattu, il dormit jusqu'au soir tombant. Puis il trouva par hasard un fin couloir qui s'ouvrait au ras du sol. « Nom d'un pompon noir ! dit-il. Un trou noir au fond d'un trou obscur...Brrr !! » Son instinct craintif lui soufflait : « N'y vas pas ! J'ai un mauvais frisson... » Mais son intuition lui chuchota tout bas : « Toujours plus loin, toujours plus bas, toujours plus fort ! Voilà par où fuir ta prison !». Qu'allait-il choisir ? L'instinct ou l'intuition ?... Il suivit l'intuition... Il avança donc, non sans mal, sans voir où il allait, rampant, gargouillant, grattant, mais au final il avançait toujours. Parfois, il croisait un lombric qui lui glissait trois mots : « Toujours tout droit ! ». Oh oui, il y croyait au fond ! Il y croyait si fort qu'au bout d'un jour, il huma un parfum d'oignon dans un boyau qui montait ! Pour finir, il aspira un grand brin d'air pur...
Il faisait nuit quand il sortit, hagard, dans un rang d'oignons, au fond d'un jardin obscur mais cossu, garni d'un gazon doux à souhait. Un jardin qui procurait surtout d'odorants plaisirs pour un lapin qui avait grand faim : panais, romarin, chou, brocoli, rutabaga... Ainsi, plus il flairait, plus il salivait... « Nom d'un pompon gris ! Voilà un vrai paradis ! » dit-il d'un air ravi. Aussitôt l'intrus bondissant grignota un gros radis noir qui piqua son palais. Puis, sans façon, il s'attaqua à cinq ou six panais gourmands suivi d'un chou blanc qui poussait par là. Il conclut son frichti sur un accord cassis-cornichon qu'il trouva fort à son goût. A la fin, il s'assoupit au chaud dans un arrosoir, ni vu ni connu mais dodu, tantôt rotant, tantôt ronflant d'un air insouciant.
Au point du jour, l'animal sursauta. Il avait froid. Au paradis, un brouillard matinal traînait son coton gris. Flottant dans l'air, un parfum inconnu troublait son flair aux abois. Soudain, son cou durcit, puis son dos jusqu'à son pompon. Il voulut bondir, mais pas son corps. Il voulut clapir, mais pas son larynx. Au bout d'un instant, s'apitoyant sur son sort, un soleil amical fit son apparition. Alors, tout autour, l'odorant parfum s'amplifia, qu'il reconnut mais trop tard ! « Nom d'un pompon brun ! On dirait du ch... » Il fondit dans un profond trou noir, tandis qu'au loin, Alicia criait, sonnant l'hallali...
o - o - o - o - o - o
- Maman ! Papa ! Y'a des œufs partout !!!
- Joyeuses Pâques, Alicia !
- Oh ! Y'a aussi un lapin en chocolat dans l'arrosoir !!!
- Ah bon ?!
o - o - o - o - o - o
Par un doux soir d'avril, un mignon lapin marron sortit d'un profond roupillon, au fond d'un trou obscur. « J'ai mal au cou, bailla-t-il, j'ai dû trop dormir... J'ai faim ! » Il tâtonna. Il faisait noir. Mais à la fin il trouva, pris dans la paroi du trou... un bout d'arrosoir dont il s'aida aussitôt pour bondir plus haut. Alors, l'animal triomphant disparut sans zigzag au bout du champ, tandis qu'au bout du soir où poussait du colza, Alicia dansait dans son jardin... Oui, l'enfant dansait, tantôt cajolant, tantôt croquant son lapin tout chocolat... jusqu'au pompon blanc.
o - o - o - o - o - o - o - o - o - o - o - o
Toi aussi, petit ou grand, pars à la chasse aux « e » ! Ils sont douze, cachés dans cette histoire...Sauras-tu les dénicher ?
Au fond il n'y voyait pas clair du tout. Aucun son n'arrivait jusqu'à lui, sauf quand son estomac gargouillait. Alors, affaibli, abattu, il dormit jusqu'au soir tombant. Puis il trouva par hasard un fin couloir qui s'ouvrait au ras du sol. « Nom d'un pompon noir ! dit-il. Un trou noir au fond d'un trou obscur...Brrr !! » Son instinct craintif lui soufflait : « N'y vas pas ! J'ai un mauvais frisson... » Mais son intuition lui chuchota tout bas : « Toujours plus loin, toujours plus bas, toujours plus fort ! Voilà par où fuir ta prison !». Qu'allait-il choisir ? L'instinct ou l'intuition ?... Il suivit l'intuition... Il avança donc, non sans mal, sans voir où il allait, rampant, gargouillant, grattant, mais au final il avançait toujours. Parfois, il croisait un lombric qui lui glissait trois mots : « Toujours tout droit ! ». Oh oui, il y croyait au fond ! Il y croyait si fort qu'au bout d'un jour, il huma un parfum d'oignon dans un boyau qui montait ! Pour finir, il aspira un grand brin d'air pur...
Il faisait nuit quand il sortit, hagard, dans un rang d'oignons, au fond d'un jardin obscur mais cossu, garni d'un gazon doux à souhait. Un jardin qui procurait surtout d'odorants plaisirs pour un lapin qui avait grand faim : panais, romarin, chou, brocoli, rutabaga... Ainsi, plus il flairait, plus il salivait... « Nom d'un pompon gris ! Voilà un vrai paradis ! » dit-il d'un air ravi. Aussitôt l'intrus bondissant grignota un gros radis noir qui piqua son palais. Puis, sans façon, il s'attaqua à cinq ou six panais gourmands suivi d'un chou blanc qui poussait par là. Il conclut son frichti sur un accord cassis-cornichon qu'il trouva fort à son goût. A la fin, il s'assoupit au chaud dans un arrosoir, ni vu ni connu mais dodu, tantôt rotant, tantôt ronflant d'un air insouciant.
Au point du jour, l'animal sursauta. Il avait froid. Au paradis, un brouillard matinal traînait son coton gris. Flottant dans l'air, un parfum inconnu troublait son flair aux abois. Soudain, son cou durcit, puis son dos jusqu'à son pompon. Il voulut bondir, mais pas son corps. Il voulut clapir, mais pas son larynx. Au bout d'un instant, s'apitoyant sur son sort, un soleil amical fit son apparition. Alors, tout autour, l'odorant parfum s'amplifia, qu'il reconnut mais trop tard ! « Nom d'un pompon brun ! On dirait du ch... » Il fondit dans un profond trou noir, tandis qu'au loin, Alicia criait, sonnant l'hallali...
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- Maman ! Papa ! Y'a des œufs partout !!!
- Joyeuses Pâques, Alicia !
- Oh ! Y'a aussi un lapin en chocolat dans l'arrosoir !!!
- Ah bon ?!
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Par un doux soir d'avril, un mignon lapin marron sortit d'un profond roupillon, au fond d'un trou obscur. « J'ai mal au cou, bailla-t-il, j'ai dû trop dormir... J'ai faim ! » Il tâtonna. Il faisait noir. Mais à la fin il trouva, pris dans la paroi du trou... un bout d'arrosoir dont il s'aida aussitôt pour bondir plus haut. Alors, l'animal triomphant disparut sans zigzag au bout du champ, tandis qu'au bout du soir où poussait du colza, Alicia dansait dans son jardin... Oui, l'enfant dansait, tantôt cajolant, tantôt croquant son lapin tout chocolat... jusqu'au pompon blanc.
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Toi aussi, petit ou grand, pars à la chasse aux « e » ! Ils sont douze, cachés dans cette histoire...Sauras-tu les dénicher ?
non, aux 'eux'...
NON ! aux ŒUFS !
Voilà, je suis allergique aux œufs. Quand j'en vois, ça me déclenche un œdème de kouik... de quick... de Quincke ! Bref ça me gonfle !
Mais bravo pour cette petite histoire truquée 😉