Un homme éduqué, un leader, un salvateur

Je suis Jean Gawington, j'ai 22 ans, je suis étudiant en Droit à la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université d'Etat d'Haiti, je suis écrivain, je suis passionné par les livres.

Toute histoire commence un jour, quelque part. Le  4 septembre 1990, Meyer Jolien quittait la capitale d'Haïti pour habiter à Baliverne, quatrième section communale de Dame-marie. Arrivant avec sa compagne, Lavelère et son fils Lavelin, Il afferma une petite maison à gauche de celle du chef CASEC Josuel Djeffelens. Il fit la culture de la terre, il avait une taille moyenne, sa machette toujours à la main, fuma souvent des pailles de figue-banane. Lavelère, sa compagne, était une femme courageuse, de petite taille, sa main parfois fermait avec une pincée de tabac. Elle fit à Dame-marie des va et vient  à pied, venda des figue-banane et cassave.


Lavelin avait dix ans, ne connaissait pas encore le chemin de l'école. Un samedi matin, il accompagna sa mère au marché, porta un paquet de bois de campêche sec en vue de lui acheter une sandale, et, sa mère une cuvette de cassave et de figue-banane, son commerce habituel. Se trouvèrent un peu fatiguer, ils déposèrent le paquet de bois et la cuvette.

Pendant qu'ils s'étaient assis sous un manguier au bord de la route; ils voyaient une dame amener ses enfants à l'école; deux garçonnets qui portaient leur képi et leur sac à  dos. Quelques instants après, ils continuèrent leur chemin, l'ambition gagnait le cœur de Lavelin qui tenait fermement son paquet de bois avec un ruissellement de sueurs dans son maillot qui marquait ”vive l'éducation”. Il demanda à sa mère:

-  pourquoi ne vais-je pas à l'école comme ces enfants qui y vont?

- Meyer n'a pas assez d’argent et les cacaoyères ne donnent plus de récoltes, rétorqua Lavelère.

- Il faut que j'aille à l'école, dit le petit garçon.


Bien qu'ils portent des charges ils Marchèrent très vite, rejoignirent les enfants qui allèrent à l'école. l'un d'entre eux prit le plaisir de lire ce qui fut inscrit dans son maillot ''vive l'éducation”, l'écolier cria à  plusieurs reprises. Lavelin ne se tourna pas la tête faute de connaissance de ce qui fut écrit dans son maillot. Arrivant au marché, les commerces vendus, sa mère acheta un bloc de cahiers pour vendre dans la section communale et des stylos.

Lavelin eût la joie au cœur d'avoir une sandale à plusieurs bandes en plastiques et ne voula pas la mettre en raison de ses pieds pleins de boues; profita  de les laver en traversant la rivière qui sépare la ville de la section communale. À la maison, ils trouvèrent Meyer Jolien en train de donner manger à son âne maigre et blessé au dos. À six heures du soir la nourriture était presque prête;  Lavelin pensa avec les gamins qui allèrent à l'école, après son repas, au lieu d'avoir la soif de l'eau, il avait plutôt la soif de l'éducation. Le chef CASEC(conseil d'administration de la section communale), Monsieur Jesuel Djeffelens homme de grande taille, colérique, ancien professeur de grammaire à l'école nationale de Baliverne, donna leçon à quelques enfants parmi lesquels, les gamins que Lavelin avaient rencontrés. Un dimanche matin, Lavelère alla à la chapelle pour confesser sa foi et Jolien à la rivière en vue de faire une pêche des écrevisses pour la cuisine de sa femme.

Lavelin Marmonna une petite chanson qu'il avait l'habitude d'entendre les enfants chanter ‘’ à l'école on est heureux on apprend à lire...’’ quatre gallons en main, prit la direction de la rivière, à droite de sa maison. Le chef CASEC Jesuel Djeffelens qui aimait cette chanson, demanda à Lavelin: en quelle classe es-tu?

- Je ne vais pas encore à l'école, reprit-il.

- J'ai besoin de ton père, pour réveiller cette intelligence qui dort en toi.

-  Dis-lui de passer me voir cet après midi.

- Je ne manquerai pas, dit Lavelin.

Il rentra chez lui avec les gallons d'eau, et retrouva son père fumer des pailles de banane sèche.

-  Papa, j'ai quelques choses à vous parler.

- Euh, ta mère n'est pas encore venue?

- Non, pas encore

Meyer prit une chaise dont l'obligation lui était faite de l'appuyer contre un cocotier dans la cour pour éviter sa chute, appela son fils à nouveau pour lui demander la nouvelle.

- Lavelin, je suis prêt maintenant à t'écouter!

- Le chef CASEC  m'a dit qu'il a besoin de vous, papa.

- Il était un professeur de Grammaire, on m'a parlé de lui.

À 10h precises, la messe termina, Lavelère rentra chez elle, son soulier dans son sac à main du fait que la route fut empierrée; trouva son mari et son fils se communiquer.

- Meyer, comment a été le quart d'heure?

- Bon, on est là

- Lavelin, tu as rempli les gallons?

- Oui,maman.

Meyer Jolien avait la main dans sa cuisse à cause des punaises qui lui demandèrent la chaise, hmm, allons donc maintenant, mon fils, dit-il. Ils arrivèrent devant la maison de leur voisin en criant: honneur! Le chien du chef CASEC était au bout de la galerie et gronda au moment de l'arrivé de Meyer Jolien et son fils. Ensuite, le chef CASEC ouvrit la porte et repondit respect.

- Comment allez-vous, Meyer?

- Comment est votre jardin ?

- On est là , on lutte répondit Meyer.

- Mon jardin prend beaucoup d'herbes durant ces jours j'aurai besoin de le sacler.

- Et de votre côté?

- Bon, on est presque dans le même bateau car les herbes ne cessent pas leur course, répondit Le chef CASEC.

L'objet de votre invitation ici, c'est de réveiller l'intelligence de ton fils, parce que quand on laisse dormir son intelligence elle se rouille comme un clou enterré, ton gamin doit aller à l'école dit le chef CASEC.|

- je veux qu'il aille à l'école, mais je n'ai pas suffisamment de fond pour financer son écolage.

- Je comprend, comme je donne leçon vous pouvez lui envoyer lundi pour que je lui donne les fondamentaux.

- Mille merci, dit Meyer.

La mère de Lavelin lui donna deux cahiers et un stylo. Lundi, Lavelin prit des leçons sans avoir été à l'école. Mais c'est comme s’il était à l'école, il portait son maillot gris, le professeur Jesuel Djeffelens le contempla, et lui demanda: combien t’a coûté ce maillot ?

- il m'est inestimable, c'est ma couleur favorite. C'était l'occasion pour le nouveau venu de connaître ce qui fut écrit sur son maillot ‘’vive l'éducation” et celle de lier d'amitié aux écoliers. Enfin, passa de présentation: Je suis Meyer Lavelin, j'ai dix ans, heureux d'être parmi vous dans le chemin menant au succès. Les autres élèves étaient content aussi de lui voir y prendre part.

Consulta souvent le cahier de ses amis, entendit les explications du prof, dans trois ans, il n'y avait pas de différence entre lui et ses camarades sur le plan éducatif. Il ne prit jamais un coup de fouet à cause il fit toujours ses devoirs et il appliqua bien.

En juin 1996, le moment fut venu pour l'examen du CEP, il réussit avec succès.

Depuis lors, la joie rusella sur le visage de Meyer Jolien et sa femme Pizanm Lavelère d'aller remercier le chef CASEC.

Les parents de Lavelin n'ont pas eu de la chance de goûter le pain de l'instruction, leur fils fut le premier qui leurs a donné accès à écrire leur nom et prénom.

Après avoir détenu son certificat, le chef CASEC, son formateur lui a fait une demande de bourse  au centre œcuménique de formation Jean Marie Vincent.

Lavelin ne cessa pas de travailler et ne suspendit pas son étude comparée de ses notes de cours avec celles de ses amis qui étaient au Lycée Germain Semerzier dans la ville. Il resta bon élève, et assistant des autres quand ils ne comprennent pas.  

Dans son étude secondaire, il apprit l'anglais et l'espagnol sans avoir connu aucun institut car les notes de son prof et ses recherches lui donnèrent les secrets des langues. Un samedi matin, son père lui chargea de mener son âne maigre, blessé au dos, un moins bon que rien qui avança à pas de loup. Ne voulait plus marcher, l'âne coucha au milieu de la route et la rendit impassante. Dans 10 minutes de pause, il continua son chemin, arriva au marché de Dame-marie, fit la vente.  Ne Lâcha pas la têtière de l'âne. À cette distance, il arriva chez lui sous l'éclairage lunaire. soupa, fit sa toilette, enfin il prit son lit. Lavelin rêva sans sommeil le changement des conditions de vie des enfants de douze ans qui ne savent pas comment écrire douze,

Des enfants de 12 ans qui ont une taille de ceux de huit ans. Le lendemain matin, après avoir pris un morceau de cassave et une tasse de thé, il alla chez son ancien formateur qui devint son ami, le chef CASEC Jesuel Djeffelens pour poser les problèmes de la zone. Il n'y avait plus de chien chez le chef CASEC, lequel a été tué pour avoir mangé la chèvre d'un hungan nommé Sekwam. Lavelin frappa la porte.

- oui, qui est ce?

- Oh! mon fils, mon doué, comment es-tu ?

Pas mal, car ma santé est bonne. Mal, parce que les conditions de vie des enfants ne sont pas convenables. L'ancien élève de Josuel Djeffelens continua pour dire que la souffrance des enfants c'est sa souffrance.

- D'accord, ça fait la belle lurette, tu es en quelle classe?

- Je suis en rhéto, repondit Lavelin.

Compliments, je suis fier de toi. Je ne fis que la quatrième secondaire.

- Fier de vous aussi et je suis reconnaissant envers vous .

- J'ai une initiative pour la section Balivernoise, je viens vous demander votre point de vue .

- Laquelle ?

- je veux mettre sur pied une école en plein air.

- mais comment vas-tu procéder si toutefois tu vas à l'école ?

- je rentre de l'école à 1h, je donnerai des cours de 3h00pm-5h30pm.

- je t'exhorte, mon bon élève.

Le chef CASEC et l’ancien prof donna au jeune visionnaire un As de la conjugaison, un pour lire avec plaisir, un pour réussir les maths et l’histoire de mon pays #2, ensuite le directeur de la chapelle lui donna un tableau ce qui fera baptiser son institution École Notre-Dame de Lourde; nom de la patronne de Baliverne. De Plus, Lavelin demanda à son père Meyer Jolien des bambous pour que ses futures élèves puissent s'asseoir. Le lendemain après midi, Lavelin passa de maison en maison pour inviter les parents des enfants à prendre part de son projet. Lundi 7 janvier 2003, rentra de l'école au centre œcuménique de formation Jean Marie Vincent, Lavelère, la mère de Lavelin boucana un arbre véritable pour son fils et lui coupa une chadèque en administrant quelques cuillères de sirop de miel. À 2h55pm Lavelin était déjà présent avec son sac en pitre, des livres, de la craie .

Six minutes après, était l'arrivé de six élèves  y compris d'entre eux Bianicha, une élève de l'école saint Georges dirigée par les sœurs de la charité Sainte Hyacinth. L'avelin fut l'ennemi de toute discrimination, il établi une fraternité entre ses élèves, lundi 15 janvier, les élèves présents étaient au nombre de seize; l'école Notre-Dame de Lourde fait de Lavelin Meyer un homme notoire. en février, il adressa une lettre au maire de Dame-marie, l'objet de celle-ci était la demande d’une subvention de 15000 gourdes pour qu'il achète un prella, des bancs, un buffet et un bureau pour améliorer les conditions d'apprentissage  des enfants. avec du prella, les élèves devinrent nombreux, le jeune professeur ajouta une salle de classe, c'était la deuxième année. Faute de ressource humaine, Lavelin n’arriva pas à trouver un titulaire pour la première année. En ce sens, Il travailla dans les deux salles. Sa devise était de donner l’arme pacifique aux enfants.

Mercredi 26 mars, il fit lire ses élèves, les inculqua que la lecture c'est une arme.

- Serons-nous policiers, maître? Dit Falinie, une brillante élève de Lavelin.

- Non, elle est juste une arme qui sécurise l'esprit de la médiocrité et n'oubliez pas que chaque page de livre c'est une munition qui nous tuera les  sottises. C'est en quoi consiste mon armement. Les Élèves lui applaudirent chaudement après ces paroles émouvantes.


En juin 2004 Lavelin boucla ses études secondaires, resta insatisfait à cause qu'il a besoin encore du pain de l'éducation pour partager aux enfants qui en ont faim.

Ainsi, Meyer rentra de son jardin avec une canne à sucre mince comme un fouet.

-  Lavelère n'est pas encore venue? Demanda -t-il à son fils

- Oui, elle va chercher des bois  dans la ravine pour faire bouillir la casserole.

Quelques instants, la nuit fut venue, après le souper, Lavelin prépara le cours qu'il va dispenser lundi; la lampe de sa mère était fabriquée avec une petite boîte de lait, une ligne de coton était la mèche de celle-ci. ne pouvait pas rester allumer sous l'effet d'un vent léger qui survena.

- Maman, tu n'as plus d'allumette?

- Demande à Meyer, c'est lui qui fumait.

Jolien Meyer qui entendit la demande de son fils, passa la main dans ses cheveux de vétivers et trouva des allumettes.

Merci, papa, dit Lavelin. De temps en temps, le vent ne permit pas à Lavelin de faire d’autres rallumages. 30 secondes plus tard, le vent venait avec une pluie torrentielle; la fenêtre de la chambre de Lavelère décolla et fut emportée par l'eau de pluie. La maison n'avait pas de buffet, Lavelin prit le tapis de sa maman qui était décoré par des taches de figue-banane, avec lequel il enveloppa les pièces importantes (cahier de présence des élèves, son diplôme d'étude secondaire, son acte de naissance, l’histoire de mon pays #2, etc). Les habitants passèrent une nuit blanche; les espèces végétales couchèrent sans réveillées, les toits des maisons étaient emportés par le vent, l'âne de Meyer noya, Il n'y avait plus de barricades, la toiture de l'école fut retrouvé dans la troisième section communale de la ville, toute feuille de figue-banane fut sous l'eau, Jolien ne fuma plus, le village était tout nu. Le surlendemain, la rivière restait en crue; il n'y eut plus de battement d'ailes, les sources d'eau prirent la couleur de leur terre. Donc, les gorges furent sec, les yeux restèrent mouillés. Lavelin le seul qui sauva des pièces importantes, les serra dans ses bras.

- Mais pourquoi tu ne déposes pas cette liasse de feuilles, tu n'as pas faim? demanda Meyer.

- Ces documents n'ont pas besoins de nourritures pour survivre, il suffit de les mettre à l'abri, répondit Lavelin.


Dès le début de l'après midi, une Hélicoptère arriva sur les lieux avec des agents de l'USAID; auparavant ça n'était pas possible, laquelle posa sans difficulté car tout était plat. Les agents ne parlaient ni le créole, ni le Français, ils ne comprirent que l'anglais.

En ce sens, Lavelin était mieux placé pour communiquer avec eux. Il présenta aux agents les dégâts matériels, y compris la disparition des prellas de son école, la perte des ouvrages, l'envolement des toitures, etc. Les agents prirent des photos, promirent la reconstruction de l'école Notre-Dame de Lourde, donnèrent des maisons temporaires  et des kits alimentaires à Avelin pour partager aux victimes de la catastrophe. Lavelin fit les distributions avec justice; ce qui faisait de lui un demi-dieu pour la population.