Trahi par une fille

L'imagination est ma passion, l'écriture mon passe temps. Donc lisons ensemble.

Toute histoire commence un jour, quelque part, que ce soit dans les nuages, dans les eaux, dans une ville où encore dans un village. La mienne existait depuis toujours. Je suis née dans un village reculé situé au sud du Togo. J'ai grandi dans une ville, Sokodé, le chef-lieu de la région centrale avec mon petit frère. J'ai fait le primaire brillamment, en 4 ans au lieu de 6, puis j'ai commencé le secondaire à 9 ans au lieu de 11. Après avoir terminé mes études du secondaire à 15 ans avec une moyenne appréciée par tous, j'eus une bourse d'études pour finir mes études en France. Malgré mon quotient intellectuel qui était assez élevé selon un spécialiste, je souffrais d'une maladie incurable, la drépanocytose. Mes parents avaient très peur que je m'éloigne d'eux ne serait-ce que quelques instants. Je me demande encore aujourd'hui comment est-ce que je les avais convaincus ? Mes parents malgré leur situation financière ont pu me préparer ma valise et s'occuper des formalités de mon départ. Je devais prendre l'avion le 15 janvier, il restait encore 2 jours, des jours qui passaient trop vite d'ailleurs. Je profitai de ces 2 jours pour passer de bons moments avec ma famille. Aujourd'hui, c'est lundi et il est 4 heure du matin, ma maman me réveille :
-Maman : irneh, irneh, as-tu oublié que tu devais prendre l'avion aujourd'hui ?
-Moi : ooh non j'avais oublié
-Maman : prépare-toi vite. Je t'ai laissé ta veste au salon.
-Moi : OK maman
Je me suis levé puis j'ai fait ma toilette à la vitesse de la lumière puis je me suis habillé. Nous arrivions à l'aéroport à 7 heures 30 minutes. Mon avion devait décoller à 8heure 30. Mon père profita de cet intervalle pour me conseiller.
- papa : fils, n'oublie pas les valeurs que nous t'avons, ta mère et moi enseigné.
- moi : d'accord papa.
Voilà il est 8 h15, je n'arrivais pas à quitter mes parents. Je ne voulais pas du tout m'éloigner d'eux. Mais je fus escorté par l'hôtesse qui devait me prendre en charge. Une fois que j'étais dans l'avion, des larmes ont commencé à mouiller mes joues. C'était de même pour mes parents. Je les regardais à travers les vitres. Et voilà qu'une douce voix m'interpella. C'était la gentille hôtesse.
-Hôtesse : ne sois pas triste, tu les reverras dans peu de temps. Profite du voyage et demande-moi tout ce que tu veux et je te le sers.
- moi : vraiment ?
- oui répondit-elle avec un beau sourire
- moi : OK. Alors je veux un jus de fruit. Je n'en ai jamais bu.
- hôtesse : OK je vous l'apporte toute suite monsieur.
Le voyage fut long et nous arrivâmes à Paris après une journée et demi de vol. Avant de sortir de cet avion, je fis le signe de croix puis je m'avançai vers celui qui devait m'accueillir. Il me conduisit dès lors à mon logement. C'était une nouvelle expérience qui commençait dans ma vie. Les cours devaient commencer lundi 22 janvier, alors je me reposai 4 jours puis la veille de la rentrée, je me mis à sillonner le pays pour en découvrir les merveilles. Pendant ma promenade, je remarquai une fille seule sur un banc du parc. Elle était toute seule malgré ses amies qui s'amusaient sur le manège. Alors j'entrepris de l'aborder.
- euh... Salut
- oui salut, répondit-elle
Ayant remarqué un cycliste qui passait, je pris un grand coup d'air et je lui adressai la parole sans lui parler directement
- si le cycliste ci augmente sa vitesse de 2km/h, et que cet homme ne regarde pas devant lui, il sera obligé de....
- elle m'interrompit en terminant ma phrase : le cycliste sera obligé de dévier sa trajectoire d'un angle équivalent à 32º
Nous nous sommes regardés mutuellement, très étonné, puis elle s'est présenté.
- je suis Becky, Becky LAFLEUR
- enchanté, moi c'est irneh ODJOK. Tout le plaisir est pour moi
Nous nous sommes amusé en calcul de trajectoire des véhicules et autres. Vers la fin de la soirée, elle m'a présenté à ses amies, on a échangé nos contacts puis nous nous sommes séparés.
Une fois rentré chez moi, je m'assis puis je composai un numéro. Au bout du fil, c'était mon père. il ne connaissait pas le nouveau numéro.
- Allô !
- Allô, papa c'est irneh c'était pour te faire connaitre mon nouveau numéro, je suis sur whatsapp avec
- OK, mon fils, comment vas-tu ?
- bien père, par la grâce de Dieu et chez vous ?
- ça va. Concentre-toi sur tes études mon fils.
- d'accord papa. Je ne te décevrai pas.
Tu salueras maman de ma part
- d'accord, je n'y manquerai pas.
- comment vas mon petit frère ?
- bien, il t'envoie ses salutations
- OK dis-lui que je lui ferai une surprise s'il réussit à son examen avec mention
- d'accord fiston
- bonne fin de journée papa
- A toi aussi, mon fils
- merci
C'est ainsi que je terminai la discussion avec mon père.
Je quittai ma chaise puis je me dirigeai directement vers ma chambre car une grande journée m'attend demain.
Je fus réveillé par l'alarme de mon portable. Il est 5h ; je file prendre une douche. Jusqu'à ce que je finisse de m'habiller, le bus qui devait nous déposer à l'Université se fit entendre. Je pris mes affaires puis nous nous mîmes en route. Nous arrivons à l'Université de Lille au environ de 6h40 minutes. Nous descendîmes du bus puis un concierge nous conduisit à notre salle de cour. J’étais un peu en retard. Je rejoignis le seul siège qui restait puis le professeur continua son cour. A la fin de la cour, j'entendis une voix sensuelle prononcer mon prénom. Quelle fut ma surprise quand je vis Becky.
- salut Becky
- bonjour irneh, je ne savais pas que tu étais dans la même université que moi ! Et en plus on est dans le même domaine. Que c'est génial !
- moi aussi je l'ignorais. Comment vas-tu ?
- bien. Viens vite je vais te faire visiter le campus.
- OK allons-y.
Je suis très heureux d'avoir Becky comme compagnie dans ce grand labyrinthe qu'est Lille.
- d'abord je vais te faire visiter la cantine puisque j'ai un petit creux.
- OK je te suis
- nous y sommes
- waow que c'est gigantesque !
- tu ne crois pas si bien dire.
Puis nous sommes allés nous asseoir ensuite nous avons été servi. Au menu, c'était du poulet, mon plat préféré. Je me suis régalé, elle aussi. Puis nous sommes retournés en salle pour le cour suivant. Durant tout l'été nous marchions toujours côte à côte, nous ne nous séparons jamais sauf pour rentrer chez nous. Nous étions devenus si intime que je suis tombé amoureux d'elle. Elle ne le savait pas et j'avais peur de le lui dire. De quoi avais-je peur ? Je ne sais pas. Nous continuâmes de nous voir après les cours. Puis un beau jour je décidai de lui avouer mes sentiments. C'était un vendredi, il faisait au moins 22º ce soir-là. Nous étions sur le chemin de la maison. Un grand silence régnait et pesait sur moi mais je pris mon courage à 2 mains et je lui dis :
- tout va bien ?
- oui pourquoi ?
- c'est juste que tu n'as pas l'habitude d'être aussi calme.
- je réfléchis c'est tout
- OK, je voulais t'avouer quelque chose.
- quoi donc ?
- je...euh Becky je t'aime.
- oui moi aussi je t'aime, dit-elle en souriant.
- je voulais plutôt dire que je suis tombé amoureux de toi.
Elle s'arrêta brusquement et s'assit sur un banc la tête baissée. Je lui demande :
- que se passe-t-il ?
- rien
- dit moi, c'est vraiment une si mauvaise nouvelle ? Que je sois amoureux de toi ?
- non ce n'est pas ça.
- quel est le problème alors ? dis-je tout doucement en tremblant de peur
- je ne......
- tu ne m'aime pas, je comprends.
- non écoute je suis déjà en couple avec quelqu'un d'autre. Notre relation n'a commencé que le mercredi.je croyais que tu voulais simplement qu'on soit amis. C’est pour ça que j'ai accepté la demande de l'autre.
- Mais est-ce que tu l’aime ?
- de toutes les façons il m'a dit qu'il m'aime.
- bon d'accord
Elle se mit brusquement à pleurer
- si seulement je savais que tu m'aimais aussi comme moi vis à vis de toi, j'aurai décliné sa demande.
- je comprend
- s'il te plait, restons ami pour le moment. Ce serait mieux.
- OK je suis d'accord. Dis-je étant tellement déçu.
- merci de me comprendre.
Elle voulait m'embrasser mais je l'ai esquivé. J'étais tellement ronger de l'intérieur que je ne savais plus quoi faire. J'avais envie de m'éloigner d'elle. Tellement les secondes passées auprès d'elle devenaient pesant. Mais je restai calme jusqu'à ce que nous nous séparâmes. Sur mon chemin, je me mis à regretter le fait de lui avoir avoué mes sentiments. Les larmes commençaient à couler seule.
Le lendemain à l'école, je ne supportais pas de la regarder en face. Elle non plus elle évitait mon visage. Nous nous sommes comportés comme cela pendant 2 semaines.
Un jour, à l'école, je ne la vis pas et je me suis mis à m'inquiéter. Pourquoi n'est-elle pas venue au cour ? c'est vrai qu'elle est un génie mais ce n'est pas une raison pour sécher les cours. Je décidai de lui rendre visite. Le soir après le dernier cour, je me mis en route. Une fois arriver chez elle, j'ai fait sonner la sonnerie puis j'attendis. C’est sa mère qui m'ouvris la porte. Elle me fit asseoir confortablement et me dis qu'elle va immédiatement cherchez Becky.
J’attendis là une heure et au lieu de revenir avec Becky, Mme LAFLEUR revenu avec son mari et la police leur indiquant de m'arrêter pour avoir enceinter une mineure. Immédiatement je réagis :
- madame, je ne sais pas de quoi vous m'accuser mais je suis innocent. Je n'ai jamais commis ce genre de délit
-je suis sûr que c'est toi qui as enceinté notre fille répondis Madame LAFLEUR. Puisqu'elle a refusé de nous dire l'auteur de sa grossesse et que tu es le seul garçon avec qui j'ai vu ma fille, je suis pratiquement sûr que c'est toi
Cette nuit-là je fus arrêté puis conduis au centre de détention pour mineur. Je regrettais amèrement d'avoir voulu lui rendre visite. Pour une visite, je récoltais une nuit derrière les Barros au lieu de mon lit douillet.
C’est Becky qui m'a mis dans cette situation et c'est à elle de m'en en sortir. Après m'avoir brisé le cœur, elle m'envoie en prison ! je dormis dans cette puanteur ; il faisait froid. Le lendemain matin elle est venue avec sa mère. Les ayant remarqué j'ai crié :
- Becky fait moi sortir de là
Elles ne m'ont pas entendu.
Puis je les ai vu repartir. Je me demandais ce que j'avais fait de mal pour mérité cela. Mon père m'avait prévenu de la vie en occident et je n'y ai pas crû. Peu de temps après l'officier est venu me voir. C'est un homme vraiment gentil. Il m'a dit :
- petit, je ne sais pas comment tu t'es mis dans ces problèmes mais c'est vraiment grave. A tu les moyens de te payer un avocat ?
- non, pourquoi?
- cette famille vous accuse d'avoir violé et enceinté leur fille mineure
- leur fille peut témoigner que ce n'est pas vrai! Elle ne me trahirait pas.
- pourtant elle a confirmé les faits
- Quoi??
J'étais surpris et en même temps révolté. Je ne pouvais pas croire ce que j'ai entendu. Moi qui me sentait bien avec elle? J'ai été trahi par une fille que j'aimais. Elle a oublié notre amitié. J'avais été prévenu par mes parents. Alors je me suis débrouiller tout seul, et grâce à l'aide de l'officier, qui m'a innocenté, j'ai été libéré mais j'ai perdu ma bourse et j'ai dû commençé une autre vie, une vie sans histoire, une vie à laquelle j'étais prédestiné.