Julio et Ingride sont-ils condamnés à avoir une pénible vie à deux ?
Âgés de quinze ans, ces deux jeunes fréquentent le même lycée. Ils s'aiment aveuglément, comme des fous. Tous leurs camarades et tous les gens du quartier sont au courant de leur relation, sauf leurs parents. Mais ce qui n'empêche pas qu'ils se classent parmi les plus brillants de leur promotion.
Tout commence parfaitement bien entre eux : sorties romantiques secrètes ; fascinantes balades en plein air ; joyeux pique-niques balnéaires. Une paire de tourterelles n'est pas plus heureuse qu'eux, jusqu'à ce que leurs géniteurs détectent ce petit jeu discret. Ils choquent, s'irritent, boudent, blâment, reprochent, grondent et s'y opposent.
- Arrête, Julio, de fréquenter cette pimbêche ! Tu risques d'être renvoyé de l'école. Je ne veux plus entendre parler de cette histoire de mauvais goût. Si non, je rapporterai tes gaffes à ton papa, qui se bat aux États-Unis pour te voir acquérir de la gloire et de l'honneur, hurle sa maman, en fronçant les sourcils et pointant l'index vers lui.
- C'est d'accord, maman, répond Julio, mains croisées sur sa poitrine, tête baissée.
La mère d'Ingride, de l'autre côté, braille rageusement. Les mains de la petite sont bleues de coups de règle.
- Je ne supporte plus de t'observer traîner avec ce vagabond à longueur de journée, ordonne sa mère, pinçant ses lèvres, roulant ses grands yeux marrons. Tu crois que pour ce pauvre couillon la famille va devoir perdre toute sa dignité ? Dieu non! Je préférerais mourir que de laisser passer une telle bavure, ajoute-t-elle, d'un regard qui glace Ingride.
- Oui mère, sanglote la jeune fille, épouvantée devant tant de haine.
Comme les deux sont trop mineurs pour engager le dialogue avec la famille, le cœur de ces amoureux se fend d'amertume. Prisonniers de leurs réticences, les deux procréateurs semblent incapables d'accepter autre chose que leurs propres convictions. Les romantiques exacerbés sont des amoureux passionnés. Ils donnent tout pour faire triompher l'amour. Ils ne jouent pas à la cornélienne. Prêts sentimentalement à se plonger dans ce sale feuilleton, ils échappent à la résistance et à l'aversion de leurs géniteurs, continuent à se rencontrer en cachette et ne le mentionnent jamais, prétextant des rendez-vous avec un copain ou une copine. Car ils veulent accorder une chance à leur aventure. Peut-être qu'elle se terminera par un heureux mariage comme dans un film d'amour. Ils se plaisent, alors ils foncent. Ils se sont accrochés comme on s'accroche à la vie. Ils se réapprennent l'un l'autre à rire, à sourire à la vie, à aimer de tout cœur ; à ne penser qu'à ça, à tenter l'impossible par-delà la différence. Le bonheur les embrasse et conduit à un immense vagabondage sexuel. Ce n'est pas étonnant qu'Ingride en soit récompensée par une grossesse précoce. Tout bascule en un clin d'œil. Plus d'école, plus d'avenir meilleur.
Ce scandale stimule manifestement l'intérêt populaire. Toute la ville en parle. La nouvelle atteint finalement les oreilles de leur toit maternel. Ce qui ne fait qu'empirer le sentiment de rejet des procréateurs envers leurs enfants. La pression exercée se fait de plus en plus pesante et menaçante jusqu'à ce que les parents les renient.
C'est un désastre monumental. Seuls, les deux adolescents se retrouvent dans la rue sans argent, sans travail. Ils se réfugient dans l'habitation abandonnée de la grand-mère d'Ingride, vaste ferme renfermant une véritable villa de bois à étage, qui reste encore en assez bon état. Il y a de grandes salles et plusieurs chambres. Misérablement, très tôt, ils fondent un foyer. Julio doit bosser indécemment et durement pour subvenir aux besoins nécessaires de sa femme et de son enfant. Un après-midi de septembre, ils s'assoient devant la villa. Peureuse comme une enfant, Ingride refléchit et écoute le chant des oiseaux, tels des tristes cris, sans en prendre conscience. Elle ne pense qu'à retourner chez elle pour fuir sa situation très critique. Julio, lui aussi, devient inquiet, mais lui parle pour la tranquilliser et pour mettre un peu de repos dans le grand désordre qui s'est abattu sur elle. Elle pose sa tête sur les genoux de son mari. Elle a besoin d'être consolée. Ils ont tous les deux peur et essaient de s'encourager mutuellement.
Après avoir chassé leurs idées noires et inutiles, Julio et Ingride commencent le grand nettoyage de la maison afin de s'installer de la façon la plus supportable. C'est ainsi qu'elle déniche au fond du placard, dans la chambre de sa mamie, une boîte métallique brillante tel un diamant. Une lueur d'espoir s'élève sur leurs joues flétries. Julio emploie habilement toute son expérience et l'ouvre. Leurs cœurs battent comme lors de leur première rencontre. Ils tremblent, poussent des cris de joie. Leurs yeux pétillent devant ces énormes tas de billets d'euros; beaucoup de billets. Une fortune! Julio et sa belle n'auront plus besoin de travailler pendant le temps qu'il leur reste à vivre sur terre.
La vie est une boule qui roule, ignorant le côté de son point d'arrêt.
Âgés de quinze ans, ces deux jeunes fréquentent le même lycée. Ils s'aiment aveuglément, comme des fous. Tous leurs camarades et tous les gens du quartier sont au courant de leur relation, sauf leurs parents. Mais ce qui n'empêche pas qu'ils se classent parmi les plus brillants de leur promotion.
Tout commence parfaitement bien entre eux : sorties romantiques secrètes ; fascinantes balades en plein air ; joyeux pique-niques balnéaires. Une paire de tourterelles n'est pas plus heureuse qu'eux, jusqu'à ce que leurs géniteurs détectent ce petit jeu discret. Ils choquent, s'irritent, boudent, blâment, reprochent, grondent et s'y opposent.
- Arrête, Julio, de fréquenter cette pimbêche ! Tu risques d'être renvoyé de l'école. Je ne veux plus entendre parler de cette histoire de mauvais goût. Si non, je rapporterai tes gaffes à ton papa, qui se bat aux États-Unis pour te voir acquérir de la gloire et de l'honneur, hurle sa maman, en fronçant les sourcils et pointant l'index vers lui.
- C'est d'accord, maman, répond Julio, mains croisées sur sa poitrine, tête baissée.
La mère d'Ingride, de l'autre côté, braille rageusement. Les mains de la petite sont bleues de coups de règle.
- Je ne supporte plus de t'observer traîner avec ce vagabond à longueur de journée, ordonne sa mère, pinçant ses lèvres, roulant ses grands yeux marrons. Tu crois que pour ce pauvre couillon la famille va devoir perdre toute sa dignité ? Dieu non! Je préférerais mourir que de laisser passer une telle bavure, ajoute-t-elle, d'un regard qui glace Ingride.
- Oui mère, sanglote la jeune fille, épouvantée devant tant de haine.
Comme les deux sont trop mineurs pour engager le dialogue avec la famille, le cœur de ces amoureux se fend d'amertume. Prisonniers de leurs réticences, les deux procréateurs semblent incapables d'accepter autre chose que leurs propres convictions. Les romantiques exacerbés sont des amoureux passionnés. Ils donnent tout pour faire triompher l'amour. Ils ne jouent pas à la cornélienne. Prêts sentimentalement à se plonger dans ce sale feuilleton, ils échappent à la résistance et à l'aversion de leurs géniteurs, continuent à se rencontrer en cachette et ne le mentionnent jamais, prétextant des rendez-vous avec un copain ou une copine. Car ils veulent accorder une chance à leur aventure. Peut-être qu'elle se terminera par un heureux mariage comme dans un film d'amour. Ils se plaisent, alors ils foncent. Ils se sont accrochés comme on s'accroche à la vie. Ils se réapprennent l'un l'autre à rire, à sourire à la vie, à aimer de tout cœur ; à ne penser qu'à ça, à tenter l'impossible par-delà la différence. Le bonheur les embrasse et conduit à un immense vagabondage sexuel. Ce n'est pas étonnant qu'Ingride en soit récompensée par une grossesse précoce. Tout bascule en un clin d'œil. Plus d'école, plus d'avenir meilleur.
Ce scandale stimule manifestement l'intérêt populaire. Toute la ville en parle. La nouvelle atteint finalement les oreilles de leur toit maternel. Ce qui ne fait qu'empirer le sentiment de rejet des procréateurs envers leurs enfants. La pression exercée se fait de plus en plus pesante et menaçante jusqu'à ce que les parents les renient.
C'est un désastre monumental. Seuls, les deux adolescents se retrouvent dans la rue sans argent, sans travail. Ils se réfugient dans l'habitation abandonnée de la grand-mère d'Ingride, vaste ferme renfermant une véritable villa de bois à étage, qui reste encore en assez bon état. Il y a de grandes salles et plusieurs chambres. Misérablement, très tôt, ils fondent un foyer. Julio doit bosser indécemment et durement pour subvenir aux besoins nécessaires de sa femme et de son enfant. Un après-midi de septembre, ils s'assoient devant la villa. Peureuse comme une enfant, Ingride refléchit et écoute le chant des oiseaux, tels des tristes cris, sans en prendre conscience. Elle ne pense qu'à retourner chez elle pour fuir sa situation très critique. Julio, lui aussi, devient inquiet, mais lui parle pour la tranquilliser et pour mettre un peu de repos dans le grand désordre qui s'est abattu sur elle. Elle pose sa tête sur les genoux de son mari. Elle a besoin d'être consolée. Ils ont tous les deux peur et essaient de s'encourager mutuellement.
Après avoir chassé leurs idées noires et inutiles, Julio et Ingride commencent le grand nettoyage de la maison afin de s'installer de la façon la plus supportable. C'est ainsi qu'elle déniche au fond du placard, dans la chambre de sa mamie, une boîte métallique brillante tel un diamant. Une lueur d'espoir s'élève sur leurs joues flétries. Julio emploie habilement toute son expérience et l'ouvre. Leurs cœurs battent comme lors de leur première rencontre. Ils tremblent, poussent des cris de joie. Leurs yeux pétillent devant ces énormes tas de billets d'euros; beaucoup de billets. Une fortune! Julio et sa belle n'auront plus besoin de travailler pendant le temps qu'il leur reste à vivre sur terre.
La vie est une boule qui roule, ignorant le côté de son point d'arrêt.
Manifestationnnnnnnnnn!
Et en même temps, grève générale!😀😀
Je ferme mon bureau jusqu'à la prise en compte de mes revendications.😂😂
NB: vous prenez le public pour des imbéciles, des hypocrites et des gens qui ne savent rien.
Une pub n'oblige pas un lecteur à voter.
Il fallait annuler la voix du public avant le lancement du prix. Arretez votre injustice.