Savane des mots doux

Toute histoire commence un jour; quelque part


SAVANE DES MOTS DOUX

1-Ce soir là
La nuit pose ses perles
Et chacun pêle-mêle
Cherche sans boussole
Le chemin de son idole

Certains nagent dans le drap
D'autres crient, convoquent
Les anges et invoquent
La puissance tels des prélats

Raison de la justesse
Qui neutralise la tristesse
Survole vents et marrés
Pour de bons effets

Moi je mets à ce défit
Quiconque sur son lit
Me demandera qu'après Dieu
De ne penser à ce précieux

Objet, qui nourrit mes rêves
Et me rend opprimé
Empoisonne mes sens de sa brave
Maîtrise angélique sans me décéder
Julien Nadjo

3-Mon opium
Quand je deviens enivré
Devant tes lèvres sucrées
De par ton regard absent
Qui me rend dépendant

En face de ta poitrine envoutante
En synergie avec ta langue glacée
Je m'évanouis sur tes montagnes attrayantes
Et ta joviale démarche cadencée

Tue les principes, sans oser
Me mirer dans tes transparentes dents
Tes cheveux naturels, tel le plomb
M'empêchent de te quitter d'un pas

De ta forme provocatrice
Qui nourrit les catastrophes mobiles
Tes fesses légèrement assorties
Flèchent les regards du derrière

Je ne suis plus rien
Devant ta bouteille de vin

Avale-moi, sans démordre
J'ai chaque fois envie de reprendre
Quand tu m'amènes dans l'air
Sans un billet d'avion pour me complaire.
Julien Nadjo



4-Le poids de la distance
Ouf, te voilà partant
Pour une destination
Qui tue à petit coup l'élan
Par de vraie crucifixion

Loin du corps
Près du cœur
Dit-on pour se sentir plus fort
Mais, n'est-il pas du leurre ?

Je ne sais si amplement, j'ai tord
Néanmoins, la distance nourrit la peur

Je crie au secours le renfort
Quand d'ici peu, désormais
Tout se vivra par l'audition
Sans plus se toucher de mains

Tes collines de Savè, qui lors
De ta mielleuse et divine séduction
De par mes joyaux cents pas et descentes
Sur ta poitrine qui saoule

Et opprime mes décisions fortes
Se verront évadés, ces moments drôles
Qui meurent sous le poids de la rupture
Qui plonge à son tour dans l'incertitude l'aventure

Un vrai danger, je prévois
Bien que tu me loues de croire
Dans ma tête, un poids
Qui saccage et immole le droit.
Julien Nadjo


4-A table chez ma belle
Ce soir-là, quand tout coule
Sans la vieille coutume
Je me rendis tout vorace comme
Pour la première fois que jamais, je roule

Le courage dans mes veines
Quand d'une pensée certaine
L'alarme sonna l'absence du pommier
Pour une durée connue et déterminée

Je bondis de pleine joie
Et m’explose d'opportun droit
Pour affronter un copieux repas
Soigneusement décoré dans un plat

Que jamais la nuit des temps
N'aurait eu la chance
De connaitre dans la classe
Du coutumier des classiques rangs

Sur le champ de tire
Les canons se plient
A ma loi, l'arbitre du jeu
Que je jouis en absence du feu

Qu'il a été assassiné ce plat
Qu'il a été malmené sous ma dent
Qu'il m'a éventé du vent
Qu'il a rendu roi, mes pas.
Julien Nadjo

5- Aujourd’hui
J'ai rangé les plats
De salade journalière
Ainsi pour traverser la rivière
Pour le doux chemin du drap

Les yeux lourds, tournent sans s'ouvrir
Le cœur fou du serment décide nourrir
La splendide flamme, sans blâme
Tant riche tel le flambeau palme

La belle étoile, l'insomnie des cœurs
Sur le long de sa traversée, de sa charme fleur
Est la raison de la muse qui chante
Sans vergogne la vertueuse plante

Médecin sans cabinet
Tu m'y es l'eau du rocher
Qui sait donne la vie
Tu es la raison de ma survie

Tu as cloué mon cœur
Tu l'as assassiné
Je n'aurai pas peur
Comme aurait cru l'insensé

Amène-moi de tes ailes
Qui, nulle part, de pareille
Afin que nous planions confiants
Ivres, sans plaisanter tel le mendiant.
Julien Nadjo











6-Qui l'aurait vu ?
J'ai perdu de l'or
Le toit de mon intérieur
S'est décoiffé, je dors
Au dehors, ainsi sans demeure

Sous mon œil éveillé
La conscience arguée
J'ai été dûment assassiné
En présence de ma garde de sécurité

Quelqu'un m'aurait saoulé
De ses lèvres douces ensoleillées
Qui éclairent mon profond
Sans me saccager de l'autre plomb

Je me suis opprimé, sans un choix
Je me vis crucifié sur sa croix
Et ces calebasses à la forme de dunes
M'enivrent et m'amènent sur la lune

Bien que le soleil frappe au zénith
Je te donne le trophée d'assassin d'élite
Tu m'as volé à ma maman, celle qui jadis
Gardiennait la nuit pour mon paradis

Viens de tes magiques doigts
Dans mon cœur plus de loi
Je ferai tout pour notre gloire
Et plus joli si nous cultivons la foi.

Julien Nadjo

17- Ma grogne

Du très haut des montagnes
J'aurais plané sur l'air
Pour te porter cette grogne
De la belle colombe qui m'a défait

Oui, je le fus, quand le soleil
Était sans ses rayons d'éveil
Depuis ces temps profonds
Mes bons sens vont

Aux éthers sans m'aviser
Avant que je n'aille les retirer
Dans les fers musclés
Aux yeux saoulés et trempés

À présent, je bafoue la loi
Malheureuse et je garde
La foi sans crier la merde
Du Messie sur la croix

L'histoire en est témoin
Ceux qui ont sans hypocrisie
Aimé, savent en prendre soin
Et ne cèdent point pour la jalousie.
Julien Nadjo



22- Mi Paloma
Ce vieux bon regard
Que je ne cesse
D'orienter à ton égard
Ne serait en baisse

Surtout que tu continues
De m'inspirer au quotidien
Ceci m'y est le bien
Croyant qu'à ton insu

Ce que j'ai choisi
Est le bon choix pour réussir
Ensembles, notre vie
Ce qui fut à tous, notre désir

Les évènements se succèdent
Dans un ciel purement vide
D'orientation et de certitude
Se faisant de désirs et de merdes

Tous les conseils
Ne seraient de bons enseignes
La vie est un drôle repas
Qui se mange dans un plat

De bonne conviction
Sans aucune pression
Écoute ton cœur
Ton seul bonheur

Moi, je garde le sens d'appât
Mais, toi tu dois savoir
Que je suis encore là
Quand ma foi

M'empêche de partir
Toi tu me bois plus saoulant
Je sais qu'avec le temps
Tu concluras que même le lit

T'avertissait quand tu étais sourde
La charge de la vie est lourde
Surtout quand celle-ci est sentimentale
Il faut que tu saches tourner les pédales.
Julien Nadjo


26- Son altesse
Dans un ciel vide
De confiance et de certitude
Le sort d'un esprit parfum
S'oriente sans un long refrain

Le bien ne fait pas de bruit
Ainsi le bruit fait fuir
Le vrai bonheur
Même du nickel cœur

Dans un puits profond
Se cache un rond
De diamant précieux
Qui brille sous les yeux

Une chance rare
Pêche une perle d’art
Quand l'espérance
Révèle une lance

Aujourd'hui tout est nouveau
Bien qu'il n'y a de vie sans défaut
Nous avions entamé une aventure
Qui restera sans rupture

La belle colombe
Je ne saurais quémander
Efface de toi tous versets
Compromettants, ainsi je songe.
Julien Nadjo

34 Bien aimée
Enseigne-moi l’amour
Je ne savais aimer auparavant
Apprends-moi ses manières
Je l’ignorais dans mon agonie

Parle-moi de ses dérivés
Je restais insensé à sa portée
Dis-moi si cela fait du bien
Je n’y avais jamais songé

Souffle-moi ses mots doux
Je n’en avais jamais fait usage
Partage avec moi son goût
Je ne l’avais jamais gouté.

36 Confession d’amour

Ecoute ceci ma colombe
C’est une confession du cœur
Qui vient de son profond
Je t’informe mon Ange

Que t’es aussi précieuse
Qu’à tes côtés, je m’oublie
Tu sais soigner l’amour
Ainsi sont assassinés mes soucis

Tu sais l’entretenir que
Dans tes bras je m’envole
Dans le ciel sans boussole
Tu connais ses secrets

Chacun de tes mots sortis
Me saoulent et m’oppriment
Je deviens sans légalité
Oui ! Tu me fais rêver

Les yeux ouverts, de tes strophes
Tu sais convertir l’ahurissant enfer
Pour de fort que drôle paradis
Emporte-moi, l’envie je l’ai encore.




37 Ma moitié

Ce soir je veux te gouter tel le miel
Tes souvenirs me hantent sans pareils
Je souffre du goût sucré de tes mamelles
Fais-moi revivre ces moments de veille

Ma colombe, tu me manques encore
Mon extase devient plus fort
Je veux te voir toucher mon corps
Pour me différencier des morts

Tiens-moi, comme de coutume
Ceci nous faisait tous du bien
Quand je te broutais tel le foin
Au son des aubades de l’abime.

55 Joslie
Je vis pour toi Princesse
Crois sans crainte en moi
Le risque est grand
Et le faire est une menace
Telle la vie postérieure
A l’œil nuit peu d’énigmes

Je ne dirai jamais assez
Ne laisse gouverner les insensés
Quand le mot est du cœur
Il sort sans peur

Je ne pense à un intérêt
Quand même Dieu est prêt
Ne reste pas indifférente
Ne risque de duper ta chance

Moi, je reste dans ma sincérité
Malheur, si tu doutes de sa sureté
L’assumer, m’y est un devoir
Il te revient juste de croire
Pour triompher notre gloire.


64 Sous le drap

Ecoute cette nuit ma colombe
Je viens avec mes mots d’Ange
Le faire, demeure un devoir
Et je ne le fais pas pour ma gloire

Mais je reste tel un roi
La santé de mon palais reste ma loi
Fier prince même si artisanal
D’un sens très éloigné du banal

Je porte ma voix de charme
Pour te souhaiter une nuit calme
Douce, belle, rose et sainte
Sous ton drap sans crainte

Dors tel un nouveau-né
Quand moi je désire me retirer
Au profit du gardiennage des anges
Qui feront de tes plaies d’éveil la panse.
Julien Nadjo