Réveil urbain du village

Toute histoire commence un jour, quelque part où ce ne fut qu’un début pour mon parcours d’enfant des rues. Est-ce un coup du sort que de me retrouver dans une ubuesque aventure ? Je ne saurais y répondre tant je n’en revenais pas de passer des promesses de mon départ, à ce cauchemar éveillé. Nous n’avions que nos yeux pour nous lamenter car la désolation nous prenait pour proie une énième fois pour nous laisser dans la rue, exposés aux intempéries et menaces en tout genre dans un milieu que nous ignorions les codes et les principes.
Dans cette situation lamentable, c’est l’indifférence et le mépris des passants qui n’étaient pas mieux lotis que nous, qui nous laissaient de marbre. C’est en cela que ma vie s’est mise en retrait de la société dans laquelle je ne pus m’y refléter pour me recroqueviller dans mon monde intérieur où je pouvais m’épanouir sans crainte aucune des paroles, des regards et des tourments de la vie.
Toutefois, c’est dans cette expansion de richesse que la modernité a de plus glaciale pour l’humanité que nous sommes censés porter les uns envers les autres. Nous bourgades actuelles ne sont que désolations, et vides de l’âme de vie des habitants qui s’empressent de vaquer à leur occupation dans le but de parvenir à satisfaire à leur subsistance. Et dire que je n’étais pas sa première éplorée, tant ces faubourgs renferment de maux aussi douloureux que peureux.
Dans un univers lugubre, où les décombres à la nature aussi valeureuse soient elles pour les propriétaires circonstancielles des cités poubelles.
En cela, je ne pus me retenir de repenser à mon village qui m’offrait une nature verdoyante et luxuriante à souhait, où la flore et la faune à portée de main concouraient pour satisfaire nos besoins et soigner nos maux.