Moi Dionysos, fils de Zeus et Sémélé,
Dieu vivant parmi les mortels,
Dieu errant sur cette terre aimée,
Préférant la rugosité du sol sous mes pieds nus aux douceurs des parquets d'or de
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Approche mon enfant. Tu es nouveau dans mon troupeau. Assieds-toi et conte-moi le périple qui t'amena jusqu'à moi. As-tu quitté ta campagne qui ne te nourrissait plus ? Ta famille s'est-elle endettée pour payer ta traversée des mers ? Espères-tu échapper à un destin tracé ?
Mon enfant, je te connais. Que tu aies quitté le petit village que j'aperçois au loin ou que tu aies traversé des frontières et encore des frontières, tu viens à moi comme un papillon attiré par la lumière.
Approche encore. Plus près de moi. Pour te brûler les ailes. Je te libérerai du besoin de voler. Toi qui a peur de la mort, viens en mon sein. J'écraserai tes nuits de bruits et de clarté. Tu ne dormiras plus jamais et n'auras plus à redouter de ne pas te réveiller.
Rejoins le troupeau du dieu-ville. Prosterne-toi devant Polis.
Entre mes murs, tu ne redouteras plus le noir et mes réverbères te cacheront les nuées. Tu es poussière d'étoiles, appelé à jouer un rôle merveilleux. Je te soulagerai de ce poids. Mes souterrains te préserveront du ciel, des nuages et des intempéries qui te rappellent que tu n'es qu'un être de chair.
Entre mes murs, tu n'auras plus ni chaud ni froid. Tu n'auras plus jamais à t'adapter. Tu n'auras qu'à suivre mes règles. Car tu es fatigué, je le sais.
Rejoins le troupeau du dieu-ville. Prosterne-toi devant Polis.
Pour combattre ta solitude, je t'offrirai l'illusion de l'humanité. Tu seras emporté avec des millions d'autres par la vague du matin et contribueras la journée à ce que tu appelles société. La vague du soir te ramènera, épuisé, jusque dans ton foyer. Mais rassures-toi, plus jamais la liberté ne t'écrasera. Tu te déplaceras plus vite, mangeras plus vite, Ton temps, je le remplirai d'apéros avec les collègues, d'écrans, de salles de sports.
Tu ne seras plus jamais livré à toi même, plus jamais face à tes doutes, affranchi pour toujours de ce qu'on appelle la Vie.
Rejoins le troupeau du dieu-ville. Prosterne-toi devant Polis.
Si tu viens en moi, si tu franchis le pas, tu ne pourras plus te rétracter. Fuis et je te rattraperai. De mes tentacules de routes et de banlieues, je ramène à moi toutes mes victimes. Araignée attendant au milieu de ma toile tissée de grands-magasins, d'usines, de lieux de loisir où tu viendras déverser ton ennui et ta solitude dans des plaisirs sans saveur.
Accélère, je suis déjà sur tes talons ! Écrasant tout, englobant tout, je n'aurai de cesse de m'étendre jusqu'à ce que j'ai recouvert la Terre. J'avance caché. La forêt devient un parc, le lac, une base nautique et moi, toujours, je grandis ! Je suis tes tentations, tes perversions et tes dieux ! Je suis le Veau d'Or que tu adores et l'autel sur lequel tu te sacrifies. Je suis la voiture électrique, la piste cyclable, l'autoroute, le cinéma. Je te veux assis pour que tu ne puisses plus marcher.
Mais toi, tu as décidé de rester. Ne crains rien, Polis aime ses enfants. Je te sauverai de celui que tu redoutes le plus. Je te protégerai de toi.
Mon enfant, je te connais. Que tu aies quitté le petit village que j'aperçois au loin ou que tu aies traversé des frontières et encore des frontières, tu viens à moi comme un papillon attiré par la lumière.
Approche encore. Plus près de moi. Pour te brûler les ailes. Je te libérerai du besoin de voler. Toi qui a peur de la mort, viens en mon sein. J'écraserai tes nuits de bruits et de clarté. Tu ne dormiras plus jamais et n'auras plus à redouter de ne pas te réveiller.
Rejoins le troupeau du dieu-ville. Prosterne-toi devant Polis.
Entre mes murs, tu ne redouteras plus le noir et mes réverbères te cacheront les nuées. Tu es poussière d'étoiles, appelé à jouer un rôle merveilleux. Je te soulagerai de ce poids. Mes souterrains te préserveront du ciel, des nuages et des intempéries qui te rappellent que tu n'es qu'un être de chair.
Entre mes murs, tu n'auras plus ni chaud ni froid. Tu n'auras plus jamais à t'adapter. Tu n'auras qu'à suivre mes règles. Car tu es fatigué, je le sais.
Rejoins le troupeau du dieu-ville. Prosterne-toi devant Polis.
Pour combattre ta solitude, je t'offrirai l'illusion de l'humanité. Tu seras emporté avec des millions d'autres par la vague du matin et contribueras la journée à ce que tu appelles société. La vague du soir te ramènera, épuisé, jusque dans ton foyer. Mais rassures-toi, plus jamais la liberté ne t'écrasera. Tu te déplaceras plus vite, mangeras plus vite, Ton temps, je le remplirai d'apéros avec les collègues, d'écrans, de salles de sports.
Tu ne seras plus jamais livré à toi même, plus jamais face à tes doutes, affranchi pour toujours de ce qu'on appelle la Vie.
Rejoins le troupeau du dieu-ville. Prosterne-toi devant Polis.
Si tu viens en moi, si tu franchis le pas, tu ne pourras plus te rétracter. Fuis et je te rattraperai. De mes tentacules de routes et de banlieues, je ramène à moi toutes mes victimes. Araignée attendant au milieu de ma toile tissée de grands-magasins, d'usines, de lieux de loisir où tu viendras déverser ton ennui et ta solitude dans des plaisirs sans saveur.
Accélère, je suis déjà sur tes talons ! Écrasant tout, englobant tout, je n'aurai de cesse de m'étendre jusqu'à ce que j'ai recouvert la Terre. J'avance caché. La forêt devient un parc, le lac, une base nautique et moi, toujours, je grandis ! Je suis tes tentations, tes perversions et tes dieux ! Je suis le Veau d'Or que tu adores et l'autel sur lequel tu te sacrifies. Je suis la voiture électrique, la piste cyclable, l'autoroute, le cinéma. Je te veux assis pour que tu ne puisses plus marcher.
Mais toi, tu as décidé de rester. Ne crains rien, Polis aime ses enfants. Je te sauverai de celui que tu redoutes le plus. Je te protégerai de toi.
Il ne s'agit pas d'une critique mais ce sujet a été abordé ainsi des tonnes de fois dans la littérature.
Par exemple, Émile Verhaeren a écrit les Villes Tentaculaires en... 1895.
Je résumerai cette tendance en quelques mots : " La ville avilit en avalant l'âme de l'homme. "
Si on ne devait aborder que des thèmes qui ne l’ont jamais été, autant ranger sa plume et son clavier.
J’espère que vous n’êtes pas jaloux que j’aie aimé un autre texte que les vôtres (sourires, je sais que ce n’est pas le cas)
Jolies allitérations chez Verhaeren ou plutôt chez vous ?
Je fais amende honorable, depuis le collège je ne l’ai plus relu sauf en cas de récitations à apprendre par mes enfants. J’aurais dû.
Au lieu de dire des méchancetés venez donc soutenir mon poème en finale 😉
Les blés lèveront (Fred Panassac)
Enfin si je ne vous ai pas irrémédiablement fâché 🤓
Je n'envoie plus de textes depuis des mois, donc peu de chances pour que vous me mettiez un like. 😁
De nature, je ne suis jaloux de personne, et mes projets littéraires se développent bien.
Oui c'est de moi.
Ni je ne suis fâché, ni je n'ai dit des méchancetés ;)
Bien vu pour la pub 😁
Bonne journée
J’ai suivi vos projets littéraires, bravo ! Là je dis juste que nous sommes sur la page d’un tiers (un auteur qui a écrit un texte et qui a bien le droit qu’on apprécie son écrit). 👍
Et oui les concours s'apparentent à des concours de pub, voire un concours de clics puisque de toute évidence certains textes reçoivent un vote sans lecture.
Moi je lis toujours avant de (ne pas) voter. 😂