J'aimerais
Une nuit au creux de lui
J'aimerais
L'aimer tout naturellement
Je le désire tout simplement
J'aimerais une... [+]
15 avril 2019... L’Île de la Cité est sous le choc, Paris est sidérée et le Monde solidaire face à cette tragédie sans précédent, au lendemain de la destruction partielle, de l’effondrement d’une partie de Notre Dame qui conte toute l’âme de Paname, contient tout le cœur de Paris. Un Monument grandiose qui défie le temps et l’entendement, témoin fort garant de l’Histoire de France qui en a vu défiler des gens, des têtes couronnées, célébrer des mariages royaux, un couronnement impérial, une suite de dates remarquables, un déroulé d’événements historiques de Saint Louis au Général de Gaulle, près de neuf siècles vous contemplent.
Un patrimoine national de renommée mondiale, un chef d’œuvre architectural bâti au temps des cathédrales dont la charpente de bois n’a pas résisté aux flammes d’un feu destructeur, une forêt, une chênaie qui a brûlé comme un fétu de paille, s’est écroulée comme un château de cartes, emportant plus de 800 ans d’Histoire, volatilisés en quelques heures. Un dysfonctionnement sur le système d’alarme de la cathédrale aurait fait perdre un temps précieux aux agents de sécurité de Notre-Dame. Ironie du sort, au Moyen-Âge, par le passé il n’y avait pas d’alarme, pas de tuyaux, pas de lances, pas de soldats du feu, pas de nacelle, se formait une chaîne humaine, éteignant les foyers avec des seaux d’eau, telle une nuée, une armée de colibris.
Mat, artimon, aiguille de dentelle se dressant entre terre et ciel, flèche du temps brisée, anéantie, armature de bois et de plomb qui en tombant a transpercé, ébranlé la clef de voûte, toiture envolée, partie en fumée, nef détruite, monument fragilisé... dans cet immense gâchis, ce terrible incendie, au beau milieu du chaos qui a fait trembler ce vaisseau de pierre, ici une croix debout, là une vierge intacte, des signes, des symboles forts qui ont été épargnés par on ne sait quel miracle. Et assurément grâce à l’acharnement des pompiers, les tours du parvis ont été préservées, par une chaîne humaine qui s’est formée, les trésors du patrimoine sauvés, mis à l’abri, A cœur vaillant rien d’impossible. Reste l’essentiel, la structure, les piliers, les fondations. ♫ Restent Les murs porteurs, pour tenir la maison, pour surmonter ses peurs ou vaincre ses démons. ♫
Il reste à présent un trou béant, une ouverture à ciel ouvert qui a été bâchée, protégée des intempéries, du mauvais temps, il reste à évaluer la stabilité de l’ensemble de l’édifice laissée à l’appréciation des experts, à établir les causes, les responsabilités laissées à l’appréciation de la Justice qui a déjà entendu les personnes alors en charge du chantier de restauration. Il n’y a pas de fumée sans feu dit le dicton empli de bon sens, à l’évidence une charpente composée de chênes séculaires ne peut brûler en une heure à quelques heures, s’il n’y a pas un foyer conséquent pour l’alimenter, un soufflet, un accélérateur de combustion pour l’activer, le propager, en un mot un incendie qui ne s’est pas déclaré, déclenché par l’opération du Saint Esprit. Acte de malveillance ou événement accidentel, l’enquête le dira, tentera de faire toute la lumière, la vérité sur cette catastrophe qui aurait pu être évitée, selon les dires de certains qui ont relevé des failles, des défaillances dans le système de sécurité.
Je suis belle Ô mortels ! comme un rêve de pierre... écrivait Baudelaire. Sur le plan purement esthétique, tous s’accordent à dire que ce n’est pas la plus belle des cathédrales mais certainement la plus admirable de par les fresques et frasques de son passé, le grand orgue majestueux et la ferveur qui l’animent, les trésors qu’elle renferme. Sur le plan architectural, elle est unique, singulière et plurielle tout à la fois, elle est la partie cachée de l’iceberg, la somme, la succession, la superposition tour à tour « d’une église paléochrétienne du IVe siècle, une basilique mérovingienne, une cathédrale carolingienne et une romane, qui fut démolie au fur et à mesure de la construction de la cathédrale actuelle. » Son signe distinctif : son chœur situé à l’Est « dans l'axe du soleil levant, ne forme pas une droite parfaite avec la nef centrale, son plan étant très légèrement désaxé sur la gauche » selon la tradition christique.
Son autel a vu la fête des fous conté par Hugo qui a contribué à redorer le blason du plus grand édifice chrétien de l’Occident, tombé en désuétude.
Je séjourne « sous le commandement des tours de Notre-Dame » écrivait joliment Péguy.
Un monument de la littérature, aux croisées de l’imaginaire, un trésor d’architecture, un chef d’œuvre en péril pour lequel est ouvert un concours d’architecture, afin de voir naître le meilleur projet, invite à dessiner, concevoir, reconstruire la flèche à l’identique ou non et le coq de réintégrer son logis, les statues déplacées de retrouver leur niche, leur écrin. En parallèle certains élus, spécialistes, historiens de l’art ou religieux en appellent au bon sens, au sens de la mesure pour ne pas dénaturer l’âme de Notre-Dame, par trop de zèle, d’empressement à vouloir bien faire, à mal faire. Trop de tout tue le tout.
Un gigantesque brasier ayant nécessité une quantité phénoménale d’eau qui a occasionné des dégâts immenses, des dommages considérables non encore chiffrés, qui nécessiteront des sommes tout aussi colossales à la hauteur de l’enjeu, du pari à venir, du défi à relever. Une souscription, un appel national, international aux dons a été lancé qui frise d’ores et déjà le milliard d’euros, fonds de soutien qui permettra par la suite lorsque tout risque, tout danger sera écarté, de faire appel au talent des bâtisseurs, tailleurs de pierre, charpentiers, couvreurs, menuisiers, ébénistes, maîtres verriers... une équipe pluridisciplinaire réunissant tous les savoir-faire, les artisans, les corps de métiers nécessaires qui reconstruiront la belle dame pierre par pierre, poutre par poutre, vitrail par vitrail. Jour après jour, mois après mois, année après année lui redonneront vie et son éclat d’antan, avec à la tête des opérations, un général en retraite qui reprend du service qui va diriger les manœuvres, gérer les activités de logistique, un chef d’orchestre qui va mener tout ce petit monde à la baguette ;-) sous l’œil bienveillant de la dame de fer, autre monument phare de la capitale... à revoir un jour planer l’ombre voûtée de Quasimodo, se dessiner la silhouette gracile d’Esméralda.
Le 15 avril 2019 restera gravé dans les mémoires où à Paris la vie s’est arrêtée, où les piafs, les moineaux se sont tus, où des chants, des voix se sont élevées, en un seul chœur, une grande communion, un grand élan au-delà des religions, des croyances où des milliers de cœurs ont battu à l’unisson, vibré au diapason de leur Dame de cœur... icône vénérée, figure de proue amputée, défigurée mais toujours debout, résistant contre vents, marées et incendies telle le phénix renaîtra de ses cendres.
Il est venu le temps des cathédrales, résonnera encore le bourdon de Notre-Dame, ♫ Reviendront les siècles d'or, cent fois mille et mille aurores encore. ♫
Un patrimoine national de renommée mondiale, un chef d’œuvre architectural bâti au temps des cathédrales dont la charpente de bois n’a pas résisté aux flammes d’un feu destructeur, une forêt, une chênaie qui a brûlé comme un fétu de paille, s’est écroulée comme un château de cartes, emportant plus de 800 ans d’Histoire, volatilisés en quelques heures. Un dysfonctionnement sur le système d’alarme de la cathédrale aurait fait perdre un temps précieux aux agents de sécurité de Notre-Dame. Ironie du sort, au Moyen-Âge, par le passé il n’y avait pas d’alarme, pas de tuyaux, pas de lances, pas de soldats du feu, pas de nacelle, se formait une chaîne humaine, éteignant les foyers avec des seaux d’eau, telle une nuée, une armée de colibris.
Mat, artimon, aiguille de dentelle se dressant entre terre et ciel, flèche du temps brisée, anéantie, armature de bois et de plomb qui en tombant a transpercé, ébranlé la clef de voûte, toiture envolée, partie en fumée, nef détruite, monument fragilisé... dans cet immense gâchis, ce terrible incendie, au beau milieu du chaos qui a fait trembler ce vaisseau de pierre, ici une croix debout, là une vierge intacte, des signes, des symboles forts qui ont été épargnés par on ne sait quel miracle. Et assurément grâce à l’acharnement des pompiers, les tours du parvis ont été préservées, par une chaîne humaine qui s’est formée, les trésors du patrimoine sauvés, mis à l’abri, A cœur vaillant rien d’impossible. Reste l’essentiel, la structure, les piliers, les fondations. ♫ Restent Les murs porteurs, pour tenir la maison, pour surmonter ses peurs ou vaincre ses démons. ♫
Il reste à présent un trou béant, une ouverture à ciel ouvert qui a été bâchée, protégée des intempéries, du mauvais temps, il reste à évaluer la stabilité de l’ensemble de l’édifice laissée à l’appréciation des experts, à établir les causes, les responsabilités laissées à l’appréciation de la Justice qui a déjà entendu les personnes alors en charge du chantier de restauration. Il n’y a pas de fumée sans feu dit le dicton empli de bon sens, à l’évidence une charpente composée de chênes séculaires ne peut brûler en une heure à quelques heures, s’il n’y a pas un foyer conséquent pour l’alimenter, un soufflet, un accélérateur de combustion pour l’activer, le propager, en un mot un incendie qui ne s’est pas déclaré, déclenché par l’opération du Saint Esprit. Acte de malveillance ou événement accidentel, l’enquête le dira, tentera de faire toute la lumière, la vérité sur cette catastrophe qui aurait pu être évitée, selon les dires de certains qui ont relevé des failles, des défaillances dans le système de sécurité.
Je suis belle Ô mortels ! comme un rêve de pierre... écrivait Baudelaire. Sur le plan purement esthétique, tous s’accordent à dire que ce n’est pas la plus belle des cathédrales mais certainement la plus admirable de par les fresques et frasques de son passé, le grand orgue majestueux et la ferveur qui l’animent, les trésors qu’elle renferme. Sur le plan architectural, elle est unique, singulière et plurielle tout à la fois, elle est la partie cachée de l’iceberg, la somme, la succession, la superposition tour à tour « d’une église paléochrétienne du IVe siècle, une basilique mérovingienne, une cathédrale carolingienne et une romane, qui fut démolie au fur et à mesure de la construction de la cathédrale actuelle. » Son signe distinctif : son chœur situé à l’Est « dans l'axe du soleil levant, ne forme pas une droite parfaite avec la nef centrale, son plan étant très légèrement désaxé sur la gauche » selon la tradition christique.
Son autel a vu la fête des fous conté par Hugo qui a contribué à redorer le blason du plus grand édifice chrétien de l’Occident, tombé en désuétude.
Je séjourne « sous le commandement des tours de Notre-Dame » écrivait joliment Péguy.
Un monument de la littérature, aux croisées de l’imaginaire, un trésor d’architecture, un chef d’œuvre en péril pour lequel est ouvert un concours d’architecture, afin de voir naître le meilleur projet, invite à dessiner, concevoir, reconstruire la flèche à l’identique ou non et le coq de réintégrer son logis, les statues déplacées de retrouver leur niche, leur écrin. En parallèle certains élus, spécialistes, historiens de l’art ou religieux en appellent au bon sens, au sens de la mesure pour ne pas dénaturer l’âme de Notre-Dame, par trop de zèle, d’empressement à vouloir bien faire, à mal faire. Trop de tout tue le tout.
Un gigantesque brasier ayant nécessité une quantité phénoménale d’eau qui a occasionné des dégâts immenses, des dommages considérables non encore chiffrés, qui nécessiteront des sommes tout aussi colossales à la hauteur de l’enjeu, du pari à venir, du défi à relever. Une souscription, un appel national, international aux dons a été lancé qui frise d’ores et déjà le milliard d’euros, fonds de soutien qui permettra par la suite lorsque tout risque, tout danger sera écarté, de faire appel au talent des bâtisseurs, tailleurs de pierre, charpentiers, couvreurs, menuisiers, ébénistes, maîtres verriers... une équipe pluridisciplinaire réunissant tous les savoir-faire, les artisans, les corps de métiers nécessaires qui reconstruiront la belle dame pierre par pierre, poutre par poutre, vitrail par vitrail. Jour après jour, mois après mois, année après année lui redonneront vie et son éclat d’antan, avec à la tête des opérations, un général en retraite qui reprend du service qui va diriger les manœuvres, gérer les activités de logistique, un chef d’orchestre qui va mener tout ce petit monde à la baguette ;-) sous l’œil bienveillant de la dame de fer, autre monument phare de la capitale... à revoir un jour planer l’ombre voûtée de Quasimodo, se dessiner la silhouette gracile d’Esméralda.
Le 15 avril 2019 restera gravé dans les mémoires où à Paris la vie s’est arrêtée, où les piafs, les moineaux se sont tus, où des chants, des voix se sont élevées, en un seul chœur, une grande communion, un grand élan au-delà des religions, des croyances où des milliers de cœurs ont battu à l’unisson, vibré au diapason de leur Dame de cœur... icône vénérée, figure de proue amputée, défigurée mais toujours debout, résistant contre vents, marées et incendies telle le phénix renaîtra de ses cendres.
Il est venu le temps des cathédrales, résonnera encore le bourdon de Notre-Dame, ♫ Reviendront les siècles d'or, cent fois mille et mille aurores encore. ♫
https://www.youtube.com/watch?v=MaDmDxA9lhI