Ils sont trois.
Trois hommes gris.
Quelconques, fatigués, le regard rendu inexpressif par la lassitude.
Ils sont assis à quelques mètres les uns des autres, dans un bus de... [+]
La grande oubliée de la formation en Afrique reste paradoxalement le plus grand grenier d’emplois de la région, l'agriculture. Seulement 2% des étudiants africains se spécialisent dans les filières agricoles qui concentrent pourtant 60% des emplois disponibles sur le continent, selon une étude de la Banque mondiale, parue début janvier 2020.
Quand je jette un œil sur la situation au plan local, je me rends compte qu'en plus, la formation des agronomes sans remettre en cause la qualité des brillants docteurs et professeurs de nos universités est quasi-théorique. Les rares fois où l'étudiant en agronomie est le plus au contact de la pratique agricole, sont lors des stages de fin d'année, mais là encore... Je vous épargne les détails des déviances qui s'y produisent, surtout chez les plus jeunes.
Dans de pareils contextes, il n'est pas surprenant que seulement très peu d'entre eux entreprennent dans le secteur, à la fin de leur cursus. Entreprendre n'étant déjà pas une mince affaire.
Pourtant, de ces jeunes diplômés, devraient venir les réponses aux défis auxquels l'agriculture béninoise est confrontée. J'en citerai trois qui à mon avis, ensemble, constituent la clef du développement de notre agriculture :
- Le calendrier cultural béninois essentiellement pluvial, avec le dérèglement climatique devient irrégulier et crée l'incertitude auprès des producteurs. Ceci appelle à des solutions durables à la dérives des calendriers culturaux par l'innovation et une agriculture intelligente face au climat.
- Les utilisations abusives, massives et inappropriées d'intrants chimiques, pire prohibés, qui détruisent les sols et les écosystèmes de production. Résultantes de deux facteurs ; de braves producteurs mais en général analphabètes et un gigantesque marché de la contrebande non maîtrisé.
- Le faible accès aux marchés régionaux et internationaux. La digitalisation de l'agriculture, du champ jusqu'au consommateur, aurait été la réponse parfaite apportée par une génération dite
"tête baissée". Avec une amélioration de la compétitivité du secteur agricole, entretenue par l'émulation pour plus de rendement et une meilleure qualité.
Si les appelés à être les forces vives de l'agriculture béninoise ne sont pas mis dans un environnement qui stimule leur génie, leur esprit créatif et d'innovation, pour des solutions favorables à une révolution verte accomplie et durable ;
notre agriculture continuera de montrer ses insuffisances et son retard.
Quand je jette un œil sur la situation au plan local, je me rends compte qu'en plus, la formation des agronomes sans remettre en cause la qualité des brillants docteurs et professeurs de nos universités est quasi-théorique. Les rares fois où l'étudiant en agronomie est le plus au contact de la pratique agricole, sont lors des stages de fin d'année, mais là encore... Je vous épargne les détails des déviances qui s'y produisent, surtout chez les plus jeunes.
Dans de pareils contextes, il n'est pas surprenant que seulement très peu d'entre eux entreprennent dans le secteur, à la fin de leur cursus. Entreprendre n'étant déjà pas une mince affaire.
Pourtant, de ces jeunes diplômés, devraient venir les réponses aux défis auxquels l'agriculture béninoise est confrontée. J'en citerai trois qui à mon avis, ensemble, constituent la clef du développement de notre agriculture :
- Le calendrier cultural béninois essentiellement pluvial, avec le dérèglement climatique devient irrégulier et crée l'incertitude auprès des producteurs. Ceci appelle à des solutions durables à la dérives des calendriers culturaux par l'innovation et une agriculture intelligente face au climat.
- Les utilisations abusives, massives et inappropriées d'intrants chimiques, pire prohibés, qui détruisent les sols et les écosystèmes de production. Résultantes de deux facteurs ; de braves producteurs mais en général analphabètes et un gigantesque marché de la contrebande non maîtrisé.
- Le faible accès aux marchés régionaux et internationaux. La digitalisation de l'agriculture, du champ jusqu'au consommateur, aurait été la réponse parfaite apportée par une génération dite
"tête baissée". Avec une amélioration de la compétitivité du secteur agricole, entretenue par l'émulation pour plus de rendement et une meilleure qualité.
Si les appelés à être les forces vives de l'agriculture béninoise ne sont pas mis dans un environnement qui stimule leur génie, leur esprit créatif et d'innovation, pour des solutions favorables à une révolution verte accomplie et durable ;
notre agriculture continuera de montrer ses insuffisances et son retard.