Ma belle famille

«Maître? Vous plaisantez? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître.»répondis-je toute furieuse.
-Frédéric mon neuveux, ton ex époux est mort...selon la tradition tu deviens automatiquement ma femme et ce soir je dois coucher avec toi, je suis désormais le chef de la famille, je suis ton époux, je suis ton maître.

J'avais épousé Frédéric car j'étais enceinte de lui, on avait projeté se marier dès qu'il aura eu un emploi considérable mais telle n'a pas été la volonté de Dieu.
En ce temps il n'était qu'un pauvre étudiant en droit.
Quant à moi , j'étais dans une école de médecine; mes parents prenaient bien soin de moi j'avais cinquante mille francs comme argent de poche, je ne manquais pas d'épauler financièrement Frédéric quoi qu'il était mal alaise quand je le faisais.
Par amour, pendant plusieurs années j'ai payé ses études universitaires jusqu'en master.
On s'aimait tellement notre union n'était pas qu'une attirance ou une émotion passagère; la source de notre amour était divine.
En plein cursus académique, je suis tombé enceinte de lui; après avoir constaté ma grossesse mon père demanda à rencontrer l'auteur avant de me chasser de la maison pour que j'aille vivre avec lui, qui desormais est mon mari. Les lamentations et les supplications de ma mère lui demandant de revenir sur sa décision le laissait indifférent.

Les larmes au yeux, le corps enflé, les traits de la ceinture dessinés sur ma belle peau dû aux bastonnades que j'ai subit; je suis sortie muni d'une petite valise ne contenant que quelques habits et du strictes nécessaires.
Ma mère tout en larmes essayait une ultime supplications
-C'est une erreur de jeunesse pourquoi la traité ainsi, le fait est là. Nous sommes sa seule famille, pense tu que ce jeune homme pourra prendre soin d'elle vu son statut d'étudiant? Je t'en conjure revient sur ta décision.
D'une voix sèche il répliqua
- Si tu continue à me casser la tête tu vas la suivre.
Il se retourna vers Frédéric et conclut
-Jeune homme! prend ta femme et sortez de chez moi.

Je savais que mon père était sévère mais j'ignorais qu'il allait me traiter un jour comme une vulgaire chienne juste parce-que j'avais pris une grossesse.
Désormais je vivais avec Frederic, j'étais sous son toit, j'étais son épouse il était mon maître, j'étais pour lui la terre, il était pour moi le ciel, j'étais pour lui une esclave et il m'était captif.

Dieu faisant grâce il eut un job.

On était tous deux de tribus différentes et c'était clairement un problème pour ma belle famille.Pour eux c'est un malheur d'épouser une nordiste.
-Elles ont la réputation d'utiliser le charme pour séduire un homme afin qu'il l'aime contre son gré jusqu'à la mort. Avais-je surpris ma belle mère un jour entrain de blâmer son fils.
-Mère c'est mon choix je l'aime, tu ne sais pas ce que cette fille a fait par amour pour moi alors; arrête de généraliser, Aïcha n'est pas comme ça. Si tu me respecte accepte mon choix lançait Frédéric.

J'avais mal lorsqu'elle me dénigrait ainsi, je me battais pour la plaire mais elle trouvait toujours un problème dans tout ce que je faisais, je ne cherchais même plus à plaire à mon conjoint mais plutôt à ma belle mère pour éviter les insultes; hélas mes actions étaient vaines. A chaque acte que je posais elle avait toujours son mot à dire et même lorsque je lui faisais des petits cadeaux elle les refusaient en disant que je voulais l'envoûter.
Un soir alors que je faisais la lessive elle m'interrompa, balaya ces yeux sur mon corps de la tête au pied d'un air dégouté. Et me dit tout bas
-Tu verras
Et j'ai malheureusement vu.
Alors qu'il était dans ses voyages d'affaires, mon époux eu un accident grave qui le fit tombé dans un coma.
Sans tardé ma belle-mère apparue tout en hurlant
-Sorcière, femme malchanceuse. Tu veux tuer mon fils je ne veux plus te voir près de lui.
J'ai pleuré tout les larmes de mon corps, Dieu seul savait à quel point j'aimais mon mari et que j'étais près à tout pour lui mais j'ignorais pourquoi je recevais une méchanceté gratuite venant de ma belle mère.
C'est dans la tristesse qu'on m'informa que mon mari avait rendu l'âme. J'avais piqué une crise avoisinant une folie
-Ta mission est accomplit, mistiridjo!¹ Tu as tué mon fils!
Elle sauta sur moi et m'infligeât des coups de poings avant qu'on la retienne .

Pour respecter les normes de leurs traditions il fallait que je passe à un rite de veuvage.

Les femmes du village se sont reunies, elles m'ont enfermée dans une chambre, je me couchais à même le sol, je mangeais une fois par jour mon repas était disposé sur une feuille de banane qui par moment se versait au sol. Il fallait que je prenne de l'énergie en mangeant ; ceci était nécessaire car j'avais un être niché dans mon ventre.
Elles ont coupé mes cheveux à la lame de rasoir sans faire attention au risque des blessures; ma tête saignait ceci les laissaient indifférentes.
Pendant un mois, Je ne devais pas prendre un bain, enfermée dans la chambre je n'avais pas accès au dehors, à la douceur du soleil matinal et à l'éclat de la lune.
Un pagne au hanche, elles m'amena dès lobe à la rivière sacrée .
Le rite consistait à ce qu'on fasse flotter une calebasse sur la rivière. Si cette dernière passait entre mes jambes j'étais considérée comme avoir tué mon époux. Triste tradition. Malheureusement la trajectoire de la calebasse passa entre mes jambes...j'ai été battue comme une ânesse, des coups de pieds, des mains, des pilons partout sur mon corps en passant par mon ventre qui contenait un bébé de sept mois.

Le comble, elles ont exigé que je couche avec l'oncle de mon époux malgré mon état. C'était sans doute pour ternir ma réputation et pour avoir plus de raison de m'insulter. C'était la tradition.
J'étais remplie de douleur et de dégoût.
«Oncle Mbarga est désormais ton époux, ton chef et tu as l'obligation de l'appeler maître parce qu'il est ton homme» disait ma belle famille.

Je n'avais plus le munyal², les larmes creusaient des sillons profond sur ma joue

-J'en ai marre de tout ce que vous faites...jusqu'ici je suis soumise mais je ne ferai jamais ce que vous venez de me demander...je ne vais jamais trahir mon époux. Tuez moi si cela vous ferra plaisir; en aucun jour je ne vais coucher avec l'oncle de mon mari, vous pouvez me cogner mais il ne sera jamais mon maître...Frédéric reste et demeure mon seul époux, le seul que je peux appeler maître, le seul en qui je peux me soumettre.

Un groupe de femme sauta sur moi à l'immédiat me donna une correction qui me laissa mis morte...je claquais les dents et je tremblais comme une feuille; oncle Mbarga me poussa dans sa chambre, arracha brusquement mon pagne.
-Pitié!
Il abusa de moi, la douleur était si vive que je perdis connaissance.
Je me retrouve sur le lit d'hôpital, je me réveil près de ma mère. Défigurée, mollestée, violée.

A peine j'ouvre les yeux ma belle soeur débarqua tout en larme me suppliant d'accepter d'écouter sa mère car elle avait besoin de moi.

Étonnée, je me demandais pourquoi elle me cherchait après m'avoir fait tend de hallenndé³.

Je ne voulais pas, le simple fait d'entendre son nom me mettait hors de moi et plongeait ma mémoire dans les atrocités que j'ai dû endurées mais ma mère me convaincu de répondre favorablement à sa demande.
Une délégation de femme se pointa près de mon lit ayant pour chef de file ma belle mère assisse sur une chaise roulante; elle lança un crie de détresse, sanglotant à en perdre le souffle.
-Pardonne moi! introduit-elle; j'ai été frappée par la colère des dieux, je suis paralisée et si je ne me confesse pas les dieux vont prendre mon âme.
J'ai voulu te lancé un sort afin que tu meurs mais c'est ton époux qui a été victime ; j'ai tué mon fils je t'en supplie pardonne nous...Au nom de la tradition tu as subi le pire...pardon!
J'ai secoué tristement la tête ; à bout de force ; comment peut on être si cruelle...
-Triste tradition, que Dieu vous pardonne.




1=sorcière
2=patience
3=mal