Et quand j'ai bu à grandes goulées
Tout l'or de la journée,
Revient la nuit
Opalescente,
Toute griffée du rouge
De
... [+]
Madame,
Vous ne vous souvenez plus de lui, c'est ce que vous venez de me dire au téléphone. Pourtant, il est passé hier. Mais je ne vous en veux pas : c'est normal, j'imagine. Vous en voyez tellement et ils se ressemblent tous... Et puis vous êtes peut-être fatiguée comme tout le monde en ce moment. Le temps, sans doute, qui nous balance de l'hiver au printemps et vice versa, en moins de vingt-quatre heures. Et ces histoires au travail... Cette promotion qui va vous passer sous le nez... Oh, après tout, vous vous en foutez. D'ailleurs c'est simple : vous vous foutez de tout ! Comme je viens d'appeler, vous avez peut-être tout de même ressorti le dossier de mon protégé mais quel ennui... Vous regardez par la fenêtre - on n'y voit que des arbres, le vert leur monte déjà aux joues - vous rêvez un peu, le dossier à la main, vous l'oubliez à nouveau, lui qui, je le confirme - c'est moi qui l'ai conduit - est passé hier. Lui qui ressemble aux autres.
C'est ce que j'imagine quand je pense à vous, quand j'essaie de vous comprendre. Je vous ai eue trois fois au téléphone déjà. A chaque fois cette même voix fatiguée et indifférente pour me remettre à ma place. Comment vous atteindre ? Comment vous toucher au cœur ?
J'ai son dossier, moi aussi, sur mon bureau. C'est peut-être notre seul point commun. Non que je vous méprise, n'allez surtout pas imaginer cela, mais nos préoccupations sont différentes, ce qui est bien normal. Et je suis certaine que vous m'éclateriez de rire au visage - tiens, j'aimerais bien vous entendre rire - si je vous disais que l'extrait d'acte de naissance qui s'y trouve ressemble pour moi plus à une petite œuvre d'art qu'à un quelconque papier administratif : la belle écriture en italique, les mots « République Togolaise, Région maritime, Préfecture des lacs », le dessin de l'homme en train de pagayer sur un canoë, les magnifiques tampons, le timbre de 500F CFA, tout cela suffit à me faire voyager. Son prénom aussi : Kofi. Et le nom de sa mère : Afi Mensah. L'acte de naissance dit qu'Afi Mensah est née, elle aussi, dans la « Préfecture des lacs », à Aného, très exactement. Elle avait 19 ans à la naissance de Kofi. Elle en a quarante aujourd'hui et pense peut-être en ce moment à son fils perdu dont le dossier est venu s'échouer sur nos bureaux. Elle doit y penser sans cesse. Si je ne savais pas ce qu'est devenu le mien, de fils, je ne pourrais pas penser à autre chose. Kofi ne parle jamais d'elle, ni de sa vie d'avant. Je crois qu'il se protège, que ce serait trop dur. Un jour, tout de même, il m'a dit : « les femmes chez nous, ça ne compte pas. Elles ne savent rien, elles ne vont pas à l'école. Ma mère elle ne sait ni lire ni écrire. C'est pour ça que ce n'est pas à elle qu'ils s'en sont pris après avoir tué mon père, ni à mes sœurs, mais à moi. » Mais, lui parti, Afi a sans doute dû fuir elle aussi puisque personne, pas même la Croix Rouge qui a cherché à la retrouver, n'a de ses nouvelles.
Kofi est en France depuis trois ans. A son arrivée, comme il était mineur, la France l'a accueilli, logé et nourri. Puis, d'un coup, tout lui a été enlevé et voilà que maintenant on cherche à l'expulser. Vous n'êtes pas coupable, bien sûr, cela vient de plus haut, mais vous êtes le seul maillon de la chaîne que je puis atteindre et je suis certaine que vous avez pouvoir d'au moins faire traîner un peu les choses jusqu'à ce qu'il aboutisse par un autre moyen. J'ai espéré qu'en m'en mêlant je donnerais du poids à ses démarches. Après tout, je parle un français sans accent et je suis professeur, ce qui dans mon imagerie personnelle me confère une certaine respectabilité. Je suis une femme d'à peu près votre âge, je pense, on devrait donc pouvoir se faire confiance. De plus, je ne suis pas repérée pour des actions militantes à tout-va. Je suis du genre louve. Je protège ma tribu, le reste du monde me concerne peu... On ne me connaît que peu à RESF*, ni donc dans vos bureaux. C'est juste que maintenant dans ma tribu, en plus des autres, il y a Kofi qui s'y fait une place sans même que je m'en rende compte. Mais je m'étais trompée en croyant que je pourrais avoir une quelconque influence. En face de moi il y a vous et je pourrais bien être le pape que ça ne changerait rien. Vous avez des directives et vous les suivez. Le reste vous fatigue. Point barre.
Que pouvons-nous faire l'une pour l'autre ? Moi pour vous défatiguer, vous pour m'aider à sortir ce gamin de là ? Tiens, j'ai une idée : parlons de nos enfants car vous en avez, c'est sûr... Imaginons-les, nos chéris, jetés sur les routes du monde à 16 ans tout juste sonnés avec rien en poche sinon un certificat de naissance ? Nos propres enfants, habillés, soignés, nourris, gâtés, surveillés, chouchoutés, aimés. Aimé, celui-là l'a été aussi, j'en suis certaine, sinon il ne trouverait pas au fond de lui de telles ressources de calme, de courage et de sourire. Mais je m'égare... et vous vous ennuyez à nouveau. Attendez, ne reposez pas ce dossier, je vais vous raconter pourquoi, comment il est arrivé là. C'est une histoire vraie, c'est intéressant, non ? Vous vous souvenez encore d'Afi depuis tout à l'heure ? Non ? Vous l'avez déjà oubliée ? Tant pis, on va faire comme si. Eh bien c'est Afi qui a jeté Kofi sur les routes parce que son mari, opposant au régime, venait d'être assassiné et que les meurtriers commençaient à s'en prendre à l'aîné de la famille, c'est à dire, Kofi. Vous savez, le Togo, ce n'est pas un pays facile. La France tient beaucoup à ses amitiés avec l'Afrique, c'est pour ça qu'on dit qu'aujourd'hui tout s'y passe bien. Si vous ne me croyez pas, allez jeter un œil sur internet. Alors Kofi est parti à pied, a traversé le Ghana, est arrivé à Abidjan, a réussi à se lier avec un ivoirien qui l'a fait passer pour son fils le temps d'un vol jusqu'à Paris et l'a largué là : « Salut, gamin, chacun sa route ! » Et Kofi avait en tête depuis son départ qu'il y avait une communauté togolaise à Lyon. Il a donc filé Gare de Lyon, sauté dans le premier train – puisque, Gare de Lyon, c'est bien connu, tous les trains vont à Lyon – et s'est retrouvé en tee-shirt au mois de mars sur le quai de gare du terminus : Annecy. D'une préfecture des lacs à l'autre le trajet était accompli. La suite vous l'avez dans son dossier.
Vous ne m'avez pas écoutée ? Mais qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ? Réveillez-vous, bon Dieu, un jour vous serez morte et il sera trop tard. C'est pour vous que je me fais du souci maintenant. Kofi, il va s'en tirer, c'est sûr, même s'il se compare au vent et dit des choses définitives du genre : « je ne décide rien, moi je subis ». Il va s'en tirer grâce à son sourire qui éclate, à sa gentillesse, à son courage. Partout où il passe, les gens l'aiment. Sauf chez vous. Je n'ai pas voulu insister au début mais comment pouvez-vous le confondre ainsi avec tout le monde ? D'abord il bégaie. Depuis que sa mère l'a mis dehors il bégaie. Comment oublier quelqu'un qui bégaie, qui est tout noir et qu'on a vu la veille ? Vous n'allez pas bien. Voilà ce que je dis, moi. Vous devriez vous faire soigner. Et reposez ce dossier. J'ai réfléchi : ce n'est pas du tout le moment de vous en occuper. Reposez-le, je vous dis !
Il me regarde en souriant, pull grenat, casquette blanche sur peau noire. Il aime s'habiller de vif. Cela ne m'étonne pas : ce qui m'a le plus frappée dans les images du Togo que je suis allée voir sur internet ce sont les couleurs. Surtout celles des parures des femmes. Et comme elles sont belles ces femmes chamarrées avec leurs paniers, seaux, balluchons sur la tête ! Sans doute a-t-il toujours vu sa mère comme ça. Il tend le bras.
- On est arrivés, c'est là.
- OK, je te laisse au coin. Bonsoir, Kofi
- Bonsoir Madame, faudra que je vienne laver votre voiture, elle est sale.
- T'es pas mon domestique, Kofi
- Et vous, Madame, vous êtes pas l'aide sociale ! Bonsoir. Bon week-end.
- Et, attends, t'as pas eu de nouveau pour ton dossier ?
- Si. Je voulais pas vous le dire... C'est non. C'est pas grave. Ils ne vont pas me mettre dehors demain matin. Et puis, on voudra pas de moi au Togo. On ne veut de moi, nulle part, vous savez bien... Alors...
La porte claque. Il s'éloigne de son pas ferme. Il faudra que je pense à lui dire qu'il se trompe : il y a une place taillée sur mesure pour lui dans mon cœur.
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* RESF : Réseau Education Sans Frontières
Cette histoire est une histoire vraie. Seuls les noms ont été changés et la lettre n'a pas été envoyée telle quelle, bien sûr... Kofi dirige aujourd'hui son entreprise d'informatique en France. Il cherche toujours à retrouver sa mère et ses sœurs.
Vous ne vous souvenez plus de lui, c'est ce que vous venez de me dire au téléphone. Pourtant, il est passé hier. Mais je ne vous en veux pas : c'est normal, j'imagine. Vous en voyez tellement et ils se ressemblent tous... Et puis vous êtes peut-être fatiguée comme tout le monde en ce moment. Le temps, sans doute, qui nous balance de l'hiver au printemps et vice versa, en moins de vingt-quatre heures. Et ces histoires au travail... Cette promotion qui va vous passer sous le nez... Oh, après tout, vous vous en foutez. D'ailleurs c'est simple : vous vous foutez de tout ! Comme je viens d'appeler, vous avez peut-être tout de même ressorti le dossier de mon protégé mais quel ennui... Vous regardez par la fenêtre - on n'y voit que des arbres, le vert leur monte déjà aux joues - vous rêvez un peu, le dossier à la main, vous l'oubliez à nouveau, lui qui, je le confirme - c'est moi qui l'ai conduit - est passé hier. Lui qui ressemble aux autres.
C'est ce que j'imagine quand je pense à vous, quand j'essaie de vous comprendre. Je vous ai eue trois fois au téléphone déjà. A chaque fois cette même voix fatiguée et indifférente pour me remettre à ma place. Comment vous atteindre ? Comment vous toucher au cœur ?
J'ai son dossier, moi aussi, sur mon bureau. C'est peut-être notre seul point commun. Non que je vous méprise, n'allez surtout pas imaginer cela, mais nos préoccupations sont différentes, ce qui est bien normal. Et je suis certaine que vous m'éclateriez de rire au visage - tiens, j'aimerais bien vous entendre rire - si je vous disais que l'extrait d'acte de naissance qui s'y trouve ressemble pour moi plus à une petite œuvre d'art qu'à un quelconque papier administratif : la belle écriture en italique, les mots « République Togolaise, Région maritime, Préfecture des lacs », le dessin de l'homme en train de pagayer sur un canoë, les magnifiques tampons, le timbre de 500F CFA, tout cela suffit à me faire voyager. Son prénom aussi : Kofi. Et le nom de sa mère : Afi Mensah. L'acte de naissance dit qu'Afi Mensah est née, elle aussi, dans la « Préfecture des lacs », à Aného, très exactement. Elle avait 19 ans à la naissance de Kofi. Elle en a quarante aujourd'hui et pense peut-être en ce moment à son fils perdu dont le dossier est venu s'échouer sur nos bureaux. Elle doit y penser sans cesse. Si je ne savais pas ce qu'est devenu le mien, de fils, je ne pourrais pas penser à autre chose. Kofi ne parle jamais d'elle, ni de sa vie d'avant. Je crois qu'il se protège, que ce serait trop dur. Un jour, tout de même, il m'a dit : « les femmes chez nous, ça ne compte pas. Elles ne savent rien, elles ne vont pas à l'école. Ma mère elle ne sait ni lire ni écrire. C'est pour ça que ce n'est pas à elle qu'ils s'en sont pris après avoir tué mon père, ni à mes sœurs, mais à moi. » Mais, lui parti, Afi a sans doute dû fuir elle aussi puisque personne, pas même la Croix Rouge qui a cherché à la retrouver, n'a de ses nouvelles.
Kofi est en France depuis trois ans. A son arrivée, comme il était mineur, la France l'a accueilli, logé et nourri. Puis, d'un coup, tout lui a été enlevé et voilà que maintenant on cherche à l'expulser. Vous n'êtes pas coupable, bien sûr, cela vient de plus haut, mais vous êtes le seul maillon de la chaîne que je puis atteindre et je suis certaine que vous avez pouvoir d'au moins faire traîner un peu les choses jusqu'à ce qu'il aboutisse par un autre moyen. J'ai espéré qu'en m'en mêlant je donnerais du poids à ses démarches. Après tout, je parle un français sans accent et je suis professeur, ce qui dans mon imagerie personnelle me confère une certaine respectabilité. Je suis une femme d'à peu près votre âge, je pense, on devrait donc pouvoir se faire confiance. De plus, je ne suis pas repérée pour des actions militantes à tout-va. Je suis du genre louve. Je protège ma tribu, le reste du monde me concerne peu... On ne me connaît que peu à RESF*, ni donc dans vos bureaux. C'est juste que maintenant dans ma tribu, en plus des autres, il y a Kofi qui s'y fait une place sans même que je m'en rende compte. Mais je m'étais trompée en croyant que je pourrais avoir une quelconque influence. En face de moi il y a vous et je pourrais bien être le pape que ça ne changerait rien. Vous avez des directives et vous les suivez. Le reste vous fatigue. Point barre.
Que pouvons-nous faire l'une pour l'autre ? Moi pour vous défatiguer, vous pour m'aider à sortir ce gamin de là ? Tiens, j'ai une idée : parlons de nos enfants car vous en avez, c'est sûr... Imaginons-les, nos chéris, jetés sur les routes du monde à 16 ans tout juste sonnés avec rien en poche sinon un certificat de naissance ? Nos propres enfants, habillés, soignés, nourris, gâtés, surveillés, chouchoutés, aimés. Aimé, celui-là l'a été aussi, j'en suis certaine, sinon il ne trouverait pas au fond de lui de telles ressources de calme, de courage et de sourire. Mais je m'égare... et vous vous ennuyez à nouveau. Attendez, ne reposez pas ce dossier, je vais vous raconter pourquoi, comment il est arrivé là. C'est une histoire vraie, c'est intéressant, non ? Vous vous souvenez encore d'Afi depuis tout à l'heure ? Non ? Vous l'avez déjà oubliée ? Tant pis, on va faire comme si. Eh bien c'est Afi qui a jeté Kofi sur les routes parce que son mari, opposant au régime, venait d'être assassiné et que les meurtriers commençaient à s'en prendre à l'aîné de la famille, c'est à dire, Kofi. Vous savez, le Togo, ce n'est pas un pays facile. La France tient beaucoup à ses amitiés avec l'Afrique, c'est pour ça qu'on dit qu'aujourd'hui tout s'y passe bien. Si vous ne me croyez pas, allez jeter un œil sur internet. Alors Kofi est parti à pied, a traversé le Ghana, est arrivé à Abidjan, a réussi à se lier avec un ivoirien qui l'a fait passer pour son fils le temps d'un vol jusqu'à Paris et l'a largué là : « Salut, gamin, chacun sa route ! » Et Kofi avait en tête depuis son départ qu'il y avait une communauté togolaise à Lyon. Il a donc filé Gare de Lyon, sauté dans le premier train – puisque, Gare de Lyon, c'est bien connu, tous les trains vont à Lyon – et s'est retrouvé en tee-shirt au mois de mars sur le quai de gare du terminus : Annecy. D'une préfecture des lacs à l'autre le trajet était accompli. La suite vous l'avez dans son dossier.
Vous ne m'avez pas écoutée ? Mais qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ? Réveillez-vous, bon Dieu, un jour vous serez morte et il sera trop tard. C'est pour vous que je me fais du souci maintenant. Kofi, il va s'en tirer, c'est sûr, même s'il se compare au vent et dit des choses définitives du genre : « je ne décide rien, moi je subis ». Il va s'en tirer grâce à son sourire qui éclate, à sa gentillesse, à son courage. Partout où il passe, les gens l'aiment. Sauf chez vous. Je n'ai pas voulu insister au début mais comment pouvez-vous le confondre ainsi avec tout le monde ? D'abord il bégaie. Depuis que sa mère l'a mis dehors il bégaie. Comment oublier quelqu'un qui bégaie, qui est tout noir et qu'on a vu la veille ? Vous n'allez pas bien. Voilà ce que je dis, moi. Vous devriez vous faire soigner. Et reposez ce dossier. J'ai réfléchi : ce n'est pas du tout le moment de vous en occuper. Reposez-le, je vous dis !
Il me regarde en souriant, pull grenat, casquette blanche sur peau noire. Il aime s'habiller de vif. Cela ne m'étonne pas : ce qui m'a le plus frappée dans les images du Togo que je suis allée voir sur internet ce sont les couleurs. Surtout celles des parures des femmes. Et comme elles sont belles ces femmes chamarrées avec leurs paniers, seaux, balluchons sur la tête ! Sans doute a-t-il toujours vu sa mère comme ça. Il tend le bras.
- On est arrivés, c'est là.
- OK, je te laisse au coin. Bonsoir, Kofi
- Bonsoir Madame, faudra que je vienne laver votre voiture, elle est sale.
- T'es pas mon domestique, Kofi
- Et vous, Madame, vous êtes pas l'aide sociale ! Bonsoir. Bon week-end.
- Et, attends, t'as pas eu de nouveau pour ton dossier ?
- Si. Je voulais pas vous le dire... C'est non. C'est pas grave. Ils ne vont pas me mettre dehors demain matin. Et puis, on voudra pas de moi au Togo. On ne veut de moi, nulle part, vous savez bien... Alors...
La porte claque. Il s'éloigne de son pas ferme. Il faudra que je pense à lui dire qu'il se trompe : il y a une place taillée sur mesure pour lui dans mon cœur.
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* RESF : Réseau Education Sans Frontières
Cette histoire est une histoire vraie. Seuls les noms ont été changés et la lettre n'a pas été envoyée telle quelle, bien sûr... Kofi dirige aujourd'hui son entreprise d'informatique en France. Il cherche toujours à retrouver sa mère et ses sœurs.
Situation bien réelle que je côtoie souvent...
Malheureusement tous ne s'en sortent pas aussi bien que votre héros. Votre belle histoire nous réchauffe le cœur... 💖