C'était un bout de plage. Un bout de plage sauvage, en extrémité d'un vieux village où le temps, impassible, semblait s'être arrêté. C'était l'automne. Les rues étroites du village ne ... [+]
Le petit ponhomme :
- Bonjour Docteur. Je viens vous voir, peut-être un peu tardivement, mais cela vous changera de vos hypocondriaques, car il m'est arrivé quelque chose d'aussi extraordinaire qu'affreuse.
- Asseyez-vous, vous m'inquiétez. Que vous est-il donc arrivé ?
- Bien voilà. Cela a commencé il y a, oh, bien six mois. Un matin, je me lève, et, que vois-je dans la glace de ma salle de bain ? Sur le bout de mon nez, une rougeur. Et vous avez bien, docteur, que mon nez n'a pas besoin d'être plus rouge qu'il n'est, mon nez ! Je ne m'en suis pas inquiété plus que cela. Je ne suis pas une de ces jeunes ados éthérées qu'un rien affole. Oui mais voilà, trois jours après apparaissait ein petite pouton. Ce n'est pas à soixante ans que je vais faire une boussée acnéique. Quoi qu'avec les perturbateurs endocriniens, qui sait... Et trois jours après, le pouton avait fait doubler le volume de mon nez. Et vous qui connaissez mon nez, docteur, vous savez bien que mon nez n'a pas, mais alors pas du tout besoin d'augmenter son volume. Alors de là à le doubler ! Oh la la !
C'est alors que j'ai senti une légère douleur. Heureusement qu'avec la Covid, le port du masque était obligatoire. Je me suis rendu quasi incognito chez mon pharmacien...
- Vous auriez dû passer me voir plus tôt...
- Pour ein petite pouton ? N'avez-vous pas d'autres chats à fouetter ? Bref, je dévalise les tablettes et rentre chez moi avec douze pommades, six onguents, deux cérats, et trois aérosols. Et je me suis soigné par application, massage, fumigation etc, dans le respect des modes d'application. Et j'ai pratiquement tout consommé. C'est alors qu'un matin, j'ai vu, sur le bout de mon nez, sortir comme une petite aiguille. Ein petite pointe. Je ne saurai mieux décrire. J'ai essayé de tirer dessus, mais en vain. Elle glissait, cette aiguille. Une vrai anguille. Alors, je l'ai attrapée avec une pince à épiler, et j'ai tiré. Mais elle glissait toujours, cette pointe. Alors, j'ai utilisé ma pince plate sortie de ma boite à outils.
Et là ! Douleur ! Mais douleurs ! Et pour cause. Je venais de sortir un petit ponhomme, avec un casque à pointe très prussien, qui s'agitait comme une fourmi prise dans un verre retourné. Je le posais sur ma table de la cuisine, et là, Il me dit, « Depuis le temps, ch''ai une de ches pfhins ! »
Alors je lui servit une soupe Liebig. « Ach Zo ! Dit-il. Liebig ! Très pônne mark ! Me rappelle le bon tempe ! Che chuis Pruchien ! » Cela se voit, et s'entend lui répondis-je. Mais racontez-moi, comment cela se fait-il que vous apparaissiez, comme cela, plus d'un siècle après, et en sortant de mon nez, en plus !
- « Ha ha ha, che chui chorti com' un ber du nez ! Ha ha ha, que chez trôle. Permettez que che krikole ! Ha ha ha ! Che krikole com' le petite kruissot qui fait la krande krivière ki sen pfva dans le phleupfv qui se chette dans la khmer. Ha ha ha ! La kmher, rhouche ! »
Je voulais rester poli, courtois, et accueillant, ce n'est pas tous les jours que l'on se sort un ver du nez de cet acabit, et je réussis à me maîtriser.
- Alors fpvoilà. Lors de la krande kerre, mais celle de 70, ch'ai été kpulpfvérisé par pfvôtre fameux canon de 75. Che sais, fou salé me dire que ce canon n'est chorti qu'en 97. Mais chétait ein kprototype. Krès pien kréglé tailleur pour un kprototype. Kpulpfvérisé com' ces nuaches de TTD que fous afez krpulpfvérisé pfvou auchi chans skrupule dezz un chiècle plus tarjh surj'h les pôvres petites pestioles qui chont chi pignones tans le chardin tdes boisins. Et, kréduit à l'état de kparticule ch'ai phlotté tans l'air pentant des sannées. Le pfvent m'a fait pfvoir tu bays. Tdes bays même, Blein de bays. De bays bartouz. Bartouz, hein pas partouz. Et buis che me chi retrouvé dans la choufflerie de l'uchine Krenault. Pfvous savez pas une Krenault ? »
- Plus maintenant, mais j'ai eu une Névada. C'était il y a longtemps.
- Apfvant la kerre ?
- Non une vingtaine d'années seulement.
- Et che chuis chur kel apfvait la klimatizazione ! Pen pfvoilà ! Cherchez pas, chétais là. Tant le chircuit ! Fous sapfvez appuillé chur le pouton et hop, je me suis fé de nouveau kpulpfvérisé. Com en 70 ! ke che me chuis dit ! Fous sapfvez appuillé chur le pouton et moi, j'ai murh'i chou la peau de pfvotre nez et hop, des sannées saprès, che suis depfvenu moi aussi un pouton. Ha ha ha !
- Ha ha ha ! Me forçai-je à rire en l'imitant.
- Pfvou fou mokez de boi. Pfvou me fête de l'apenne. N'oupliez bas ke pfvou parlez à un kran kpulpfvérisé rechuchité. Mais kil fait chaud chez pfvou n'est-il pas ? Tiens, che parle com les sanglais ! Mes pfvoyaches sans douteuh.
Alors, chai pfvoulu, oh, excusez-moi, j'ai voulu lui retirer son casque, mais je n'ai pas pu. Il était plus que collé, soudé ! J'ai alors appelé les pompiers. Mais il a pris peur quand il a entendu leur sirène et il s'est sauvé par la fenêtre.
- Je vois, je vois. Cela ne vous dérange pas que je vous appelle une ambulance, pour rentrer ? Pfvou sapfvez, les krues ne sont pas auchi chur kelles sauraient tété si nous sapfvions kagné la kdernière !
- Bonjour Docteur. Je viens vous voir, peut-être un peu tardivement, mais cela vous changera de vos hypocondriaques, car il m'est arrivé quelque chose d'aussi extraordinaire qu'affreuse.
- Asseyez-vous, vous m'inquiétez. Que vous est-il donc arrivé ?
- Bien voilà. Cela a commencé il y a, oh, bien six mois. Un matin, je me lève, et, que vois-je dans la glace de ma salle de bain ? Sur le bout de mon nez, une rougeur. Et vous avez bien, docteur, que mon nez n'a pas besoin d'être plus rouge qu'il n'est, mon nez ! Je ne m'en suis pas inquiété plus que cela. Je ne suis pas une de ces jeunes ados éthérées qu'un rien affole. Oui mais voilà, trois jours après apparaissait ein petite pouton. Ce n'est pas à soixante ans que je vais faire une boussée acnéique. Quoi qu'avec les perturbateurs endocriniens, qui sait... Et trois jours après, le pouton avait fait doubler le volume de mon nez. Et vous qui connaissez mon nez, docteur, vous savez bien que mon nez n'a pas, mais alors pas du tout besoin d'augmenter son volume. Alors de là à le doubler ! Oh la la !
C'est alors que j'ai senti une légère douleur. Heureusement qu'avec la Covid, le port du masque était obligatoire. Je me suis rendu quasi incognito chez mon pharmacien...
- Vous auriez dû passer me voir plus tôt...
- Pour ein petite pouton ? N'avez-vous pas d'autres chats à fouetter ? Bref, je dévalise les tablettes et rentre chez moi avec douze pommades, six onguents, deux cérats, et trois aérosols. Et je me suis soigné par application, massage, fumigation etc, dans le respect des modes d'application. Et j'ai pratiquement tout consommé. C'est alors qu'un matin, j'ai vu, sur le bout de mon nez, sortir comme une petite aiguille. Ein petite pointe. Je ne saurai mieux décrire. J'ai essayé de tirer dessus, mais en vain. Elle glissait, cette aiguille. Une vrai anguille. Alors, je l'ai attrapée avec une pince à épiler, et j'ai tiré. Mais elle glissait toujours, cette pointe. Alors, j'ai utilisé ma pince plate sortie de ma boite à outils.
Et là ! Douleur ! Mais douleurs ! Et pour cause. Je venais de sortir un petit ponhomme, avec un casque à pointe très prussien, qui s'agitait comme une fourmi prise dans un verre retourné. Je le posais sur ma table de la cuisine, et là, Il me dit, « Depuis le temps, ch''ai une de ches pfhins ! »
Alors je lui servit une soupe Liebig. « Ach Zo ! Dit-il. Liebig ! Très pônne mark ! Me rappelle le bon tempe ! Che chuis Pruchien ! » Cela se voit, et s'entend lui répondis-je. Mais racontez-moi, comment cela se fait-il que vous apparaissiez, comme cela, plus d'un siècle après, et en sortant de mon nez, en plus !
- « Ha ha ha, che chui chorti com' un ber du nez ! Ha ha ha, que chez trôle. Permettez que che krikole ! Ha ha ha ! Che krikole com' le petite kruissot qui fait la krande krivière ki sen pfva dans le phleupfv qui se chette dans la khmer. Ha ha ha ! La kmher, rhouche ! »
Je voulais rester poli, courtois, et accueillant, ce n'est pas tous les jours que l'on se sort un ver du nez de cet acabit, et je réussis à me maîtriser.
- Alors fpvoilà. Lors de la krande kerre, mais celle de 70, ch'ai été kpulpfvérisé par pfvôtre fameux canon de 75. Che sais, fou salé me dire que ce canon n'est chorti qu'en 97. Mais chétait ein kprototype. Krès pien kréglé tailleur pour un kprototype. Kpulpfvérisé com' ces nuaches de TTD que fous afez krpulpfvérisé pfvou auchi chans skrupule dezz un chiècle plus tarjh surj'h les pôvres petites pestioles qui chont chi pignones tans le chardin tdes boisins. Et, kréduit à l'état de kparticule ch'ai phlotté tans l'air pentant des sannées. Le pfvent m'a fait pfvoir tu bays. Tdes bays même, Blein de bays. De bays bartouz. Bartouz, hein pas partouz. Et buis che me chi retrouvé dans la choufflerie de l'uchine Krenault. Pfvous savez pas une Krenault ? »
- Plus maintenant, mais j'ai eu une Névada. C'était il y a longtemps.
- Apfvant la kerre ?
- Non une vingtaine d'années seulement.
- Et che chuis chur kel apfvait la klimatizazione ! Pen pfvoilà ! Cherchez pas, chétais là. Tant le chircuit ! Fous sapfvez appuillé chur le pouton et hop, je me suis fé de nouveau kpulpfvérisé. Com en 70 ! ke che me chuis dit ! Fous sapfvez appuillé chur le pouton et moi, j'ai murh'i chou la peau de pfvotre nez et hop, des sannées saprès, che suis depfvenu moi aussi un pouton. Ha ha ha !
- Ha ha ha ! Me forçai-je à rire en l'imitant.
- Pfvou fou mokez de boi. Pfvou me fête de l'apenne. N'oupliez bas ke pfvou parlez à un kran kpulpfvérisé rechuchité. Mais kil fait chaud chez pfvou n'est-il pas ? Tiens, che parle com les sanglais ! Mes pfvoyaches sans douteuh.
Alors, chai pfvoulu, oh, excusez-moi, j'ai voulu lui retirer son casque, mais je n'ai pas pu. Il était plus que collé, soudé ! J'ai alors appelé les pompiers. Mais il a pris peur quand il a entendu leur sirène et il s'est sauvé par la fenêtre.
- Je vois, je vois. Cela ne vous dérange pas que je vous appelle une ambulance, pour rentrer ? Pfvou sapfvez, les krues ne sont pas auchi chur kelles sauraient tété si nous sapfvions kagné la kdernière !
moralité : A trop faire 69 Napoléon a perdu 70,
On attend donc d'abord le match retour si bien chanté par Prassens ?