Il était une fois, quelque part dans l'univers, un endroit où vivaient beaucoup d’enfants.
Mais dans ce lieu un peu particulier, non seulement chaque enfant était né différent, mais surtout, chaque enfant avait pu choisir comment il voulait être. L’un avait décidé d’avoir des yeux bleus et des cheveux blonds, l’autre, un grand nez avec des yeux très noirs et des cheveux châtains; l’un avait préféré être une fille très grande avec des cheveux longs, l’autre avait pris une petite taille avec un visage bronzé et des yeux verts en forme d’amandes. Il y en avait qui avait adopté une peau de couleur noire, d’autres des yeux très bridés et des cheveux raides comme des baguettes de tambour. Bref, chaque enfant avait bel et bien choisi non seulement sa différence mais aussi quel papa et quelle maman l'accompagneraient sur le chemin de sa vie.
A l’intérieur aussi, chaque enfant était unique. Figurez-vous que dans le cœur de chacun de ces garçons et filles, il y avait une pierre précieuse d'une couleur très précise, aussi scintillante qu’un diamant. Suivant le moment de la journée et ce que chacun d’entre eux était en train de faire, les rayons du soleil ou de la lune éclairaient cette pierre si bien que chaque enfant illuminait tout ce qui vivait autour de lui. Ainsi, ce village était-il toujours rempli de lumière parce que chaque enfant émettait sa petite lueur à tour de rôle. Parfois, c’était plusieurs enfants en même temps. Même quand la pluie se mettait à tomber, toutes ces petites lucioles créaient un immense arc en ciel de toutes les couleurs. Ce phénomène rendait les parents et les gens qui habitaient cet endroit, particulièrement heureux et fiers. La vie s’y écoulait ainsi dans la beauté, la joie et l’harmonie.
Cependant, dans cette belle communauté d'enfants, il y avait parfois des incompréhensions. Marius, l’un d’entre eux, était l'ainé d'une famille nombreuse. Depuis quelque temps, il avait le sentiment que ses parents, débordés par les cadets, ne lui portaient plus la même attention. Il se sentait un peu délaissé. Il pensait que sa maman s’occupait un peu trop de ses petits frères et sœurs arrivés après lui. On lui demandait de plus en plus de se débrouiller comme un "grand", lui disait-on. Sa maman, elle, voyait que son petit garçon grandissait. Elle considérait qu’il était devenu, par exemple, capable de s’habiller tout seul. Mais lui, ne l’entendait pas de cette oreille. Il ne comprenait pas qu’elle exige de lui un tel effort sans plus vouloir l'aider. Il savait bien qu’il était l’ainé mais, même grand, parfois, on a encore envie que notre maman s’occupe de nous, quand il faut s’habiller ou lacer ses chaussures.
C’était un petit garçon vif et très intelligent qui adorait jouer dans le jardin. Là, il avait des tas de copains, des lutins dans les herbes, des gnomes sur les pierres, des fées dans les fleurs. Il adorait observer les plantes qui poussaient, les insectes qui volaient d’une herbe à l’autre, les vers translucides qui creusaient des trous dans la terre, les fourmis qui à elles seules étaient une véritable entreprise de transport. Mais voilà, malgré ces moments merveilleux, le doute s'insinuait en lui. Il se demandait si ses parents l'aimaient toujours autant qu'au temps où il était encore le seul enfant de la maisonnée.
Aussi, pour montrer son désaccord et surtout pour rappeler qu’il existait - parce que dans cette famille, on semblait l’avoir oublié - il se mit, exprès, à tout faire de travers afin d’attirer l’attention sur lui. Immanquablement, il réussit à énerver tout le monde. Au moins, quand sa maman lui faisait des reproches en parlant très fort et en criant au-dessus de sa tête, elle s’occupait de lui. Dans ces moments-là, il était à nouveau certain qu’elle l’aimait. Mais voilà, à chaque fois que cela se passait de cette façon, il se sentait infiniment triste et malheureux et sa pierre intérieure ne brillait plus. Ces jours-là, il avait envie de partir de cette maison et d’aller en éclairer une autre.
Un jour qu’il pleurait bruyamment dans le jardin, après avoir encore fait une bêtise, une petite fée qui voletait autour des fleurs, s'approcha de lui et lui chuchota à l' oreille :
- Bonjour, mon garçon, je ne vois pas ta pierre précieuse scintiller dans ton cœur ! Es-tu donc si triste ?
- Oui, Maman m’a encore grondé. Je n’ai pas fait ce qu’elle voulait. A quoi ça sert que ma pierre brille ? Elle ne la voit pas de toutes façons ! Elle ne voit que mes frères et sœurs !
La petite fée resta silencieuse un instant puis se pencha à nouveau sur lui:
- Écoute mon petit, il y a quelque chose que tu n'as pas encore compris! Je vais te confier un secret. Ce n’est pas parce que ta maman s’occupe moins de toi, qu’elle ne te voit plus. Tu grandis. Le temps est arrivé où c’est à toi de voir le diamant qui est caché dans le cœur de ta maman.
Le petit garçon releva la tête, interloqué :
-Maman a un diamant dans son cœur ? Je ne l’ai jamais vu !
La petite fée qui était spécialisée dans ce genre de situations, continua doucement :
- Eh oui ! un très gros diamant ! avec plusieurs couleurs différentes ! Quand tu as choisi comment tu serais, bien avant de naître, tu as aussi choisi ta maman. Juste avant de naître, tu as déposé un petit morceau de ta pierre précieuse, à l’intérieur de son cœur. C’est de cette façon que tu fais briller ses yeux parfois ! Ainsi, quoiqu’il arrive, vous êtes tous les deux reliés par un fil de lumière et elle ne peut jamais t’oublier ! Tous ses enfants ont fait la même chose. C'est pour ça que son diamant a plusieurs couleurs, une pour chacun de ses enfants.
Le petit bonhomme ouvrait de grands yeux étonnés en écoutant ce que la fée venait de lui révéler :
- La lumière dans ses yeux quand elle me sourit, en fait, c’est celle de ma pierre précieuse, c’est la mienne ?
- Oui ! tu vois, ça ne sert à rien de te faire remarquer, elle porte toujours une étincelle de toi au fond d’elle ! Elle ne peut pas s’arrêter de t’aimer ! Mais encore, faut-il que tu veuilles bien la voir. Quand tu es triste et en colère, ta flamme intérieure ne t’éclaire plus assez et tu ne vois plus rien. Dans ces instants-là, tu crois que tu n’as plus ta place auprès de ta maman, ce qui n’est pas possible, ainsi que je te l’ai expliqué.
Le petit garçon essuya ses yeux pleins de larmes d'un revers de manche. Un grand sourire apparut sur son visage.
- Merci, petite fée ! Je me souviens maintenant. J’avais oublié tout ça !
La petite fée s’envola vers les grandes marguerites au fond du jardin. Dans les magnifiques yeux bleus de Marius se remit à briller une petite flamme qui savait si bien réchauffer son cœur. Il s’élança en courant vers sa maison et se précipita en riant dans les bras de sa maman. Alors il vit, dans ses yeux à elle, une petite étincelle très vive qui s’allumait. Il ressentit, comme un écho très doux au fond de son cœur, une immense onde d’amour. Alors, son diamant se mit à étinceler plus fort que jamais.
Mais dans ce lieu un peu particulier, non seulement chaque enfant était né différent, mais surtout, chaque enfant avait pu choisir comment il voulait être. L’un avait décidé d’avoir des yeux bleus et des cheveux blonds, l’autre, un grand nez avec des yeux très noirs et des cheveux châtains; l’un avait préféré être une fille très grande avec des cheveux longs, l’autre avait pris une petite taille avec un visage bronzé et des yeux verts en forme d’amandes. Il y en avait qui avait adopté une peau de couleur noire, d’autres des yeux très bridés et des cheveux raides comme des baguettes de tambour. Bref, chaque enfant avait bel et bien choisi non seulement sa différence mais aussi quel papa et quelle maman l'accompagneraient sur le chemin de sa vie.
A l’intérieur aussi, chaque enfant était unique. Figurez-vous que dans le cœur de chacun de ces garçons et filles, il y avait une pierre précieuse d'une couleur très précise, aussi scintillante qu’un diamant. Suivant le moment de la journée et ce que chacun d’entre eux était en train de faire, les rayons du soleil ou de la lune éclairaient cette pierre si bien que chaque enfant illuminait tout ce qui vivait autour de lui. Ainsi, ce village était-il toujours rempli de lumière parce que chaque enfant émettait sa petite lueur à tour de rôle. Parfois, c’était plusieurs enfants en même temps. Même quand la pluie se mettait à tomber, toutes ces petites lucioles créaient un immense arc en ciel de toutes les couleurs. Ce phénomène rendait les parents et les gens qui habitaient cet endroit, particulièrement heureux et fiers. La vie s’y écoulait ainsi dans la beauté, la joie et l’harmonie.
Cependant, dans cette belle communauté d'enfants, il y avait parfois des incompréhensions. Marius, l’un d’entre eux, était l'ainé d'une famille nombreuse. Depuis quelque temps, il avait le sentiment que ses parents, débordés par les cadets, ne lui portaient plus la même attention. Il se sentait un peu délaissé. Il pensait que sa maman s’occupait un peu trop de ses petits frères et sœurs arrivés après lui. On lui demandait de plus en plus de se débrouiller comme un "grand", lui disait-on. Sa maman, elle, voyait que son petit garçon grandissait. Elle considérait qu’il était devenu, par exemple, capable de s’habiller tout seul. Mais lui, ne l’entendait pas de cette oreille. Il ne comprenait pas qu’elle exige de lui un tel effort sans plus vouloir l'aider. Il savait bien qu’il était l’ainé mais, même grand, parfois, on a encore envie que notre maman s’occupe de nous, quand il faut s’habiller ou lacer ses chaussures.
C’était un petit garçon vif et très intelligent qui adorait jouer dans le jardin. Là, il avait des tas de copains, des lutins dans les herbes, des gnomes sur les pierres, des fées dans les fleurs. Il adorait observer les plantes qui poussaient, les insectes qui volaient d’une herbe à l’autre, les vers translucides qui creusaient des trous dans la terre, les fourmis qui à elles seules étaient une véritable entreprise de transport. Mais voilà, malgré ces moments merveilleux, le doute s'insinuait en lui. Il se demandait si ses parents l'aimaient toujours autant qu'au temps où il était encore le seul enfant de la maisonnée.
Aussi, pour montrer son désaccord et surtout pour rappeler qu’il existait - parce que dans cette famille, on semblait l’avoir oublié - il se mit, exprès, à tout faire de travers afin d’attirer l’attention sur lui. Immanquablement, il réussit à énerver tout le monde. Au moins, quand sa maman lui faisait des reproches en parlant très fort et en criant au-dessus de sa tête, elle s’occupait de lui. Dans ces moments-là, il était à nouveau certain qu’elle l’aimait. Mais voilà, à chaque fois que cela se passait de cette façon, il se sentait infiniment triste et malheureux et sa pierre intérieure ne brillait plus. Ces jours-là, il avait envie de partir de cette maison et d’aller en éclairer une autre.
Un jour qu’il pleurait bruyamment dans le jardin, après avoir encore fait une bêtise, une petite fée qui voletait autour des fleurs, s'approcha de lui et lui chuchota à l' oreille :
- Bonjour, mon garçon, je ne vois pas ta pierre précieuse scintiller dans ton cœur ! Es-tu donc si triste ?
- Oui, Maman m’a encore grondé. Je n’ai pas fait ce qu’elle voulait. A quoi ça sert que ma pierre brille ? Elle ne la voit pas de toutes façons ! Elle ne voit que mes frères et sœurs !
La petite fée resta silencieuse un instant puis se pencha à nouveau sur lui:
- Écoute mon petit, il y a quelque chose que tu n'as pas encore compris! Je vais te confier un secret. Ce n’est pas parce que ta maman s’occupe moins de toi, qu’elle ne te voit plus. Tu grandis. Le temps est arrivé où c’est à toi de voir le diamant qui est caché dans le cœur de ta maman.
Le petit garçon releva la tête, interloqué :
-Maman a un diamant dans son cœur ? Je ne l’ai jamais vu !
La petite fée qui était spécialisée dans ce genre de situations, continua doucement :
- Eh oui ! un très gros diamant ! avec plusieurs couleurs différentes ! Quand tu as choisi comment tu serais, bien avant de naître, tu as aussi choisi ta maman. Juste avant de naître, tu as déposé un petit morceau de ta pierre précieuse, à l’intérieur de son cœur. C’est de cette façon que tu fais briller ses yeux parfois ! Ainsi, quoiqu’il arrive, vous êtes tous les deux reliés par un fil de lumière et elle ne peut jamais t’oublier ! Tous ses enfants ont fait la même chose. C'est pour ça que son diamant a plusieurs couleurs, une pour chacun de ses enfants.
Le petit bonhomme ouvrait de grands yeux étonnés en écoutant ce que la fée venait de lui révéler :
- La lumière dans ses yeux quand elle me sourit, en fait, c’est celle de ma pierre précieuse, c’est la mienne ?
- Oui ! tu vois, ça ne sert à rien de te faire remarquer, elle porte toujours une étincelle de toi au fond d’elle ! Elle ne peut pas s’arrêter de t’aimer ! Mais encore, faut-il que tu veuilles bien la voir. Quand tu es triste et en colère, ta flamme intérieure ne t’éclaire plus assez et tu ne vois plus rien. Dans ces instants-là, tu crois que tu n’as plus ta place auprès de ta maman, ce qui n’est pas possible, ainsi que je te l’ai expliqué.
Le petit garçon essuya ses yeux pleins de larmes d'un revers de manche. Un grand sourire apparut sur son visage.
- Merci, petite fée ! Je me souviens maintenant. J’avais oublié tout ça !
La petite fée s’envola vers les grandes marguerites au fond du jardin. Dans les magnifiques yeux bleus de Marius se remit à briller une petite flamme qui savait si bien réchauffer son cœur. Il s’élança en courant vers sa maison et se précipita en riant dans les bras de sa maman. Alors il vit, dans ses yeux à elle, une petite étincelle très vive qui s’allumait. Il ressentit, comme un écho très doux au fond de son cœur, une immense onde d’amour. Alors, son diamant se mit à étinceler plus fort que jamais.
Si vous en avez l'envie, Je vous propose une nouvelle (policier/ thriller) en lice du GP été :
https://short-edition.com/fr/oeuvre/nouvelles/sofia-4
Si vous êtes déjà passé(e), je vous prie de m'excuser et de ne pas tenir compte de ma proposition.
à bientôt.
Julien.