L'aventurier

Toute histoire commence un jour, quelque part. Et celle-ci commença dans un pétit village appelé Aklampa,dans la région du centre Bénin.Kohounou,et oui c'est de lui dont il s'agit,vivait aux côtés de son père et de sa mère. Il avait plusieurs frères et soeurs qui lui procuraient joie et gaieté. Durant ses petites sorties,il avait tendance à rencontrer son père biologique mais hélas il ne pouvait en aucun cas vivre chez ce dernier à cause de la tradition. En effet,son père adoptif avait déjà doté sa mère avant que cette dernière par mésaventure ne tombe sous le charme de son père biologique. Il fut donc le résultat de ce caprice de jeunesse. A l'adolescence, il commença à être beaucoup plus sereinement intégré dans les travaux champêtres de la famille. A cette époque, il n'y avait pas d'écoles, ni d'institutions dans les contrées lointaines comme la leur.Il n'y avait qu'une seule hiérarchie et c'était celle traditionnelle : le chef du village et ses conseillers. De ce fait,dès l'âge de dix ans,tous les enfants prenaient le chemin des champs.On leur apprenait à manier la machette,la daba et la houe.Chaque jour au lever du soleil,le village était vide et les champs étaient pleins.Ainsi était le quotidien de tous les villageois. Du haut de ses dix sept ans et devenu expert dans l'art du labour, il était enfin prêt et pouvait s'adonner aux grands travaux de sarclage saisonniers qui s'organisaient en fin d'année dans les champs du chef de village.C'était une tradition villageoise ancestrale transmise de génération en génération qui s'honorait ainsi.La veille du jour du labour, tout le monde se préparait non pas seulement physiquement mais aussi spirituellement.Certains invoquaient la protection des dieux tandis que d'autres s'enlaçaient de rubands rouges décorés de cauris et de plume en hommage au dieu de la terre <> du village dans le but d'acquérir sa force et sa ténacité inébranlable pour affronter ce jour qui paraissait fastidieux. Dès le coucher du soleil,le village devenait silencieux obsédé par l'obscurité. Le sommeil était au rendez-vous car tout le monde devait se reposer.<<kokorikoooo!!!>> on pouvait entendre, c'était le coq qui à travers son chant annonçait le lever du jour. Tout le village sortit de son sommeil,kohounou ainsi que tous les jeunes de son âge se préparaient pour le champs.Ils se rassemblèrent sous le baobab du village et se mirent en chemin.Arrivés à destination, chacun se précipita pour occuper une portion de la zone à labourer.Les batteurs de tambours étaient de la partie.Les filles s'étaient chargées de faire la cuisine. Après quelques rituels en l'honneur du dieu de la terre,le labour pouvait commencer.Tout à coup on entendit les retentissements du grand tambour,c'était le signal et le travail commença. Le soleil était au zénith, on pouvait entendre les pleurs et gémissements du sol,infligés par les grandes houes dont s'étaient dotés Kohounou et ses confrères. L'air sentait le sable, torses nus, muscles sollicités,ils faisaient tous les oiseaux avec le bruit assourdissant crée par le vacarme.Le labour battait son plein et soudain une voix se fit entendre :<> disait le conseiller principal du chef de village. Ce dernier ordonna qu'on fasse une pause. Les jeunes filles apportèrent de la nourriture et de l'eau à Kohounou et ses collègues. Après le festin ,ceux ci se mirent aussitôt au travail.Le labour dura jusqu'au soir .<> disait kohounou à son aîné Émile,fils biologique de son père adoptif a son retour du champs du chef de village. Les années passèrent, Kohounou devint adulte et le village se développait. On pouvait maintenant constater des interactions entre Aklampa et les villagges voisins qui semblaient autrefois enclavés,pris au piège de la forêt. Peu à peu,les institutions de l'État civil s'installaient :la préfecture et ainsi de suite.Toutefois, l'activité majeure des villageois demeurait toujours l'agriculture. Kohounou, ayant l'étoffe d'un aventurier ne pouvait plus endosser cet état de vie.Il cherchait à tout prix à quitter le village à la recherche d'un avenir affriolant.<<Kohounou, la cote d'Ivoire est une bonne destination>> disait Abakou ,son compagnon du champs.Celui ci répondit en disant :<<oui,je sais>>.Cette proposition ne laissa pas Kohounou indifférent. Après quelques jours de réflexion, il s'était enfin decidé à aller à l'aventure en Cote d'Ivoire.Abakou lui suggéra de suivre son oncle afin de s'y rendre et il accepta.Il en parla à sa famille mais ces derniers ne partageaient pas totalement pas totalement son départ. Kohounou resta ferme sur sa décision. Enfin le jour-ji arriva et le départ fut effectif .Il laissa derrière lui une panoplie de souvenir;ceux de sa famille, de ses amis et de tout le village. Le voyage fut pénible, l'etat de la route était cahoteux et la fatigue était omniprésente.Après un jour et demi de voyage, ils arrivèrent enfin à destination.Très vite,kohounou s'habitua a sa nouvelle vie,il s'intégra facilement à son nouvel environnement grâce à l'aide de l'oncle d'Abakou qui lui trouva un emploi .Les années passèrent, une présence féminine, celle qui pourra le soutenir, le consoler et lui porter conseil.Il décida ainsi de rentrer au bercail afin de se trouver une épouse.<<fitché>> s'écria sa mère, dès qu'elle l'aperçut. Et oui ,Kohounou était rentré ,acceuili comme un prince par le village. Toute sa famille était au ange.Ce jour ci la nuit fût longue car bombardé de questions, il devait leur expliqué la cause de son retour précoce et ceux-ci le comprirent.C'est ainsi qu'il dota Carine,fille de Zannou.Kohounou l'épousa et ils repartirent en Cote d'Ivoire. Les deux construisirent une famille et des enfants tout en menant une vie remplie de bonheur ,le succès était au rendez vous jusqu'au moment où soudain une maladie s'empara de Kohounou et l'emporta dans l'au-delà laissant ainsi sa progéniture délaissée à elle-même