Alors j'ai décidé d'aller voir là-bas si j'y suis
La tête encombrée d'idées noires, cheveux en épis
Blue-jean troué
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"The initials B.B." : Billy Buffalo...! "Je regarde tout ce qui m'entoure et pense qu'un jour je ne serai plus là pour le voir, et que cela me manquera, même si mon coeur ne battra plus pour le ... [+]
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Il était une fois un pays dirigé d'une main de fer par Béatrice l'Impératrice et son cortège de mesures absurdes.
Ainsi les services de l'état civil avaient rapidement été rebaptisés les « B.N.D. » ou « Brigades des Noms Débiles ». Et c'est plus exactement de prénoms dont il s'agissait. Après les chasses aux sorcières en tout genre qui s'étaient succédé dans l'Histoire, on traquait dorénavant les prénoms non conformes à la Constitution. Constitution que l'impératrice s'était empressée de modifier unilatéralement sitôt sa prise de pouvoir par la force. Tous les prénoms se terminant en « rine » ou « rinne » étaient désormais proscrits car hautement subversifs et toxiques, contraires au pouvoir établi. La raison ? Sandrine, oui Sandrine l'ex-Présidente qui régna sans partage sur le pays pendant 40 ans, privant pendant tout ce temps Béatrice d'accéder au pouvoir avant l'âge « canonique »_d'après l'intéressée_de 60 ans. Raison d'état suffisante pour Béatrice et son entourage de fomenter un coup d'état et de proscrire à jamais tous les prénoms en « rine » qui ne rimaient plus à rien selon le pouvoir en place. Une façon définitive pour Béatrice de régler ses comptes avec le passé en effaçant dans les mémoires, les livres d'histoire toute référence à l'ex-dirigeante devenue gênante. Une manière de réécrire l'histoire dans son vieux grimoire.
Mais une citoyenne en « rine » mécontente sut être plus maline que notre impératrice. Elle réussit d'abord l'exploit de convaincre les quelques 162 857 concitoyennes qui portaient le même prénom qu'elle de s'unir pour provoquer un référendum populaire, bien le seul outil de démocratie dans cet empire démocratique de façade...
Puis la question fut soumise au vote du peuple : « Êtes-vous pour ou contre l'écriture spéculaire ? ». Car une autre des lubies de Béatrice avait été de chercher à imposer l'écriture inversée, en vain jusqu'à présent. Cette écriture dite « en miroir » était justifiée pour Béatrice car elle était gauchère et lisait depuis l'enfance à travers un miroir qui lui avait été ordonné par des parents rigoristes...
Bien que les « rine » ne représentaient pas et de loin la majorité, la réforme de l'écriture fut adoptée comme par miracle à 99 % des voix, avec un coup de main du destin prénommé Béatrice...
Les fabriques de miroirs tournèrent à plein régime pour fournir en nombre suffisant les administrations, en particulier toutes les Brigades locales des Noms Débiles du pays.
Et ce fut ainsi que les pionnières Corinne_et autres Sandrine après elles_ furent réhabilitées car se présentant en qualité d'Enniroc, elles seraient dorénavant enregistrées à l'état civil en tant que Corinne grâce à l'écriture inversée. Et le peuple pourrait ainsi conserver en secret mais aussi continuer à donner à leurs enfants les prénoms de leur choix en toute liberté.
Et un beau jour, tous les livres d'histoire comporteraient une page entière consacrée à ce mouvement légendaire dénommé pour l'éternité:
« La révolte des Corinne »
Jusqu'à ce qu'un dictateur ne se plaigne du rock et ne décide de réviser à son tour l'Histoire...?
Ainsi les services de l'état civil avaient rapidement été rebaptisés les « B.N.D. » ou « Brigades des Noms Débiles ». Et c'est plus exactement de prénoms dont il s'agissait. Après les chasses aux sorcières en tout genre qui s'étaient succédé dans l'Histoire, on traquait dorénavant les prénoms non conformes à la Constitution. Constitution que l'impératrice s'était empressée de modifier unilatéralement sitôt sa prise de pouvoir par la force. Tous les prénoms se terminant en « rine » ou « rinne » étaient désormais proscrits car hautement subversifs et toxiques, contraires au pouvoir établi. La raison ? Sandrine, oui Sandrine l'ex-Présidente qui régna sans partage sur le pays pendant 40 ans, privant pendant tout ce temps Béatrice d'accéder au pouvoir avant l'âge « canonique »_d'après l'intéressée_de 60 ans. Raison d'état suffisante pour Béatrice et son entourage de fomenter un coup d'état et de proscrire à jamais tous les prénoms en « rine » qui ne rimaient plus à rien selon le pouvoir en place. Une façon définitive pour Béatrice de régler ses comptes avec le passé en effaçant dans les mémoires, les livres d'histoire toute référence à l'ex-dirigeante devenue gênante. Une manière de réécrire l'histoire dans son vieux grimoire.
Mais une citoyenne en « rine » mécontente sut être plus maline que notre impératrice. Elle réussit d'abord l'exploit de convaincre les quelques 162 857 concitoyennes qui portaient le même prénom qu'elle de s'unir pour provoquer un référendum populaire, bien le seul outil de démocratie dans cet empire démocratique de façade...
Puis la question fut soumise au vote du peuple : « Êtes-vous pour ou contre l'écriture spéculaire ? ». Car une autre des lubies de Béatrice avait été de chercher à imposer l'écriture inversée, en vain jusqu'à présent. Cette écriture dite « en miroir » était justifiée pour Béatrice car elle était gauchère et lisait depuis l'enfance à travers un miroir qui lui avait été ordonné par des parents rigoristes...
Bien que les « rine » ne représentaient pas et de loin la majorité, la réforme de l'écriture fut adoptée comme par miracle à 99 % des voix, avec un coup de main du destin prénommé Béatrice...
Les fabriques de miroirs tournèrent à plein régime pour fournir en nombre suffisant les administrations, en particulier toutes les Brigades locales des Noms Débiles du pays.
Et ce fut ainsi que les pionnières Corinne_et autres Sandrine après elles_ furent réhabilitées car se présentant en qualité d'Enniroc, elles seraient dorénavant enregistrées à l'état civil en tant que Corinne grâce à l'écriture inversée. Et le peuple pourrait ainsi conserver en secret mais aussi continuer à donner à leurs enfants les prénoms de leur choix en toute liberté.
Et un beau jour, tous les livres d'histoire comporteraient une page entière consacrée à ce mouvement légendaire dénommé pour l'éternité:
« La révolte des Corinne »
Jusqu'à ce qu'un dictateur ne se plaigne du rock et ne décide de réviser à son tour l'Histoire...?
