La lettre d'une immigrée

Toute histoire commence un jour, quelque part, et y finit. Comme la vie de l’homme, elle a des hauts et des bas, le début peut être magnifique et la fin tragique ou le contraire. Voilà ce qui rend valeureuse toute histoire, car chaque instant compte. Pendant que les autres familles voyageaient, et se divertissaient ; avoir la subsistance du jour était un dur labeur pour notre famille. Parce que mon père était un bricoleur, il n’avait pas un travail stable. Chaque lever du soleil, représentait un nouveau défi pour nous, le temps paraissait si long que le jour ressemblait à des semaines, voire des mois. Je vivais dans une famille pauvre, et nous étions perpétuellement confrontés à des difficultés. J’avais deux frères, et deux sœurs, de même père, et de même mère. Mon père avait trois épouses, la situation n’était pas facile pour nous, parce qu’il nous manquait le minimum dans un pays, où la pauvreté était endémique, et la justice bafouée. Tandis que l’impunité était devenue une culture, la médisance et la calomnie prospéraient dans la société. Chacun se battait pour son propre intérêt, et non pour le pays. Nos parents ont toujours voulu que nous étudiions, en dépit de la pauvreté de la famille. Mon père me disait toujours cet adage : les résultats viennent au bout de l’effort.
Cette parole de mon père, m’a toujours encouragée, à me battre dans la vie, quelle que soit la situation. Il luttait jour et nuit pour la survie de sa famille. Il nous nourrissait légalement, même s’il bricolait. Il était juste, honnête dans son travail. Quand je suis arrivée au collège, tout se déroulait bien pendant les trois premières années. Mais après mon passage en dixième année, j’ai rencontré un jeune homme. Issu d’une famille riche, il m’avait promis tout ce dont je rêve, me sortir de la pauvreté et me marier avec lui. Il affichait une affection à mon égard, qui m’a prouvé qu’il était amoureux de moi. Tout se passait bien entre nous, jusqu’au moment où cette relation a commencé à bouleverser mes études. C’est à partir de cet instant que mes parents commencèrent à me faire des remontrances.Tout en me conseillant, à fin que je prenne les études au sérieux pour ne pas compromettre mon avenir, et l’honneur familial. N’ayant jamais pensé aux conséquences, de mes relations avec ce jeune du nom de lamine, je continuai à le fréquenter. Un jour , il m’invita chez lui, pour me permettre d’apprécier le confort, dans lequel il vit. Arrivés chez eux, il appuya sur le bouton de la sonnerie. Soudain le gardien ouvrit la porte et nous sommes rentrés. À l’intérieur de cette grande cour, se trouvait un immeuble de dix étages couvert de carreaux, la cour était dallée d’énormes pavés. Quand nous avions traversé la cour, pour monter au dixième étage, là où il était logé avec ses parents. La cage de l’escalier était enrobée d’un ascenseur que nous empruntâmes, pour arriver à leur appartement. Pendant que nous étions dans l’ascenseur, il ne cessait de me répéter, je vais construire pour toi un immeuble pareil, nous allons avoir des enfants et vivre ensemble. Je ne t’abandonnerai jamais dans cette vie et pour n’importe quelle raison. Arrivés chez eux, son frère ouvrit la porte, nous sommes entrés , et avons été accueillis par une fraicheur, aussitot je decouvris des meubles flambant neufs. La maison était si somptueuse que cet environnement m’avait fait oublier tous mes soucis, en me faisant espérer que ma vie allait changer. Sa mère me salua la première, après les salutations d’usage, elle nous donna à manger, puis me posa quelques questions relatives à mes études. Après ma visite qui fut brève son fils me raccompagna chez moi, dans un véhicule de couleur blanche. Cette visite m’a donné beaucoup d’espoir. Chemin faisant il me fixait avec un regard intéressé, cela m’a rendu toute heureuse. Arrivée chez moi, je suis aller dans notre cour. À ma grande surprise mes parents me fixèrent, avec un regard de mepris. Puis me fit rasseoir pour des conseils. Aussitot mon père commença à me sermonner, ses conseils m’avaient irrité. Des jours passèrent sans que je ne me vois avec Lamine, il m’appelait de temps en temps pour s’enquérir de mes nouvelles. Un jour il m’informa qu’il a une surprise pour moi, tout en me demandant d’obtenir l’accord de mes parents. Quelques minutes plus tard, je me suis rendu auprès d’eux pour avoir leur accord pourque je passe le week-end chez une amie ce qui fut fait. Le lendemain à ma sortie de la cour d’école, j’ai vu sa voiture garée. Puis je suis montée dans le véhicule, il démarra et bougea. C’est ainsi que je lui demandai quelle est la surprise que tu reserves pour moi, il me repondit en disant je t’amène à l’hotel palm camayenne , le premier hôtel cinqs étoiles de notre pays. c’est un grand hôtel très cher , il comprend 123 chambres et suites luxueuses, trois restaurants , deux bars , une immense piscine ,un grand jardin, une salle de gym, trois salles de conférences, et une exclusive boutique. Il est différent des autres hôtels, et en plus de cela, c’est la résidence des présidents, quand ils viennent dans notre pays. Acceptes-tu de passer ces deux jours avec moi ? dit-il. Je lui répondis oui avec plaisir chéri. En ce moment les paroles de mon père me taraudaient l’esprit. Mais j’étais curieuse de connaitre, c’était quoi un hôtel cinqs étoiles. Une dizaine de minutes plus tard nous arrivâmes à l’hôtel, puis il gara son véhicule et nous sommes entrés à l’hôtel, à ma grande surprise je vis différentes marques de véhicules garés, des Toyota, des véhicules de luxe. C’était ma première fois de venir dans un tel endroit. En un instant il me révéla, qu’il nous avait réservé une suite puis nous sommes arrivés à la porte de l’hôtel, nous trouvâmes une dame à l’accueil. Une fois dans le hall de l’hôtel, j’ai vu des personnalités venant de tout horizon .Un instant après, nous nous sommes dirigés vers la dame qui nous remit la clef de notre suite, et nous primes l’ascenseur, pour nous y rendre. Arrivés dans la suite nous avons pris ensemble une douche. Puis nous regardâmes un film dénommé 50 nuance de Greg. je me posais constamment cette question : est-ce un rêve ou une réalité. Les conseils de mon père ! Je commençais à les oublier. Après avoir suivi ce film, j’avais sommeil, je me suis couché pour me reposer. Au moment où je me réveillai, nous étions au milieu de la nuit. C’est à ce moment que je commençais à mediter sur les conseils de mon père et ses conseils tourmentaient mon esprit jusqu’au matin. Cette meditation m’a fait prendre conscience de ma responsabilité dans ma famille, à son réveil il a pris sa douche et nous avons pris le petit déjeuner ensemble. J’avais pris la décision de ne pas me laisser faire, par la suite il commença à me faire des éloges. Nos regards se croisèrent, plus il me regardait, plus j’étais hypnotiser par cet amour, je n’arrivais pas à résister. Il approcha ses lèvres des miennes avec douceur et caresse, nos doigts s’entrelacèrent, Plus il m’embrassait, l’envie augmentait et nous avons eu un rapport intime. c’était ma première fois de faire un rapport avec un homme et c’est ce jour-là que j’ai hypothéqué ma dignité. Quand nous avons fini j’ai commencé à pleurer et il me consolait en me disant tu sais bien que je t’aime ma belle Oumou, ne pleure pas bientôt nous allons nous marier. Ne t’inquiète pas, fais tout pour reussir au brevet d’étude et j’irai demander ta main à tes parents. Après la conversation je suis partie prendre une douche, j’étais rassurée, parce qu’il m’avait promis de me demander en mariage. les deux jours passèrent vite et nous rentrâmes chez nous, mon plan avait fonctionné à merveille. Plus le temps passait le jour du brevet approchait, cette relation influençait negativement mes études, mes parents s’inquiétaient pour moi. C’est ainsi que la grossesse commença à apparaître. Je sentais des douleurs au niveau des seins, ma poitrine devenait lourde, j’avais tout le temps de la fatigue, à chaque fois j’avais la nausée, des saignements, des maux de tête... Après avoir remarqué cela, mes parents m’interpellèrent , puis me demandèrent : est-tu enceinte ma fille ? je repondis par un oui et ensuite j’ai denoncé lamine . Le lendemain nous nous sommes rendu chez Lamine, arrivés, sa mère nous accueillit chaleureusement, quand nous sommes rentrés, Lamine était assis dès que je remarquai sa présence ma peur se dissipa, une fois auprès de lui nous nous sommes salués et nous avons pris place à côté de sa mère. Après les salutations d’usage, sa mère d’un ton coléreux interpella son fils en ces termes :
-Lamine, cette jeune fille affirme que c’est toi qui l’a mise enceinte, est-ce vrai ?
- Non maman ce n’est pas moi !
- Lamine n’est-ce pas toi qui m’a pris ce que j’avais de plus précieux ? Et m’as mise enceinte tout en me promettant le mariage.
- S’il te plait jeune fille répliqua lamine il n’y avait aucune relation amoureuse entre toi et moi ; d’ailleurs la preuve est que ma mère ne t’a vue qu’une seule fois chez nous. En plus de cela, je suis fiancé à une cousine que je dois bientôt epouser. Il se déroulera à l’hôtel Palm Camayenne et nous irons passer notre lune de miel en France. Alors je t’en prie ne m’accuse pas pour ce que je n’ai pas commis.
-Tu sais mon enfant je t’avais bel et bien dit de ne pas suivre une fille provenant d’une famille pauvre, sinon elle fera tout pour que tu sois son mari même si elle doit se faire enceinter et t’accuser elle le fera.
- Tu as entendu ma fille ce qu’ils viennent de dire me dit mon père.
À cet instant sa mère appela les agents de sécurité pour nous mettre au dehors. Ce jour-là était l’une des pires journées de ma vie. Depuis ce jour-là mes parents me consolaient, ma grossesse avançait, jusqu'au jour où je mis au monde ce bébé, c’était un garçon, il était tout mignon à cause de cette grossesse je n’ai pas pu faire le brevet. Peu de temps après la naissance du bébé je me suis rétablie, c’est en ce moment-là que j’ai pris l’initiative de me battre corps et âme en cherchant un travail pour la survie de mon bébé. Puisque la famille est déjà pauvre et le bébé sera une autre charge de plus. Je voulais avoir le travail d’une femme de ménage dans un foyer. Quand j’eus ce travail, c’était chez une dame riche qui me payait par mois. Hélas ce salaire était insuffisant, mais j’étais obligée d’accepter pour pouvoir nourrir le bébé, c’était mon souci et mon seul espoir maintenant. Des mois passèrent je travaillais toujours pour cette dame en depit de ce que je gagnais, j’économisais une partie de mon salaire pour pouvoir m’acheter un smartphone pour être en contact avec mes amis et mes parents sur les réseaux sociaux. Avec cette économie que j’avais mise à part, j’ai acheté un nouveau smartphone. Un jour je suis rentré en contact avec une africaine vivant en occident. Tout le temps on communiquait, elle était désormais ma meilleure amie, c’est ainsi qu’un jour quand nous étions entrain de parler, elle m’a dit que toute sa vie a changé quand elle s’est mariée avec un homme blanc et en plus de cela qu’il ya un réseau clandestin qui aide les gens qui veulent aller en France par la mer, je te passe leur contact, pourque tu puisses mieux t’informer,puis elle me disa ma copine qui ne risque pas n’a rien. Après cette conversation, elle me passa ce contact, l’espoir avait jailli de nouveau en moi comme si je retrouvais enfin une lumière que j’avais tant cherchée. Quelques jours plus tard j’ai contacté les personnes de ce réseau ils m’ont donné toutes les informations necéssaire c’est à ce moment-là que j’ai débuté ma préparation pour le voyage. Je préparais mes bagages, le jour où je devrais bouger, je confiai mon enfant à ma mère, à la tombée de la nuit, j’ai bougé pour la gare routière parce que la première étape du voyage devrait me conduire de la guinée jusqu’au mali. Nous avons bougé, arrivée au mali. Du mali nous sommes allés au Burkina. Le moyen de transport utilisé est un véhicule, nous étions entassés les uns sur les autres, toute personne qui tombait du véhicule au cours du trajet mourrait. Je n’en croyais pas à mes yeux comment peuvent-ils se prétendre musulmans , tandis qu’ils violent des femmes , tuent des innocents. Pourtant tous ses actes sont interdits en islam , j’étais surprise. Arrivé au niger nous avons continué jusqu’à tamaracet l'une des villes de l’Algérie. Dans cette ville on y rencontrait : esclavage sexuel,vol, viol, trafic d’être humain et J’ai continué mon chemin, pour aller au Maroc, après le Maroc, l’Espagne. je n’en croyais pas à mes yeux pensant que c’est un pas qui me restait pour rentrer en France. Je n’avais plus aucun doute que j’irai en France. Après nous avions acheté des flottes, pour l’utiliser comme moyen de transport pour pouvoir traverser la mer. Quand l’heure de départ s’approcha, mon cœur palpitait, mais mon avis n’avait pas changé concernant le voyage.
Je me nomme sorel j’étais présent avec elle dans la flotte, nous montâmes tous ensemble, puis lorsque la flotte bougea, je sentais sa motivation, elle était prête à mourir que de se retourner. L’engin roulait à vite allure, nous étions nombreux à l’intérieur. Quelques personnes commencèrent à tomber dans l’eau, ses larmes commencèrent à couler sur ses joues, elle avait un petit plastique en main, soudain apparue une grande vague, le désespoir se lisait sur nos visages, en un clin d’œil la vague renversa la flotte. Heureusement pour moi je pouvais nager, je me battais pour atteindre la côte, vue qu’elle n’était pas loin, plus j’avançais, plus mon souffle s’épuisait, en ce moment je la voyais se débattre . Mais hélas elle se noya comme par magie, je vis un bateau de secours de la croix rouge qui avança vers moi et jeta une corde dans l’eau que j’attrapai pour être tiré d’affaire. Une fois sur le bateau, j’étais soulagé, une heure plus tard les gens de la croix rouge me montra un plastique qu’ils avaient vue flotté sur l’eau, j’ai su en ce moment que c’est le plastique appartenant à cette femme qui s’était noyée, on me donna le plastique et quand j’ouvris, je retrouvai cette lettre contenant son histoire qu’elle avait adressée à ses parents, ses amis, ceux de son pays, et à toute l’humanité en cas d’échec.