Famille incestueuse...

Toute histoire commence un jour, quelque part et cette famille calme aux apparences calmes et heureuses semble n'en avoir aucune et pourtant… C'était une famille très admirée et aimable habitant un quartier modeste d'une ville, KOMB, personne ne pouvait imaginer l'horrible secret qui existe entre le chef de cette famille et ses quelques trois grandes filles vivant sous le même toit que les mères.

Le père est polygame avec trois femmes dont une musulmane et deux chrétiennes. La première s'appelait Claire avait sept enfants dont deux grandes filles et cinq garçons, la seconde Mariam en avait quatre dont une grande fille l’aînée et trois petits garçons et la dernière épouse, la plus jeune Nathalie a trois petites filles. Elles sont toutes ménagères et donc bonnes femmes africaines au foyer. Toutes les trois épouses, leurs enfants vivent dans la même maison ainsi que l'époux. Ce dernier en bon africain et polygame en plus est un homme rigoureux, cohérent, calme et ferme dans ses sentiments et ses décisions vis-à-vis de ses épouses et aussi à l'éducation de ses enfants. Il donne l'air d'être un mari attentionné, tendre, capable d'aimer toutes ses femmes au même degré, de satisfaire de même leurs besoins et désires en tant qu'époux. Il a eu la chance d'épouser des femmes bien éduquées, soumises et prêtes à lui offrir n'importe quoi juste pour garder leur place et rang . Elles s'entendaient aussi très bien contrairement aux jeunes coépouses de nos jours qui ont pour credo les provocations, les bagarres et l'hypocrisie... Ces épouses s'entraidaient et étaient des bonnes amies. Souvent, les soirs donnent raison aux admirateurs et admiratrices de rester fidèles à elles, les causeries, les contes, les rires à gorge déployée et le partage de dîner sont quelques activités qu'elles font ensemble et avec enthousiasme. Et le mari en était fier et s'en vanta même parce qu'il pense être le bon maître, le bon époux et un bâtisseur de paix dans sa maison, il le dit et répète à qui veut l'entendre. Ainsi, leurs enfants ont reçu la même éducation presque, ils s'acceptèrent mutuellement, s'aimèrent comme les nés d'une seule mère et s'aidèrent de la maison à l'école et partout. C'est l'image donc d'une famille parfaite qui se dégageait quand on parle d'eux dans le quartier mais elle est loin d'être sainte comme ce qu'ils prétendaient faire avaler par le monde qui les entoura. Ils possèdent et protègent un secret bien lourd et difficile à porter, celui-ci hante et rend malade certains membres de la famille ; ce secret s'il venait à être connu du grand public, risque de contrebalancer l'estime et la considération que des gens avaient pour ce père de famille, c'est pourtant une évidence hélas!

 

Bien que la chance ne leur a pas souris quant à leur propre scolarisation et dans leur état de ménagères avec une liste pléthorique de tâches, ces trois mamans comprenaient bien plus que n'importe qui la nécessité de scolariser les enfants et se battaient sans faille pour les soutenir, car ils sont l'espoir de cette grande famille qui n'a que les épaules du père pour se reposer et dans sa poche pour puiser. Elles encourageaient particulièrement leurs filles à dépasser leurs limites, à chercher l'excellence car de nos jours les femmes instruites sont une bénédiction, des responsables et le socle du développement de leurs familles et partant d'une nation affirment-elles. Cette prise de conscience est née grâce aux moyens de communication qu'elles avaient à leur possession à la maison tels la télévision, les ordinateurs et aussi les smartphones qui leur permettaient de se connecter et d'utiliser l'application la plus connue qu'est Whatsapp, c'est le bienfait de l'évolution technologique. Elles auraient placés toute leur énergie et leur amour en ces enfants qui ne cessaient aussi de briller de par leurs résultats étonnants à l'école, surtout les filles. C'est une fierté et c'est pour cela justement que l'attachement du père envers ses filles devenait de plus en plus fort envers les trois grandes sœurs, deux issues du premier mariage respectivement Nadine et Clarisse puis celle issue de la deuxième union Nafissa. La pulsion et l'amour parental se mélangeaient, se battaient en bafouant les valeurs, les dignités et l'innocence pour décrocher le trophée… c'était un projet macabre!

 

Chaque soir pendant que ses femmes bavardaient entre elles au salon ou dans la grande cour, sortirent pour prendre un verre pour discuter tranquillement, se promener admirant la nature, M. NELDJINGAYE George, lui se plaça dans son salon et prenait plaisir à se faire servir comme un roi par ses trois grandes filles par tour de rôle et pour qui il a des intentions malsaines. Au-dedans de lui tout est embrouillé, il ne voyait plus ses filles comme étant des gamines ou du moins ses propres progénitures mais les considère comme toutes ces autres femmes susceptibles d'ajouter à la longue liste.

 

Chacune a un rôle spécifique qui lui est assigné par le géniteur, Nadine s'occupait du repas de son père, sa sœur Clarisse du thé et sa demi-sœur Naffisa du ménage dans la chambre. Et ses appels ne faisaient pas de bruit pouvant éveiller de soupçon ou alerter les mamans de ces innocentes, le père prédateur fut bien intelligent dans son plan machiavélique. Si la grande devrait passer pour servir le repas au père, elle est tenue d'accomplir deux tâches simultanément. Celle de le servir à manger puis avoir de rapports sexuels ensuite, les minutes sont calculées équitablement pour chaque passage et chacune faisait bien son petit métier. Comme voulu, il a pris la virginité de toutes ces trois jeunes filles sans que personne d'entre elles ne le sachent ni leurs mères non plus.

 

Peut-être que sa manière de procéder creuse l'esprit, pose des interrogations dans les têtes sans doute, mais une chose est sûre, c'est un excellent manipulateur qui inspire en même temps la terreur et a une double personnalité, un sociopathe le plus redoutable. Il prit le temps d'observer, d'étudier les comportements de ses potentielles victimes, d'établir un plan d'action stratégique avant de passer à l'action. Il crut ainsi exécuter son plan et s'en tirer après tout mais la nature ne lui fera pas cadeau de sa vie. La goutte d'eau qui déborde la vase, est celle de l'état de la plus jeune Naffissa qui tomba enceinte comme ses deux premières. C'est qui plus est étonnant et laisse perplexe dans cette histoire, c'est que personne d'entre elles n'avait un petit copain alors comment sont-elles tombées enceintes ? Est-ce le mystère de l'Esprit Saint ?

 

Les sœurs commencèrent à analyser la durée que chacune prenait avec papa, comment il se comportait les quatre derniers mois, son brusque attachement à chacune d'entre elles depuis le début, son retrait très souvent de ses femmes, amis et chacune commença à se rendre compte de l'évidence mais personne n'osait en parler à l'autre de peur de salir le nom de la famille, de se faire renvoyer de la maison et se retrouver dans la rue toute seule ou d'être rejetée par les siens. Tout en se lamentant et gardant toujours la langue liée, un matin Nadine se rendra dans un centre de santé du quartier voisin pour avorter avec l'aide d'un assistant médical, malheureusement tout ne passera pas bien comme elle aurait voulu et y laissa sa vie. En dehors des deux sœurs et du père qui connaissent la vraie cause de sa mort, aucune des trois mères n'a eu un quelconque soupçon jusqu'à l'enterrement parce que M. George avait pris toutes les dispositions nécessaires pour les écarter du corps au moment où on le lavait, l'habillait, dans le seul but de cacher les preuves ou la vérité. Les deux sœurs comprirent qu'il fallait agir et rapidement, elles se parlèrent de leur vie intime mais sur des pactes de non trahison.

 

Ne pouvant plus supporter les caprices de la grossesse qui de jour en jour grandissait et qui pouvait l'exposer, Clarisse menaçait son père de dire la vérité mais celui-ci le lui refusa, l'interdisait d'ouvrir la bouche et la menaçant de mort. Elle va donc retourner vers sa petite sœur et s'entendirent sur deux options : soit fuir la maison de leur père sans rien dire ou soit prendre le risque d'en parler au trio de mamans mais la plus jeune hésita pour donner son aval. Pendant que la grande sœur continua la négociation avec la petite sœur comme pour la convaincre de s'exprimer et les deux étaient sur le point de faire éclater la vérité le lendemain soir. C'est alors que le malheur survint, le père se suicida la même nuit dans sa chambre prenant une forte dose d'acide, son corps a été retrouvé le matin. C'est donc à la découverte de son corps que l'on trouve à côté de son lit une lettre d'adieu dans laquelle, l'auteur de trois grossesses donne les moindres détails sur toutes les atrocités commises et en demande pardon à sa famille à la fin, la vérité éclata au grand jour. Tout le monde étant scandalisé et les témoignages des deux filles qui après les avoir mises enceintes, les menaçait de mort si jamais ces jeunes sans défense osaient en parler ne serait-ce qu'à une seule personne.

 

« Il disait à chacune d'entre nous que si on racontait l'histoire à nos mamans ou à un voisin, qu'il nous tuerait toutes avec les autres membres de la famille en brûlant la maison toute entière. Et aussi, que personne ne crut à nos mensonges montés de toute pièce juste pour salir sa réputation et sa famille aimée et admirée par tout le monde avec respect » concluent les deux sœurs victimes d'un père incestueux. C'était une tristesse totale dans le quartier et un scandale sans pareil, cette histoire ne laissait personne indifférente. Les larmes de douleurs coulaient sur tous les visages de ceux qui étaient présents et sûrement ceux l'auraient appris également. Chacune des trois épouses prenant la parole, implora la bonté de Dieu afin qu'il le pardonne tous ses péchés connus et ceux inconnus. Elles ont présenté enfin comme le veut la coutume, tous les enfants y compris les deux sœurs enceintes à la famille, aux connaissances et aux sympathisants venus nombreux pour les soutenir et consoler dans cette dure épreuve. Après un moment de courte prière de circonstance, le mot d'ordre fut donné par les épouses horrifiées et très humiliées afin que les parents légitimes du défunt prennent son corps pour l'inhumation et le corps fut levé. C'est ainsi que s'achève tristement l'histoire de cette sainte famille aux multiples visages , mais elle est loin d'être oubliée tant que lesenfants qui naîtront et survivront, à suivre…