La neige a revêtu son manteau rouge. Je ne pensais pas que je verrais le jour, mais le petit matin gris est là. La tempête s’éternise : dix jours coupés du monde. On n’avait pas vu ça ... [+]
Les années sont passées. Les hivers, les étés. A quoi bon s’époumoner ? Il a fait le tour des murs, apprenant du bout des doigts à reconnaitre chacune de leurs fissures, petites promesses d’un dehors perdu.
Ici, l’érosion ne viendra pas.
Il est enfermé, là.
De l’autre côté du mur on parle de lui, on le spolie : ses idées bringuebalées comme les sorcières qu’on mène au bûcher. Il n’a plus qu’elles, dans sa petite cellule, pour lui tenir compagnie.
Au début, il y avait aussi le baiser immonde de la torture. Ses geôliers se sont lassés. Ils l’ont délaissé. De l’autre côté du mur, l’a-t-on déjà oublié ? Il est seul dans sa tête, mais il est libre.
De l’autre côté du mur il entend le temps qui passe. Un jour il partira.
Une pensée pour Winnie... assis en tailleur, Nelson ferme les yeux. Winnie l’attend.
Une méditation, une prière muette, une ode à la vie.
En pensées, Nelson passe de l’autre côté...
Ici, l’érosion ne viendra pas.
Il est enfermé, là.
De l’autre côté du mur on parle de lui, on le spolie : ses idées bringuebalées comme les sorcières qu’on mène au bûcher. Il n’a plus qu’elles, dans sa petite cellule, pour lui tenir compagnie.
Au début, il y avait aussi le baiser immonde de la torture. Ses geôliers se sont lassés. Ils l’ont délaissé. De l’autre côté du mur, l’a-t-on déjà oublié ? Il est seul dans sa tête, mais il est libre.
De l’autre côté du mur il entend le temps qui passe. Un jour il partira.
Une pensée pour Winnie... assis en tailleur, Nelson ferme les yeux. Winnie l’attend.
Une méditation, une prière muette, une ode à la vie.
En pensées, Nelson passe de l’autre côté...