Du mensonge au pouvoir

Toute histoire commence un jour, quelque part. la mienne a commencer dans un petit pays de l’Afrique de l’ouest. S’il est communément admis que pour s’extirper de certaines situations délicates, le mensonge est un mal nécessaire. Il n’en demeure pas moins qu’il constitue une arme redoutable, plus redoutable que la bombe atomique.
Longtemps, très longtemps avant la naissance de nos arrières grands parents, avaient élus domicile dans un ancien royaume au nom de Windi la stabilité, la prospérité, la convivialité et la concorde.
A l’instar de tout royaume, Windi disposait d’un souverain, un souverain bien aimer adulé et respecté de tous. L’on ne mangeait, buvait, respirait qu’à son nom. Tout allait pour le mieux jusqu’au jour où, VICTOR un voyageur aventurier se rendit au palais et se fondit en salutation.
- Oh souverain des souverains, seigneur des seigneurs, maître de mon âme et de mon Esprit. L’écho de votre bonté a dépassé des frontières inimaginables par l’être humain. Seigneur, daignez jeter un regard effectif sur votre serviteur victime de la pauvreté, de la sécheresse, de la misère et de la famine de son royaume d’origine. Dès les 1e chants de cop je ravitaillerai le royaume en eau et en fagots. Je vous serai d’une grande utilité partout ou besoin sera.
Le roi émus par les propos de VICTORE lui fit aménager une chambre dans son propre palais. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute dit-on. La puce vient d’être nichée.
Ainsi donc notre aventurier bénéficie des largesses du roi.
Quelques jours plus tard, il se fit remarquer par toute la cour de par sa servitude, son Humilité, son dévouement et sa sagesse. Il rendait de menus services aux reines, était prêt à donner un coup de main ici, un coup de pouce là, aidant tous ceux qui le sollicitaient au champ, à la pêche, à la maison, à la chasse, donnait de bons conseils à ceux qui se confiaient à lui. Il fit tant et si bien qu’il fût aimé par les habitants, les conseillers, les notables, le roi et même les reines à qui il racontait des histoires drôles, et qui en raffolaient. Tout le monde le prit en amitié. Il était le conseiller spécial du roi, le conseiller particulier de la 1er reine, 1er dame du royaume. Personne ne pouvait se douter que derrière ce masque se cachait un vil personnage, un homme hors du commun, un rusé doué d’une grande malice.
Un matin, il s’en fut voir la 1er reine et, l’air grave, lui tint ces propos.
- Oh bien-aimé reine, daignez-vous rabaisser à accepter les modestes salutations d’un de vos serviteurs les plus dévoués.
Emue par tant de cérémonie qui contractaient avec l’aire grave de VICTOR, la reine l’invitait à s’asseoir mais, ce dernier s’indigna.
Grande reine aux bontés infinies, je ne me permettrai de m’asseoir avec ce qui me ronge terriblement le cœur.
Qu’est-ce donc ce qui te ronge le cœur mon cher VICTORE ? demanda la reine.
- Depuis mon arrivée ici au palais, j’ai remarqué, sauf erreur de ma part que vous ne disposez même pas des droits les plus élémentaires dus à votre rang grande reine. vous êtes relégué au bas de l’échelle. Vous n’êtes respecté par personne. Je considère comme une offense à votre auguste personne qu’on ne vous laisse pas fixer le tour du passage dans le lit du roi. A mon humble avis, c’est vous et vous seule qui direz comme bon vous semble qui doit tenir de notre roi. IL est grand temps que vous recouvriez vos pouvoirs.
La reine après un moment de réflexion se rendit compte de la véracité des propos de VICTOR.
- Mais comment vais-je procéder pour recouvrir mes droits. Demanda la reine.
- C’est simple, j’ai ma petite idée. Je dispose d’un gris-gris puissant. Mais il me faudra pour le réaliser une touffe de la barbe du souverain. Réplica VICTOR
- Mais comment pourrai-je l’obtenir ?
- C’est simple, le jour de votre passage dans le lit du souverain, il suffit d’attendre qu’il soit complètement assoupi. Muni d’un coutelas, vous lui coupez une touffe de sa barbe. Ni vu ni connu. Mais n’oubliez pas de m’avertir la veille.
Ainsi convenu VICTOR et la 1er reine.
Au matin du jour J, VICTOIRE se précipita chez le roi, surpris, celui-ci demanda la raison de cette course fulgurante. Tout essoufflé, VICTOR lui répondit qu’un complot sordide était monté sa Majesté. VICTOR confia au roi que pendant la nuit, la 1er dame tentera de de l’égorger. Il lui proposa au roi de simuler le sommeil profond tout en restant sur le qui-vive. La nuit tombée, dans la chambre du roi tonnait un ronflement, un ronflement qui pouvait réveiller des morts. La reine, ne se doutant de rien voulu couper la touffe de barbe du roi comme lui avait demandé VICTOR. Elle sortit le coutelas et au moment de s’approcher du menton du roi, ce dernier d’un coup lui saisit son poignée. Surprise, pétrifiée, la reine en avait le souffle coupé. Aucune explication n’était possible. Pour tout le monde, c’était une tentative d’assassinat.
Le roi ordonna qu’elle soit ligotée et fouetté à mort sur la place publique. Sitôt dit sitôt fait.
Au même instant, VICTOR se rendit chez FRANCOIS 1er fils du roi et de la 1er Reine. FRANCOIS était également le chef d’état-major général des armées de son père. Seulement il ne commandait pas la garde royale qui était au service unique du ROI.
VICTOR l’infatigable lui annonça que sa mère était sauvagement ligotée et copieusement battus sur la place publique, VICTORE ne pouvait pas comprendre comment lui FRANCOIS chef des armées suprêmes pouvait permettre cet affront. Aigri par ce qu’il venait d’entendre, FRANCOIS révolté ordonna à ses soldats de marcher sur la place publique afin de punir tous ceux qui ont levé la main sur la 1er reine, sa mère. Sans autre forme de procès, la procession de FRANCOIS avec lui-même en tête donna l’assaut. Les grands royaux prompts et aussi bien entraîner que les soldats de VIDAHO ripostèrent.
Les flèches fusionnaient de toute part. Les sagaies s’enfonçaient impitoyablement dans les corps. Les gorges et les ventres s’ouvraient à coups de couteaux. Les têtes tombaient à coup de machettes. La bataille battait son plein. Le roi ne savait plus à quels seins se vouer. Il était dépassé par les évènements. A ce moment précis, VICTOR surgit. Le roi eût recourt à lui. VICTOR lui proposa de se dépouiller de ces habits sacerdotaux pour mettre fin à ce massacre.
Le roi au départ hésita, mais soucieux de ramener la quiétude dans son royaume, il s’exécuta. VICTOR mit la couronne et les sandales royales et se porta au beau milieu des deux camps.
A sa vue, les combats cessaient momentanément. Les gardes pensaient qu’il va leur donner d’autres instructions, les soldats pensaient qu’il allait capituler. Tout le monde le prenait pour roi et il déclara :
- Voici l’homme (l’ex-roi nu comme un ver) qui est à la base de vos malheurs. C’est un menteur, il a soulevé les uns contre les autres. Prenez-le et pendez-le.
Sans s’en rendre compte, ils prient leur souverain et le pendirent. Et c’est le lendemain matin qu’ils se rendirent compte de leurs méfaits.
Rien à faire ! L’irréparable est fait. Le mensonge venait de faire accéder VICTOR au pouvoir