J’ai retrouvé Isabelle ! Ma première petite amie, la toute première, ma secrète, celle que personne n’a jamais su, sauf elle, bien sûr, j’étais son amoureux, elle le savait, elle ... [+]
Dès qu’elle est montée dans le bus, je l’ai vue, c’était elle ; quand sa sœur la suivit... aussi : des jumelles que rien ne distinguait, Rosaline et Ombeline...
J’avais 14 ans, nous partions en colonie, le voyage commençait bien. À côté d’elles il y avait Annie, la copine délurée. Très vite, j’ai fait mon choix : Ombeline... la plus belle des sœurs, je ne saurais dire pourquoi : la plus belle c’est tout. Nous sommes devenus inséparables.
Cet après-midi là, je suis parti avec Ombeline, rien que nous deux, décidé à franchir le pas. J’ai passé mon bras autour de son cou, elle a posé sa tête sur mon épaule : ça y était, j’étais amoureux... pour la vie ! J’ai approché ma bouche de ses lèvres, je l’ai embrassée, ses lèvres se sont entrouvertes, nos langues se sont goûtées. La sienne avait comme une saveur de framboise. Mieux qu’un Regalad ! Ombeline... Ombeline et moi. Rosaline... Rosaline ?
« Oui, Rosaline, tu croyais que j’étais qui ? » me chuchota-t-elle, d’un air espiègle.
Je n’étais pas avec Ombeline mais avec Rosaline ! Je l’ai regardée, elle était bien aussi mignonne que sa sœur, je me souvenais de sa langue autour de la mienne... J’étais amoureux de Rosaline !
Ce matin-là, concours de baisers, une idée d’Annie, bien sûr. L’autre couple c’était Ombeline et Lionel : elle se consolait dans ses bras. Mais c’est nous qui avons gagné avec Rosaline, plus d’un quart d’heure sans interruption !
« On est les plus forts parce qu’on est les plus amoureux », ai-je lancé.
Ombeline m’a lancé un regard furieux, elle aurait dû être la gagnante ce matin avec moi :
— N’empêche, que quand on ne sait pas reconnaître deux jumelles, on ne fait pas trop le malin ! a-t-elle lancé.
— Oui... pour vous confondre toutes les deux il faut un peu le faire exprès, ajouta Lionel, toi tu as la raie à gauche, Rosaline à droite, tout le monde le sait.
— Et qu’est-ce que ça change, ai-je répondu.
Rosaline a lâché ma main, m’a regardé en disant :
« Si effectivement tu te fiches que ce soit plutôt moi ou plutôt ma sœur... »
Le grand amour de ma vie venait de se scratcher ici, je me suis retrouvé tout seul. Le soir, c’est Annie qui m’a réconforté :
« T’en fais pas Didier, tu sais, Rosaline, demain, ça sera passé. »
Je me suis consolé avec la langue d’Annie, ses petites dents mentholées, son palais des mille et une nuits ; elle m’a laissé glisser la main sous son tee-shirt, ses deux petits seins tout neufs qui se lovaient parfaitement dans la paume de ma main ; peu importe que ce soit le gauche ou le droit, je les regardais, fasciné !
J’avais 14 ans, nous partions en colonie, le voyage commençait bien. À côté d’elles il y avait Annie, la copine délurée. Très vite, j’ai fait mon choix : Ombeline... la plus belle des sœurs, je ne saurais dire pourquoi : la plus belle c’est tout. Nous sommes devenus inséparables.
Cet après-midi là, je suis parti avec Ombeline, rien que nous deux, décidé à franchir le pas. J’ai passé mon bras autour de son cou, elle a posé sa tête sur mon épaule : ça y était, j’étais amoureux... pour la vie ! J’ai approché ma bouche de ses lèvres, je l’ai embrassée, ses lèvres se sont entrouvertes, nos langues se sont goûtées. La sienne avait comme une saveur de framboise. Mieux qu’un Regalad ! Ombeline... Ombeline et moi. Rosaline... Rosaline ?
« Oui, Rosaline, tu croyais que j’étais qui ? » me chuchota-t-elle, d’un air espiègle.
Je n’étais pas avec Ombeline mais avec Rosaline ! Je l’ai regardée, elle était bien aussi mignonne que sa sœur, je me souvenais de sa langue autour de la mienne... J’étais amoureux de Rosaline !
Ce matin-là, concours de baisers, une idée d’Annie, bien sûr. L’autre couple c’était Ombeline et Lionel : elle se consolait dans ses bras. Mais c’est nous qui avons gagné avec Rosaline, plus d’un quart d’heure sans interruption !
« On est les plus forts parce qu’on est les plus amoureux », ai-je lancé.
Ombeline m’a lancé un regard furieux, elle aurait dû être la gagnante ce matin avec moi :
— N’empêche, que quand on ne sait pas reconnaître deux jumelles, on ne fait pas trop le malin ! a-t-elle lancé.
— Oui... pour vous confondre toutes les deux il faut un peu le faire exprès, ajouta Lionel, toi tu as la raie à gauche, Rosaline à droite, tout le monde le sait.
— Et qu’est-ce que ça change, ai-je répondu.
Rosaline a lâché ma main, m’a regardé en disant :
« Si effectivement tu te fiches que ce soit plutôt moi ou plutôt ma sœur... »
Le grand amour de ma vie venait de se scratcher ici, je me suis retrouvé tout seul. Le soir, c’est Annie qui m’a réconforté :
« T’en fais pas Didier, tu sais, Rosaline, demain, ça sera passé. »
Je me suis consolé avec la langue d’Annie, ses petites dents mentholées, son palais des mille et une nuits ; elle m’a laissé glisser la main sous son tee-shirt, ses deux petits seins tout neufs qui se lovaient parfaitement dans la paume de ma main ; peu importe que ce soit le gauche ou le droit, je les regardais, fasciné !