— Mais enfin, Gaston, on ne tire pas à la chevrotine sur tout ce qui bouge dans les bois ! Cinq fois de suite, en plus !
L'homme me regarda, l'air penaud, en triturant sa casquette. Il portait
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Coup de frais sur le fret
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Mardi 24 décembre, six heures douze.
Dans quelques minutes, le voyage sera terminé. De nombreux paquets soigneusement rangés occupent l’espace restreint de la vedette. La livraison sera effectuée dans les délais impartis.
Le pilote navigue à vue. Son amer : le clocher perché sur le haut de la falaise.
Maintenant, l’embarcation vire légèrement vers la droite pour s’aligner sur les signaux lumineux provenant de la plage où a été fixé le rendez-vous.
La clarté naissante point sur une mer d’huile. Déchirant le bleu profond de l’eau, un large sillon s’étire sur plusieurs centaines de mètres. Le « Riva » tout en acajou verni glisse à pleine vitesse.
Ses deux moteurs à puissance maximale crachent dans le ciel une énorme gerbe d’eau…
Deux hommes en capuche se tiennent debout, l’un cramponné au volant, l’autre agrippé au Plexiglas du pare-brise. À la limite du décollage, le bateau effleure l’eau et se rapproche à vive allure de la côte. Régulièrement, le co-pilote s’assure de la présence de l’intégralité des colis.
Le vacarme des moteurs est assourdissant. Après un dernier coup d’œil vers les paquets, l’équipier se contente de tendre le pouce de la main gauche vers le haut, en signe de satisfaction. Le pilote vérifie encore si la poignée de gaz est basculée à fond vers l’avant et sans lâcher le volant, répond par un large sourire.
Il fait frais, des embruns ricochent régulièrement sur la fine proue avant de terminer leur course sur le visage et les vêtements des marins…
Dans la baie, en cette heure matinale, les yachts au mouillage ne donnent aucun signe de vie.
Les lumières du front de mer s’éteignent, le soleil naît en montant verticalement dans le ciel.
L’eau devient plus claire, dans quelques minutes elle virera au turquoise.
Soudain, un hélicoptère surgi de nulle part remonte à basse altitude la large traînée d’écume laissée à l’arrière du bateau. La vedette est prise en chasse.
Le vrombissement des pales est assourdissant. Tournant la tête, les deux marins distinguent nettement les occupants de la libellule métallique qui se rapproche d’eux.
Sur la plage de sable blanc encore déserte, un fourgon reste tapi parmi les cocotiers tremblants sous les alizés naissants.
Le go-fast tire au plus court en direction du véhicule à terre. Moteur coupé, l’embarcation court sur son erre jusqu’à la plage.
Les deux marins sautent de l’embarcation échouée. Les pieds dans l’eau, les livreurs commencent à décharger leur précieuse cargaison.
Les portes de la camionnette s’ouvrent. Deux comparses en sortent et accourent pour prêter main-forte. Le transfert doit être rapidement effectué, les commanditaires n’accepteraient pas de retard.
Brusquement, l’hélicoptère s’incline vers la droite, puis s’éloigne avant de disparaître derrière le morne : fin de mission.
Demain, les paquets seront au pied des branches de filao. Aux Antilles, Noël c’est sacré !
Dans quelques minutes, le voyage sera terminé. De nombreux paquets soigneusement rangés occupent l’espace restreint de la vedette. La livraison sera effectuée dans les délais impartis.
Le pilote navigue à vue. Son amer : le clocher perché sur le haut de la falaise.
Maintenant, l’embarcation vire légèrement vers la droite pour s’aligner sur les signaux lumineux provenant de la plage où a été fixé le rendez-vous.
La clarté naissante point sur une mer d’huile. Déchirant le bleu profond de l’eau, un large sillon s’étire sur plusieurs centaines de mètres. Le « Riva » tout en acajou verni glisse à pleine vitesse.
Ses deux moteurs à puissance maximale crachent dans le ciel une énorme gerbe d’eau…
Deux hommes en capuche se tiennent debout, l’un cramponné au volant, l’autre agrippé au Plexiglas du pare-brise. À la limite du décollage, le bateau effleure l’eau et se rapproche à vive allure de la côte. Régulièrement, le co-pilote s’assure de la présence de l’intégralité des colis.
Le vacarme des moteurs est assourdissant. Après un dernier coup d’œil vers les paquets, l’équipier se contente de tendre le pouce de la main gauche vers le haut, en signe de satisfaction. Le pilote vérifie encore si la poignée de gaz est basculée à fond vers l’avant et sans lâcher le volant, répond par un large sourire.
Il fait frais, des embruns ricochent régulièrement sur la fine proue avant de terminer leur course sur le visage et les vêtements des marins…
Dans la baie, en cette heure matinale, les yachts au mouillage ne donnent aucun signe de vie.
Les lumières du front de mer s’éteignent, le soleil naît en montant verticalement dans le ciel.
L’eau devient plus claire, dans quelques minutes elle virera au turquoise.
Soudain, un hélicoptère surgi de nulle part remonte à basse altitude la large traînée d’écume laissée à l’arrière du bateau. La vedette est prise en chasse.
Le vrombissement des pales est assourdissant. Tournant la tête, les deux marins distinguent nettement les occupants de la libellule métallique qui se rapproche d’eux.
Sur la plage de sable blanc encore déserte, un fourgon reste tapi parmi les cocotiers tremblants sous les alizés naissants.
Le go-fast tire au plus court en direction du véhicule à terre. Moteur coupé, l’embarcation court sur son erre jusqu’à la plage.
Les deux marins sautent de l’embarcation échouée. Les pieds dans l’eau, les livreurs commencent à décharger leur précieuse cargaison.
Les portes de la camionnette s’ouvrent. Deux comparses en sortent et accourent pour prêter main-forte. Le transfert doit être rapidement effectué, les commanditaires n’accepteraient pas de retard.
Brusquement, l’hélicoptère s’incline vers la droite, puis s’éloigne avant de disparaître derrière le morne : fin de mission.
Demain, les paquets seront au pied des branches de filao. Aux Antilles, Noël c’est sacré !
Les temps changent et plutôt que glisser sur la poudreuse tiré par ses six rennes il fonce sur les flots suivi par les sirènes livrer la poudre blanche qui de perlimpinpin ne porte pas le nom et ne semble pas franche.
Je rejoins le philosophe ci-dessous, Phil Bottle, et ajouterai qu'aller à la pêche à la ligne n'est pas de tout repos, la ligne blanche quand on vient la franchir pour livrer au plus vite il faut de suite après savoir aussi prendre rapidement la ... poudre d'escampette.