Ma couche était rêche ce matin. Je me redressais et restais un moment les bras sur les genoux à réfléchir. Mon bokken trônait à mes côtés. Je saisis ce sabre en bois dédié à mon ... [+]
La rue gronde ; klaxonnes et bouchons. Le béton tremble. Je me lève et regarde l’heure, 7 : OO. Les Boules-Quies n’ont pas empêché les sons de passer ; encore une fois j’ai mal dormi, réveillé trop tôt par ceux qui se lèvent aux aurores. Je sue abondamment, il fait chaud, si tôt ? Je ferme les yeux à nouveau. J’ai du mal à respirer, ma mère me crie de me lever pour venir prendre mon petit déjeuner. Je refuse. Elle me fait la morale, assise sur mon thorax. J’ouvre les yeux, silence. Rêve de vie chaotique au milieu du calme du confinement. Je mets ma main sur mon front ; ce n’est rien, un cauchemar. Mon corps est en pleine forme, je mange si sainement en ce moment. Seul dans mon vingt mètres carré, je me lève pour méditer; un sourire , je suis en paix.