Alias Monsieur A

Toute histoire commence un jour, quelque part... Et celle-ci se contait en un lieu bien qu'abordable mais très glissant, où il faudrait se munir des patins afin d'au moins résister au rythme de sa glissade pour ne pas patauger dans ses allures à degré exponentiel qui emportent coûte que coûte.
Cette fois, il était un mystère. Mystère d'une posture masculine au singulier et parfois féminine au pluriel, dénommé Mystique Mystère alias "Monsieur A". Ce mystère était à la fois joyeux et douloureux, parfois ayant plus un penchant chez les croyants mais n'épargnait guère les athées, sans limites et de mieux en mieux insondable, hypocrite mais pas stupide, recommandé par le Créateur mais sous deux formes, positive et négative, ce mystère est aussi visible qu'invisible, opérait d'avec le physique que d'avec le spirituel.
Monsieur A était trop renfermé à lui-même pour la honte qu'il avait de sa timidité,  vivait en coulisse sans idée de nuire quoique ce soit ou qui que ce soit. Après qu'il aie acquiescé moult forme de regime déshonorant à multiple titre son intimité, il décida de se créer un jour, des principes non seulement pour sauver son honneur, mais aussi pour exhiber sa colère. Tout ceci parce que l’être humain, l'avait démontré combien de fois sa méchanceté s'assortissait et faisait chemin avec l'ingratitude, juste après l'avoir dépouillé de sa dignité, sa beauté, sa franchise et même sa vraie valeur.
Alors, lassé de se tenir coi, il prit son courage à bras le corps d’un bon matin d'emblée tout en frissonnant et en rougissant pour se révolter contre les hommes ainsi que les femmes.
A cet effet, il fit appel aux sages unis à l'unanimité de la race humaine pour une rencontre imminente afin de dire le verdict qu’il faut à ce désagrément causé par les humains et subit par lui.
Le jour du verdict arriva, Monsieur A dirigea la séance sans appel et en plus à sens unique, c’est-à-dire qu’il n’y eu aucun désistement prononcé, aucune contestation exprimée et aucune question posée.
La présentation n'était plus de mise puisque la convocation précisait déjà de quoi il devrait s'agir.
Juste après l’entrée et la mise en place terminée, il se leva d’un coup et commença.
(Sans idées de manoeuvre, peu de flatterie et moins courtois)

- Bonjour Chers Sages ! Ces premiers mots, tout furieux, sous une voix grasse et grave...
- Me voici devant votre précieux lambeau, joli qu’il est hélas ! pas pour dire des mots de bénédiction plutôt pour dire la sentence capable de répondre à mes soucis et au poids de l'immense souffrance qui pousse en mon sein telle une graine embrassant l'été après être enfouie sous la neige d'une saison hivernale des hautes montagnes.
Autant les hommes m'ont haï, les femmes m’ont trahi, pire serait le châtiment de leur maléfice. Je m’étais livré à vous sans condition préalable mais je n’ai pu bénéficier au retour que d'une piètre "monnaie de chimpanzés" c'est-à-dire, "une monnaie de singes accompagnée d'une lourde et sèche baffle". Ma patience atteignit ses limites en ayant chevauché et frôlé les étapes sensibles de mon intégrité. Soudain, ma réaction s’est étalée aussi vive que rapide sur vous en la riposte qui suit :

D'ores et déjà, vous vous sentirez lésés durant tout le temps que vous me rencontrerez dans votre chemin.

L’infidélité sera votre compagne quotidienne.

Je ferai de la beauté extérieure le piège premier qui vous conduira au couloir de la débauche puisque vos envies seront insatiables à une dimension plus haute que possible.

Par des véritables sortilèges, j’incarnerai en vous des désirs érotiques  plus élevés et plus remarquables tels des clignotants sans arrêts.

Je focaliserai toutes mes forces dans vos vies sexuelles tout en faisant taire vos sentiments purement amoureux et en alertant que vos excitations de goût d'ébats.

Vous sériez absolument désorientés de tout bord à tel point que vos désirs les plus redoutables se porteront à la personne qui vous aimerait le moins.

Pour ceux-là qui se diront épargnés ou exemptés pour avoir été embrassés en public et face à un soit disant officier d'état-civil reconnu par vous-même, qu’ils ne se trompent guère parce que, j’entrerai dans leur foyer, j’abuserai de leurs lits conjugaux jusqu’à les rendre infirmes afin qu’ils se servent des «lits-de-rue» comme béquilles, leur unique brèche-à-solution.
(Il éternue avec un petit sourire au bout des lèvres)

Là ne suffit pas ! Vous sériez auteurs et complices de vos propres maux et malheurs de part et d'autres. Seuls vos actes et vos faits vous condamneront... je ne serai pour rien, j'agirai en catalyseur telle une enzyme dans une réaction chimique.

Il est de ces mystères qui dirigent et conduisent ce monde à leur propre guise, il serait obligatoire pour vous de ne pas tenter de tâter ni de zieuter les lieux hermétiquement scellés et interdits. Et donc, il va falloir d'éviter tout simplement... justement vu qu'il n'y aura pas d'avertissements en amont de la sanction qui interviendrait instantanément.

Enfin, vous aviez voulu jouer à des petits dieux, pour la parole qui vous a été octroyée du Créateur sans pour autant connaître le diable et comprendre que mes voix sont plus aigües que les échos du vide et mes voies, plus profondes que le silence, non plus. Suite à cela, vous voilà face à vous même, sans avoir un lien où s'arc-bouter et face à votre cupidité incontrôlée.
Que ces mots soient gravés dans vos têtes, dans vos coeurs, sur votre peau et dans vos veines. Respirez les et respectez les, à compter des tierces, des secondes et de la minute qui suivront la fin de ma lecture.

Et j'en ai terminé...
Merci.