À la poursuite d’un rêve !

Et chaque fois que j'ouvre un livre, je me retrouve dans une situation de béatitude car cela me procure un plaisir inouï! La lecture réconforte, élargit nos horizons, les livres sont des portes ... [+]

Toute histoire commence un jour, quelque part, celle de Dalida commença ainsi.

Nous sommes dans la nuit du 30 novembre 1967, dans les rues de Paris. Dans une atmosphère glaciale, une jeune fille frileuse, solitaire et fragile, déambule dans un pays où elle ne connait grand-chose, sa robe emportée par chaque rafale de vent, titubant, chacun de ses pas exprimant son désarroi. Elle n’a ni parents, ni amis, tous ont été emportés par la cruauté des hommes. La mort, cette dame noire, était apparue et les avaient tous emmenés, et elle ne sait par quel miracle elle ne l’a pas aussi prise avec elle.
Ah la mort ! Cette voleuse sournoise et fatidique qui en quelques instants chamboule toute notre vie, la laissant sans-dessus, dessous. Ah la cruauté des hommes! Celle qui nous arrache des entrailles nos plus grands cris de douleur, et pour fuir cette bête féroce qui ne fait que tout détruire sur son passage, on se retrouve d’un seul coup loin de ceux qu’on a jadis aimés, loin de ce qu’on a connu.
Il fait déjà nuit, Dalida a encore faim et plus grand-chose à manger, elle a froid mais elle n’ose plus retourner dans cette maison, elle n’ose plus regarder en arrière. Elle était arrivée en France avec ces gens de son pays qui, tout comme elle, la peur au ventre, fuyaient le cauchemar que l’on y vivait éveillé comme s’ils étaient des acteurs dans un film meurtrier de télé-réalité. Ils n’avaient aucune parenté avec elle mais néanmoins, ayant fui en France avec eux , ils l’avaient recueillie, ils lui en avaient fait voir de toutes les couleurs. 30 novembre 1967, elle avait choisi cette date pour laisser cette famille. Elle avait pris ses maigres affaires, entre autres son manteau qui ne lui allait presque plus, car elle l’avait depuis si longtemps, et qu’elle le portait sur le dos depuis le jour où elle était arrivée en France, fuyant toutes les atrocités de cette féroce massacre baptisé :« vêpres de Jérémie », en Haïti, perpétré par le gouvernement en place qui tenait les habitants captifs et ravageait tout dans sa ville Natale. Depuis le jour de son arrivée où elle avait bénéficié de ce manteau, la nouvelle famille n’avait pas trouvé nécessaire de lui faire don d’un autre car ils disaient bien que celui-ci pouvait encore tenir la route, n’étant pas déchiré. Elle possédait aussi deux livres qui appartenaient à son père qu’elle avait pris avec elle, ainsi qu’un morceau de pain avec de la confiture et une bouteille d’eau à moitié pleine. C’était tout ce qui lui restait. Elle s’assit pour manger, en jetant un coup d’œil aux choses qu’elle avait de plus précieux, ses livres. Elle sortit un petit recueil qu’elle affectionnait beaucoup et qui était titré les Contemplations, de Victor Hugo. Frénétiquement ses mains tremblantes de froid, elle feuilletât le livre des Contemplations, pour trouver l’endroit qu’elle aimait le plus et lu dans son cœur cette phrase de Victor Hugo : « Heureux l’homme occupé de l’éternel destin, qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin, se réveille, l’esprit rempli de rêverie, et, dès l’aube du jour, se met à lire et prie ! » Elle était cette petite voyageuse qui malgré toutes les péripéties de sa vie, s’était faite une raison, celle de tout surmonter et de concrétiser ses rêves. Elle avait maintenant 19 ans, était mince et élancée, avait des yeux noirs profonds dont la limpidité rappelait celle d’un lac, un nez aquilin, une petite bouche et un petit menton. Ses longs cheveux noirs et crépus lui donnait de la grâce elle était maintenant une assez belle jeune fille pleine de rêve. Toute petite, elle avait été bercée par les histoires de son père, qui avait vécu pendant un certain temps en France où il avait été prof de littérature française. Il lui avait alors appris à aimer des auteurs comme, Victor Hugo, Montesquieu et c’est ainsi que depuis l’âge de 9 ans, elle s’était amourachée d’elle-même de la Littérature et rêvait de devenir à son tour Professeur de Littérature et écrivain prolifique à succès. Ayant fini de manger elle posa son livre sur son cœur et ferma les yeux, se rappelant que de son vivant son père lui disait que Paris était la ville lumière, une ville éblouissante. Loin de sa terre natale, nostalgique, ce seul souvenir de son père l’aida à reprendre espoir et à se dire que dans cette ville elle allait retrouver sa lumière Elle y pensait très fort, et elle savait qu’un jour elle parviendrait à recoller ses morceaux brisés et à aller jusqu’au bout de ses rêves, elle Dalida, la fille de la citée des poètes appelée Jérémie, qui était désormais dans la ville lumière. Cela lui redonna un peu de vigueur.
Epuisée, Dalida, n’avait malgré elle plus la force de continuer à marcher dans la perspective de trouver un endroit où dormir. Elle avait laissé la maison de ses anciens hôtes sans même savoir où elle allait. Pourtant elle gardait l’espoir de trouver un repère, elle croyait en Dieu et elle pria afin qu’il l’aida à parvenir à la concrétisation de ses rêves. Dalida ne pouvant plus marcher tant ses jambes étaient engourdies, s’était alors résignée à dormir sur le banc sur lequel elle était assise. C’est ainsi qu’à quelques pas de l’endroit où Dalida était couchée sur le banc et commençait à s’assoupir, à l’angle de la rue, il y’avait une boulangerie. La propriétaire de cette boulangerie, une dame très affable nommée Natacha sortie pour faire ses poubelles et, à sa grande stupéfaction, la remarqua couchée sur le banc, grelottante de froid. Frappée de compassion pour la jeune fille, elle alla lui offrir l’hospitalité. Dalida, quoiqu’elle ne connaisse pas la dame, accepta de bon cœur et fut soulagée d’avoir un endroit où passer la nuit. Le lendemain, après avoir entendu son histoire, non seulement elle l’hébergea, mais elle l’aida à poursuivre ses études.
Dalida se consacra aux études et le jour arriva où, ayant travaillé dur au collège, elle obtint son bac avec mention excellente. Et rentra à l’université.
Les années s’écoulèrent et Dalila allait écrire son mémoire de sortie pour sa licence en lettres, lorsqu’enfin elle trouva l’amour. Elle eut comme directeur de thèse Monsieur Morse Jean-Baptiste, un homme élégant et charismatique qui tomba profondément amoureux d’elle et Dalida de même. Leur relation commença timidement, depuis la rédaction de son mémoire de licence jusqu’au doctorat, pour se transformer en un très grand attachement.
Un jour en sortant de chez elle pour se rendre au supermarché, Dalida, à sa grande surprise, rencontra Samuel, un ami de son défunt père, qui l’annonça avec peine qu’il ne lui restait plus aucun membre de sa famille. Pour surmonter sa peine, Dalida avait soudain envie d’écrire, elle avait besoin d’utiliser des mots pour guérir ses maux et c’est alors qu’elle commença à noircir des pages. Elle écrivait car elle avait besoin d’extérioriser tout ce qu’elle avait vécue et par-dessus tout elle voulait laisser sortir ce cri d’alarme contre les fléaux qui ravagent le monde, la misère, les massacres,causés par des luttes intestines dans les pays du monde, par la guerre.
Morse le petit ami de Dalida, voyait l’expression d’une profonde tristesse dans ses yeux . Même s’ils passaient des moments merveilleux ensemble, il sentait que quelque chose n’allait pas et il essaya de savoir quoi.Un soir où ils rentraient du restaurant il lui demanda :
-Dali qu’est ce qui ne va pas ?
Elle le regarda un instant et d’un coup se yeux se remplirent de larmes.
Et alors Dalida lui expliqua :
-Je n’ai plus aucune famille dans ce monde Morse, Je suis seule, mes parents et mes frères sont morts et un ami de mon défunt père, Samuel, m’a appris que plus aucun membre de ma famille n’était en vie.
Et depuis j’écris pour guérir, j’ai besoin d’écrire afin de pousser ce cri à travers mon livre contre la violence, contre la guerre, la misère pour expliquer aux autres comment ces choses-là font du tort à l’humanité et combien il existe des gens qui souffrent dans ce monde.
-Alors Dali je te soutiendrais, car tu es très courageuse, Je t’aiderai à publier ce livre.
-Merci Morse, depuis le jour que tu es rentré dans ma vie tu es devenu mon rayon de soleil.
Je t’aime Morse !
Et Morse se pencha et s’empara des lèvres de Dalida puis il s’étreignirent et dans un baiser langoureux il referma ses bras autour de Dalida pour lui prouver qu’avec lui elle avait du réconfort et qu’elle était en sécurité.
Quelques mois plus tard, le livre de Dalida publié, inspiré d’une histoire vraie, avait touché beaucoup de gens et était devenu un best-seller. Puis elle obtint le prix Nobel de la paix.
Son oncle qui avec sa famille s’était réfugié en Espagne ; en lisant le livre, compris que c’était sa petite nièce qui l’avait écrit, qu’elle était en vie et Dalida retrouva quelques temps plus tard sa famille.
Le bonheur était à son comble, et une grande fête fut organisée en l’honneur de dalida par sa famille, Morse et ses amis.
Après un somptueux mariage auquel assista sa famille et tous ses amis, et des moments de bonheur auprès de son mari Morse, Dalida fut invitée à donner une conférence à l’ONU étant donné qu’elle avait obtenu le prix Nobel de la paix. Après que Dalida ait fini de prononcer son discours, un jeune homme leva le doigt, se mit debout et lui demanda :
« Madame Dalida maintenant que vous avez obtenu le Prix Nobel de la paix, que vous avez retrouvé les membres de votre famille et que vous avez épousé l’homme de votre vie, on peut dire que vous êtes satisfaite. Que conseillez-vous aux jeunes qui ont perdu l’espoir et qui, trop frappés par la vie, ne croient plus en rien ? »
Dalida lui répondit alors :
-A tous ces jeunes qui ont perdu l’espoir et qui ont été trop souvent frappés par la vie, je leur envoie le message de persévérer, car la persévérance est un atout précieux pour réussir. Je reprendrai pour eux la phrase de Paolo Coelho : « Et nul n’a jamais souffert alors qu’il était à la poursuite de ses rêves » et de Friedrich Hegel : « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion » et j’ajouterai que pour réussir il faut y mettre du cœur et de la bonne volonté malgré les obstacles que l’on peut rencontrer.
Je répondrai aussi que, certes je suis reconnaissante d’avoir pu devenir celle que je suis, mais je ne dirai pas pour autant que je suis satisfaite et que je suis arrivée jusqu’au bout de mes rêves, car mon rêve c’est de voir les pays du monde en finir avec la guerre, et que les hommes, au lieu de lutter l’un contre l’autre s’unissent et se mettent à lutter contre la misère dans le monde, contre la guerre, et contre le changement climatique car l’avenir de notre planète est en jeu, elle est hypothéquée ; non je ne peux pas dire que je suis allée jusqu’au bout de mes rêves car je m’évertuerai à aller faire des conférences et des colloques partout où je pourrai afin de plaider contre ces fléaux qui ravagent notre monde ; je poursuivrai ce rêve jusqu'à ma mort car le rêve que j’ai est beaucoup plus grand que la construction de ma propre personnalité, ce n’est pas un rêve que j’ai dans un contexte personnel mais c’est un rêve pour l’humanité !
Et tout le monde se mit debout pour applaudir ce message poignant que Dalida venait d’envoyer aux hommes de tous les recoins de la planète.