Aujourd’hui, j’ai tué le chat de ma voisine. Bien fait pour lui. Je ne supportais plus qu’il vienne se frotter contre mes jambes dès que je sortais de chez moi. Sans parler des fois où il ... [+]
Rouge ou blanc ?
- « Blanc sur rouge rien ne bouge, rouge sur blanc tout fout le camp ! »
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- C'est un dicton qui selon moi est une vérité.
- Quelle vérité ?
- Celle qu'il contient.
- Et pourquoi tu me dis ça ?
- Parce que tu viens de te servir un verre de vin rouge alors qu'on a déjà bu du blanc.
- Et alors ?
- Alors ? Tu vas mal le supporter.
- C'est-à-dire ?
- Tu vas être vite bourré et certainement malade. C'est le dicton qui le dit.
- Comment tu le sais ?
- Tout le monde le sait sinon on ne le dirait pas.
- Oui mais toi, comment tu le sais ? Tu l'as expérimenté ?
- Bien sûr, chaque fois que je bois du rouge après du blanc, je suis malade le lendemain, nausées, casquette en plomb et tout le bazar.
- Humm... Mais dis-moi, il y a donc eu une première fois dans ton cas ?
- Bien sûr, sinon je ne te dirais pas que je l'ai expérimenté.
- Et chaque fois tu as été malade ?
- Je viens de te le dire !
- Alors explique-moi un truc : si chaque fois tu es malade pourquoi tu récidives ?
- Hein ?
- Ben oui, tu me mets en garde sur le rouge sur blanc où tout fout le camp et toi aussi tu viens de boire un verre de rouge ?
- Heuuu... à chaque fois j'oublie avant de boire.
- Ah d'accord ! Je comprends mieux, tu te rappelles ce dicton pour mieux prendre conscience que tu vas être malade, ce qui ne t'empêche pas de le faire. Je me trompe ?
- Ce doit être ça.
- Alors pourquoi, puisque rien ne bouge avec blanc sur rouge, tu ne le fais pas dans ce sens-là ?
- J'ai essayé.
- Et donc ?
- Ben... c'est pareil, je suis malade.
- Tu vois bien que ce dicton ne rime à rien.
- Je suis malade mais moins.
- Ça ne vaut rien dire, quand on est malade on est malade, point barre.
- Je trouve qu'il y a une nuance tout de même. C'est plus soft dans ce sens-là !
- Si je comprends bien, tu es malade chaque fois que tu bois. Ne penses-tu pas que c'est la quantité de vin plutôt que l'ordre dans lequel tu les bois qui en est la cause ?
- N'importe quoi ! Tu remarqueras que je ne bois plus autant, je fais des efforts de sobriété.
- Que tu crois ! Je te signale qu'au court du repas on vient de s'enfiler la dose d'une bouteille chacun et je n'appellerais pas ça de la sobriété.
- Pour deux alcoolos comme nous, je crois bien que si. D'ailleurs blanc sur rouge ou rouge sur blanc le mieux est d'en rester là. Tu ne penses pas ?
- Je suis bien d'accord ! Moi aussi j'arrête le vin pour ce soir.
- C'est une bonne chose, évitons d'être malade. Tiens ! Pour digérer, je te propose ce petit rhum, tu m'en diras des nouvelles.
- Excellent ! Toutefois je me pose une question.
- Je t'écoute...
- A ton avis, le dicton est-il valable pour du rhum blanc sur du rouge ?