À Elle.
L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras... [+]
Lui, le « voyant », renonce très tôt à l'écriture. Toute son œuvre est condensée en six années, de 1869 à 1875. Si l'on a tous en tête les titres de ses poèmes : « Le Bateau ivre », « Une saison en enfer »... on connaît un peu moins bien ses frasques de jeunesse, qui scandalisent la bourgeoisie et font de lui une figure poétique et rebelle indétronable : il se rend ivre aux dîners en compagnie de Verlaine, ce dernier lui tire dans la main avec un pistolet, Rimbaud, ivre à nouveau, blesse son photographe d'un coup de canne-épée, etc. Enfin, il devient marchand d'armes en Éthiopie et meurt, de retour à Marseille, d'une tumeur à la jambe, en 1891.
À Elle.
L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras... [+]
Le loup criait sous les feuilles
En crachant les belles plumes
De son repas de volailles :
Comme lui je me consume.
Les salades, les fruits
N’attendent que la cueillette ;
Mais... [+]
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse... [+]
Dans la feuillée, écrin vert taché d’or,
Dans la feuillée incertaine et fleurie,
D'énormes fleurs où l’âcre baiser dort
Vif et devant l’exquise broderie,
Le Faune affolé montre ses... [+]
L’Homme pâle, le long des pelouses fleuries,
Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents :
L’Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries
− Et parfois son œil terne a des regards... [+]
Tisonnant, tisonnant son cœur amoureux sous
Sa chaste robe noire, heureux, la main gantée,
Un jour qu’il s’en allait, effroyablement doux,
Jaune, bavant la foi de sa bouche édentée,
Un... [+]
Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.
Des... [+]
Des nuits du blond et de la brune
Pas un souvenir n’est resté ;
Pas une dentelle d’été,
Pas une cravate commune.
Et sur le balcon, où le thé
Se prend aux heures de la lune.
Il... [+]
Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
Portent, les... [+]